Une étude réalisée en Allemagne souligne que les personnes suivant une alimentation végane ont des apports en iode nettement plus insuffisants que les non-végans.

Plusieurs études montrent les effets protecteurs d’un régime végans contre le développement de l’obésité, de l’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de cancers.

Néanmoins, des risques sont également associés à une alimentation purement végane. Ils incluent notamment la possibilité d’apports insuffisants en certains nutriments essentielsCe sont des nutriments dont l’absence prolongée dans l’alimentation est responsable du retard v... tels que les vitamines B12 et B2, la vitamine D, les acides aminés essentiels, les acides gras oméga-3 ainsi que le calcium, le fer, l’iode, le zinc et le sélénium.

Par contre, une alimentation végane est considérée comme devant assurer de bons apports en vitamine C, en vitamine E, en folatesLes folates appartiennent à la famille des vitamines B sont représentés par la vitamine B9. Le ju..., en thiamine, en magnésium et en potassium ainsi qu’en fibres et en phyto-nutriments.

Mais il existe relativement peu d’études sur le statut nutritionnels des végans. L’institut fédéral allemand de l’évaluation des risques a réalisé une étude croisée intitulée : Risques et bénéfices d’une alimentation végane. L’objectif de cette étude était d’apporter un premier aperçu du statut en micronutriments de personnes suivant une alimentation végane par rapport à celui de personnes ayant une alimentation omnivore.

Trente-six végans et trente-six non-végans âgés de 30 à 60 ans ont pris part à cette étude. Leurs habitudes alimentaires ont été étudiées et leurs statuts en vitamines et minéraux évalués en laboratoire. Presque tous les végans et un tiers des non-végans avaient pris des compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen... dans les quatre semaines précédant les analyses.

Les résultats indiquent que végans et non-végans avaient des apports énergétiques similaires mais des apports différents en macro et en micronutriments. Entre les deux groupes, il n’y avait pas de différence dans les biomarqueurs du statut en vitamine B12, en vitamine D ou en fer. Par contre, l’analyse des urines de 24 heures a révélé une excrétion de calcium plus faible chez les végans que chez les non végans et une excrétion urinaire nettement plus basse d’iode. Chez un tiers des végans, l’excrétion urinaire d’iode était en-dessous de la valeur du seuil de sévère déficience en iode définie par l’OMS.

L’absence de déficience en vitamine B12 observée chez les végans s’explique par le fait que la plupart d’entre eux connaissent l’existence de ce risque associé à leur alimentation. La vitamine B12 est ainsi de loin le complément alimentaire qu’ils prennent le plus fréquemment. Il semble par contre important, de vérifier les apports en iode de la population générale et surtout des végans.

Weikert C et al., Vitamin and mineral status in a vegan diet. Deutsche Ärzteblatt International, 2020 ; 117 : 575-582.

 

13 novembre 2020