La prise d’achillée millefeuille (Achillea millefolium) par des diabétiques de type 2 réduirait leurs enzymes hépatiques et améliorerait leur profil lipidique.

Le diabète de type 2 est selon l’OMS le type de maladie métabolique chronique le plus courant. Il est caractérisé par une hyperglycémie causée par une diminution ou une absence de sécrétion d’insuline qui, à terme, peut conduire à des lésions sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les nerfs ou les yeux.

Un métabolisme lipidique anormal

Chez des diabétiques de type 2, un métabolisme lipidique perturbé a été observé et il est associé à des maladies vasculaires. Une résistance périphérique à l’insuline augmente la libération par le tissu adipeux d’acides gras libres qui sont absorbés par le foie. Cette augmentation de l’absorption hépatique d’acides gras libres entraîne une augmentation de la synthèse des triglycérides et éventuellement aussi du cholestérol. Les diabétiques de type 2 présentant une dyslipidémie ont un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire que les personnes en bonne santé.

Des dommages hépatiques

Chez des diabétiques de type 2, l’accumulation excessive de glucose dans le foie y accélérerait la production de lipides conduisant à des dommages hépatiques. Une augmentation des enzymes hépatiques telles que l’aspartate aminotransférase (AST) et l’alanine aminotransférase (ALT), en raison de dommages hépatiques, a été observée chez des diabétiques de type 2.

L’intérêt de l’achillée millefeuille

L’achillée millefeuille est une plante médicinale utilisée de façon traditionnelle notamment pour ses propriétés sédatives, antihémorragiques et antidouleur, ainsi que ses capacités à guérir les plaies ou les maladies digestives. Des données rapportent que la plante possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires dues à la présence de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit.... Des recherches sur modèles animaux montrent par ailleurs qu’elle posséderait des activités antidiabétiques et hypolipémiantes.

Quels effets sur des diabétiques de type 2 ?

Une étude en double aveugle a évalué les effets de la prise d’achillée millefeuille sur le profil lipidique et le taux sérique d’enzymes hépatiques chez des diabétiques de type 2. Pendant trois mois, les participants ont reçu quotidiennement 500 mg d’achillée millefeuille ou un placebo.

Les résultats montrent que l’achillée millefeuille, par rapport au placebo, a entraîné une baisse du cholestérol total, du cholestérol-LDL, des triglycérides et des enzymes hépatiques. Le cholestérol-HDL a été augmenté.

Daneshvar-Ghanfarokh S et al., Achillea millefolium capsule improved liver enzymes and lipid profile compared to placebo in patients with type 2 diabetes: a double-blind randomized clinical trial. BMC Nutrition 2025; 11: 21.

Une augmentation de la consommation de caroténoïdes alimentaires serait associée à une baisse des marqueurs du vieillissement biologique.

Le vieillissement est un processus complexe et inévitable au cours duquel se produisent graduellement des changements qui s’accumulent dans les cellules et les tissus pour finalement conduire à un affaiblissement et à une augmentation du risque de différentes maladies chroniques.

L’âge biologique

En raison de la complexité du vieillissement, l’estimation de l’âge biologique facilite la combinaison de multiples biomarqueurs en une seule variable susceptible de mieux expliquer le processus de vieillissement. À ce jour, différents types d’âges biologiques ont émergé. Ils s’appuient sur des indicateurs phénotypiques cliniques, des indicateurs de biologie moléculaire ou encore des indicateurs composites.

Des algorithmes incorporant des informations provenant de paramètres cliniques standards se sont montrés les plus fiables pour prédire le vieillissement biologique et le risque de maladies liées au vieillissement.

L’intérêt des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ...

Les caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... sont des pigments que l’on trouve dans des plantes, des bactéries, des microalgues ou des champignons, mais que ni les animaux ni l’homme ne produisent. Parmi la très grande famille qu’ils représentent, seul un petit nombre d’entre eux jouent un rôle dans l’alimentation de l’homme. Les six principaux et les plus abondants sont l’alpha-carotène, le bêta-carotène, l’alpha-cryptoxanthine, le lycopène, la lutéine et la zéaxanthine.

On a suggéré que ces caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... contribuaient à optimiser une longévité en bonne santé. Une faible consommation de ces caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... a été associée à des lésions oxydantes sur l’ADNL’acide désoxyribonucléique ou ADN est une molécule présente dans chaque cellule. C’est le s..., à l’inflammation, au déclin de l’immunité, ainsi qu’à la mortalité toutes causes.

Quels effets sur l’âge biologique ?

Une étude croisée a été réalisée sur 27 338 adultes de la NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey). La consommation alimentaire a été évaluée, de même que l’âge biologique.  L’analyse des données montre une association significative entre différents caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... alimentaires et le vieillissement biologique. Des niveaux de consommation plus élevés de caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... étaient associés à des paramètres de vieillissement biologique plus bas. La lutéine, la zéaxanthine et le bêta-carotène en étaient les principaux contributeurs.

Qi X et al., Dietary carotenoid intakes and biological aging among US adults, NHANES 1999-2018. Nutrition Journal 2025; 24:9.

Chez des personnes âgées, une consommation plus élevée de thé vert serait associée à un moins grand nombre de lésions sur la substance blanche, suggérant qu’elle puisse être utile dans la prévention de la démence.

Le thé et le café sont des boissons fréquemment consommées. Or, ces boissons contiennent de la caféine, des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... et des vitamines qui possèdent des propriétés neuroprotectrices.

Lésions cérébrales et déclin cognitif

Le vieillissement est un facteur de risque majeur de démence. Il est responsable de changements tels qu’une atrophie du cerveau ou de l’hippocampe et une augmentation des lésions sur la matière blanche du cerveau. La substance remplit près de la moitié du cerveau de l’homme. Elle est composée principalement d’axones myélinisés regroupés en fibres ou faisceaux qui connectent entre elles différentes aires de la substance grise où se situent les corps cellulaires des neurones.

Les lésions sur la matière blanche constituent des indicateurs de la présence de maladies des petits vaisseaux cérébraux, qui sont reliées aux démences vasculaires et à la maladie d’Alzheimer. Des études longitudinales récentes ont également identifié les lésions de la matière blanche comme un facteur de risque indépendant de déclin cognitif.

L’intérêt du thé vert

Des études épidémiologiques suggèrent l’existence d’une association entre la consommation de thé vert et un ralentissement du déclin cognitif. Le gallate d’épigallocatéchine est l’ingrédient actif neuroprotecteur principal contenu dans le thé vert.

Quels effets sur les lésions cérébrales ?

Une étude s’est intéressée à l’association entre la consommation de café ou de thé vert et les lésions sur la matière blanche du cerveau et sur l’hippocampe, ainsi que sur le volume cérébral total. Les chercheurs ont travaillé sur les données issues de 8766 personnes âgées vivant en communauté et ayant participé à la Japan Prospective Studies Collaboration for Aging and Dementia.

Les résultats montrent une corrélation significative entre une consommation plus élevée de thé vert et un nombre moins important de lésions sur la substance blanche. Aucun impact n’a cependant été observé sur les lésions sur l’hippocampe ou le volume du cerveau. La consommation de café n’avait aucune incidence sur les lésions cérébrales.

Shibata S et al., Green tea consumption and cerebral white matter lesions in community-dwelling older adults without dementia. Science of Food 2025; 9: 2.