Infolettre 408 - 30 novembre 2024 : Flavonoïdes et risque de démence • Oméga-3 et neuropathie diabétique • Oranges et stéatose hépatique Flavonoïdes et risque de démence Une alimentation riche en flavonoïdes aiderait à diminuer le risque de démence, plus particulièrement chez les personnes présentant une hypertension, des symptômes dépressifs ou un risque génétique élevé de ce syndrome. La prévalence de la démence continue d’augmenter dans le monde entier. Certains facteurs de risque sont non modifiables et c’est notamment le cas de l’âge et de la génétique. Des données provenant d’études de cohortes montrent, à côté de cela, que des facteurs de risque modifiables comme l’alimentation jouent un rôle important dans la prévention.Ainsi, un suivi plus élevé d’une alimentation à base de végétaux a été associé à un risque 21 % plus faible de développer des troubles cognitifs et à un risque 40 % plus faible de maladie d’Alzheimer. De plus, une alimentation riche en aliments sains à base de végétaux a été associée à un plus faible risque de démence.L’intérêt des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit...Les flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... sont un groupe de composants polyphénoliques que l’on trouve dans les aliments et les boissons issus de végétaux, tels que le thé, le vin rouge ou le chocolat noir, qui ont également été associés à un plus faible risque de démence. Des données indiquent ainsi qu’une consommation élevée de baies et de thé est spécifiquement associée à un plus faible risque de déclin cognitif et de démence.Les mécanismes supposés expliquer les effets neuroprotecteurs des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... alimentaires incluent notamment la réduction de la neuroinflammation et l’amélioration de la circulation sanguine cérébrovasculaire. Par ailleurs, de nombreux métabolites des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... sont capables de s’infiltrer dans la barrière hémato-encéphalique, d’influer sur l’axe microbiote-intestin-cerveau et de moduler la voie neuronale de transduction du signal associé à la plasticité synaptique.Quelle association avec le risque de démence ?Une vaste étude prospective de cohorte portant sur 120 000 participants de la UK Biobank, âgés de 40 à 70 ans, a examiné l’association entre des sous-classes de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... et le risque de démence. Les participants ont été suivi en moyenne pendant 9 ans.L’analyse des données suggère que la consommation de six portions supplémentaires quotidiennes d’aliments riches en flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... est associée à un plus faible risque de démence. C’était plus spécifiquement le cas pour le thé, les baies et le vin rouge. L’association la plus forte était observée avec le thé. Ces associations étaient plus marquées chez les participants avec un risque génétique élevé de démence, ainsi que chez ceux présentant des facteurs de risque modifiables comme une hypertension ou une dépression.Jennings A et al., Flavonoid-rich foods, dementia risk, and interactions with genetic risk, hypertension and depression. JAMA Network, 2024; 7(9): e2434136.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez Oméga-3 et neuropathie diabétique Une supplémentation en DHA (acide docosahexaénoïque) modifierait le profil des lipides circulants et réduirait les médiateurs lipidiques neurotoxiques associés aux douleurs des neuropathies diabétiques chez des diabétiques de type 2. La douloureuse neuropathie diabétique est considérée comme une comorbidité significative du diabète de type 2. Les traitements pharmacologiques aident environ 50 % des personnes à obtenir un soulagement de 50 % de leur douleur. Jusqu’il y a peu, il existait un consensus pour considérer l’hyperglycémie comme étant la principale responsable de l’apparition de la neuropathie diabétique.L’implication de médiateurs lipidiquesLes neurones du ganglion de la racine dorsale et les cellules de Schwann sont les principales cellules de la protection des processus sensoriels. Ils dépendent de la production d’adénosine triphosphate ou ATP par les mitochondriesLes mitochondries sont les usines qui produisent énergie dont les cellules ont besoin pour fonction... à travers l’axone et des mécanismes de transport mitochondriaux pour distribuer les mitochondriesLes mitochondries sont les usines qui produisent énergie dont les cellules ont besoin pour fonction... pour le fonctionnement normal des nerfs.Lorsque l’on expose des neurones du ganglion de la racine dorsale à des acides gras saturés, on observe une diminution marquée de la circulation mitochondriale. Enfin, une augmentation des niveaux d’acides gras saturés entraîne une dépolarisation mitochondriale et une perturbation de la bioénergie mitochondriale et déclenche l’apoptose des neurones du ganglion de la racine dorsale. Ces données suggèrent qu’une surabondance de certains acides gras saturés perturbe le fonctionnement des mitochondriesLes mitochondries sont les usines qui produisent énergie dont les cellules ont besoin pour fonction... et joue un rôle critique dans la progression de neuropathies périphériques.L’intérêt des oméga-3Selon certaines études, les acides gras oméga-3 ont la capacité de protéger les tissus neuronaux du stress métabolique induit par les acides gras saturés. Dans différents modèles de douleur, les acides gras oméga-3 ont montré qu’ils réduisaient les lésions nerveuses et soulageaient les douleurs neuropathiques.Les effets du DHAUne étude a été conçue pour déterminer si une supplémentation en DHA pouvait réduire les médiateurs lipidiques neurotoxiques chez des diabétiques de type 2 présentant des symptômes de neuropathie. Pendant trois mois, 40 personnes ont reçu quotidiennement 1000 mg de DHA et 200 mg d’EPA (acide eicosapentaénoïque).Les résultats montrent après trois mois de supplémentation soulignent le potentiel du DHA à modifier le profil des lipides circulants et à réduire les médiateurs lipidiques neurotoxiques associés aux douleurs neuropathiques. De plus, la supplémentation a augmenté les concentrations de marqueurs neuroprotecteurs. Des études cliniques randomisées en double aveugle sont nécessaires pour confirmer ces résultats.Durán AM et al., Dietary docosahexaenoic acid-rich supplementation decreases neurotoxic lipid mediators in participants with type 2 diabetes and neuropathic pain. Nutrients 2024; 16: 4025.0 PartagesPartagezTweetezPartagez Oranges et stéatose hépatique La consommation quotidienne d’oranges réduirait la prévalence de la stéatose hépatique Une alimentation enrichie en flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... a été étroitement associée à la prévention et au traitement de différentes maladies métaboliques incluant l’obésité, la dyslipidémie, l’insulinorésistance, la stéatose hépatique, le diabète de type 2 ou l’athérosclérose.Les bénéfices des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit...Les flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... sont trouvés en abondance dans les fruits et les légumes. En particulier dans les agrumes, et notamment dans les oranges, ils sont présents dans le zeste et la membrane séparant les quartiers du fruit. La narirutine, la tangérine, la naringénine et l’hespéridine sont les principaux flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... présents dans cet agrume. Ils sont tous connus pour leurs propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et hypolipémiantes, suggérant qu’ils puissent offrir des effets bénéfiques significatifs pour la santé métabolique.La maladie du foie gras non alcooliqueLa NAFLD (non-alcoholic fatty liver disease), maintenant appelée MAFLD (metabolic-associated fatty liver disease) pour maladie du foie gras associé à un dysfonctionnement métabolique, constitue la cause la plus courante de maladie chronique du foie. Cette stéatose hépatique non alcoolique est caractérisée par une accumulation de graisse dans le foie.Les effets des oranges sur le foieUne étude randomisée contrôlée contre placebo a évalué les effets de la consommation d’oranges Naveline sur les fonctions hépatiques et métaboliques de soixante-deux hommes et femmes âgés de 30 à 65 ans et présentant un MAFLD. Pendant quatre semaines, ils ont consommé 400 g d’oranges entières (environ 4 oranges par jour) ou 400 g de fruits non-agrumes.Les résultats montrent que la consommation d’oranges a réduit significativement la prévalence de la stéatose hépatique, indépendamment de tout changement dans le poids corporel. Ils suggèrent également que cette consommation, associée à un régime équilibré modérément basses calories et à des exercices physiques réguliers, pourrait constituer une mesure préventive efficace pour réduire la stéatose hépatique. D’autres études devront explorer l’effet à long terme d’une supplémentation en oranges sur la progression de la fibrose et la santé métabolique dans son ensemble.Notarnicola M et al., Daily orange consumption reduces hepatic steatosis prevalence in patients with metabolic dysfunction-associated steatotic liver disease: Exploratory outcomes of a randomized clinical trial. Nutrients 2024; 16: 31910 PartagesPartagezTweetezPartagez 30 novembre 2024