L’inflammation et le stress oxydatif augmentent avec le vieillissement et tous deux ont un impact négatif sur le déclin cognitif associé au vieillissement. Des chercheurs ont examiné un certain nombre de centenaires sur l’île d’Okinawa, ainsi que des membres de leur famille pour déterminer quels facteurs contribuaient à leur longue espérance de vie. Ils ont rapporté qu’ils n’avaient pas retrouvé chez ces centenaires l’augmentation du niveau de peroxydation lipidique qui se produit généralement avec le vieillissement. La baisse importante du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... observé chez ces centenaires par rapport à celui observé chez des personnes plus jeunes a été attribuée à leur adhésion à un régime alimentaire riche en antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro....

Le curcuma est utilisé depuis de longues années par les médecines traditionnelles, notamment en Inde, pour traiter toute une variété d’indispositions incluant problèmes gastro-intestinaux, inflammation, maux de tête, infections et rhumes. Il contient plus d’une douzaine de composés phénoliques appelés curcuminoïdes qui sont de puissants antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... avec des propriétés anti-inflammatoires. La curcumine est le plus abondant de ces composés et aussi le plus étudié. La structure moléculaire de la curcumine et sa capacité à traverser la barrière hémato-encéphalique laissent supposer qu’elle pourrait exercer un effet protecteur sur les neurones dans le cerveau.

Des rapports suggèrent que la plus faible prévalence des démences dans le sud de l’Asie pourrait être attribuée aux quantités de curcuma utilisées dans la cuisine de tous les jours. Par ailleurs, au cours de ces dix dernières années, un grand nombre d’études précliniques conduites sur différents modèles animaux de vieillissement ont montré l’efficacité de la curcumine à prévenir et améliorer le déclin cognitif. Ils indiquent également que la curcumine diminue l’inflammation systémique et celle des neurones tout en améliorant le statut antioxydant. Les premières études cliniques n’ont malheureusement pas inclus des mesures des marqueurs de l’inflammation et du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... D’autre part, ces études cliniques n’ont pas toutes montré d’effets bénéfiques de la curcumine sur le déclin cognitif. Ces divergences de résultats peuvent être dues, au moins en partie, à l’utilisation de différentes formes d’extraits de curcuma avec des biodisponibilités également très différentes.

D’autres études cliniques devront être entreprises pour explorer les effets bénéfiques de la curcumine sur le déclin cognitif lié à l’âge et les confirmer.

Sarker MR et al., Efficacy of curcumin for age-associated cognitive decline : a narrative review of preclinical and clinical studies. Geroscience, 2018, 40 : 73-95

Les acouphènes sont des sifflements, des grésillements ou des bourdonnements d’oreille qui ne parviennent pas du monde extérieur. Ils apparaissent dans une seule ou dans les deux oreilles. Ils sont continus ou intermittents, transitoires ou persistants. Les sons perçus peuvent être graves ou aigus, d’intensité variable et extrêmement variés : cigales, grillons, battements d’ailes de papillons, claquements… Ils peuvent représenter une gêne légère ou un handicap sévère.

Le risque d’acouphènes augmente avec l’âge et la presbyacousie, la perte auditive qui peut accompagner le vieillissement pour culminer autour de 65 ans.

L’exposition au bruit au cours de la vie et les traumatismes sonores augmentent encore ce risque. Des expositions répétées à des bruits forts, dans sa vie professionnelle ou dans ses loisirs ou, encore, à des tirs d’armes à feu sont fortement associées à une augmentation du risque d’acouphènes.

Le ginkgo biloba est utilisé pour ses propriétés médicinales depuis des milliers d’années. On retrouve une description de son usage dans un traité de médecine chinois datant de 2600 avant notre ère. En Europe, les premières études sur l’intérêt potentiel pour la santé d’extrait de feuilles de Ginkgo biloba sont faites dans les années 1950. C’est à cette époque qu’un botaniste analyse leur contenu et découvre plus de 40 composants différents. Parmi eux, il identifie des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v..., essentiellement des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit..., et des terpènesLeur nom vient d’un mot allemand Terpen provenant de das Terpentin signifiant térébenthine. Ce n... : les ginkgolides et les bilobalides. C’est à ces composants que sont attribués les principaux effets bénéfiques des extraits de ginkgo biloba.

Plusieurs études ont évalué l’effet du ginkgo biloba sur les acouphènes avec des résultats parfois contradictoires.

Un essai clinique a comparé les effets d’un extrait de ginkgo biloba à ceux de la pentoxifylline, un vasodilatateur, sur des acouphènes chroniques. Cent-quatre vingt dix-sept sujets ont été enrôlés dans cette étude randomisée en double aveugle. Ils ont reçu, un jour sur deux, pendant douze semaines, 120 mg de l’extrait de ginkgo biloba ou 600 mg de pentoxifylline.

Les résultats montrent des améliorations significatives avec les deux traitements qui ont efficacement réduit le volume et la pénibilité des acouphènes. L’incidence des effets secondaire a été moins importante avec l’extrait de ginkgo biloba.

Prochazkova K et al., Ginkgo biloba extract EGb 761 versus pentoxifylline in chronic tinnitus : a randomized, double-blind clinical trial. Int J Clin Pharm 2018 Jun 1. Doi : 10.1007/s11096-018-

Le vieillissement de la fonction cognitive se traduit par une diminution des facultés mentales élémentaires et de haut niveau incluant la concentration, la mémoire, le raisonnement, le jugement, la résolution des problèmes ou la vitesse de traitement des informations. Le déclin cognitif lié au vieillissement diffère selon les individus, suggérant qu’il puisse être différé ou contrôlé.

Le ginseng est populaire en raison de ses effets antifatigues et de ses capacités à stimuler l’immunité et le fonctionnement cognitif. Des recherches indiquent que ses composants actifs, les ginsénosides, améliorent le fonctionnement cérébrale cholinergique, diminuent l’inflammation et réduisent la production de la protéine bêta-amyloïdeC’est une protéine naturellement présente dans le cerveau. Au fur et à mesure que le temps pass... liée notamment à la maladie d’Alzheimer. Des études randomisées contrôlées récentes suggèrent que le ginseng pourrait améliorer et stabiliser les fonctions cognitives de personnes souffrant de maladie d’Alzheimer avec des doses allant de 4,5 à 9 grammes par jour. Mais d’autres essais cliniques ont observé des résultats divergents.

Des chercheurs ont examiné la corrélation entre la consommation de ginseng au cours de la vie et le fonctionnement cognitif dans une vaste cohorte prospective de population âgée vivant en communauté en Asie et, plus particulièrement, en Corée. Ils ont également voulu déterminer l’effet d’une consommation cumulative de ginseng sur le fonctionnement cognitif au cours d’un suivi d’une durée de quatre ans.

Les résultats indiquent que les individus qui avaient la consommation de ginseng cumulée au cours de leur vie la plus élevée avaient de meilleurs scores aux tests cognitifs à un âge avancé que ceux qui n’en avaient pas consommé. Cet effet bénéfique sur le fonctionnement cognitif était dose-dépendant.

Lho SK et al. Effects of lifetime cumulative ginseng intake on cognitive function in late life. Alzheimer’s Research & Therapy 2018, 10 : 50.