L’acide alpha-lipoïque aurait des effets bénéfiques chez des personnes présentant une maladie du foie gras non-alcoolique (NAFLD)

Parallèlement à l’augmentation de la prévalence de l’obésité la maladie du foie gras non-alcoolique est devenue, au cours de ces dernières années, la maladie chronique du foie la plus courante.

Les facteurs de développement et de progression

L’insulinorésistance et les cytokines inflammatoires sont généralement considérées comme d’important facteurs contribuant au développement et à la progression de la NAFLD. Cependant différentes molécules de signalisation pourraient également jouer un rôle non négligeable. C’est le cas notamment de la fétuine A, la première hépatokine reliée à des maladies métaboliques.

Elle a de surcroit été impliquée dans le dysfonctionnement des adipocytesLes adipocytes ou cellules adipeuses sont des cellules des tissus adipeux. Leur rôle est de stocker..., l’inflammation et la fibrose hépatiques, l’invasion par des macrophages et l’activation de récepteursCe sont des sites sur la membrane d’une cellule auxquels peuvent s’attacher des molécules messa... impliqués dans la progression de différents troubles métaboliques associés au foie.

L’intérêt de l’acide alpha-lipoïque

L’acide alpha-lipoïque joue un rôle essentiel pour le fonctionnement de différentes enzymes impliquées dans le métabolisme énergétique. Par ailleurs, ses activités antioxydantes auraient des effets pléiotropes sur des voies de l’insuline et l’absorption du glucose. Des études sur animaux montrent également qu’il aurait des effets bénéfiques en cas de NAFLD en améliorant les niveaux sériques d’insuline, le profil lipidique et l’inflammation. 

Quels effets en cas de NAFLD ?

Une étude clinique randomisée et contrôlée contre placebo a évalué les effets d’une supplémentation en acide alpha-lipoïques chez des personnes obèses présentant une NAFLD. Cinquante personnes ont été enrôlées dans cette étude. Pendant 12 semaines, elles ont reçu quotidiennement 1200 mg d’acide alpha lipoïque ou un placebo. Tous les participants prenaient en plus 400 mg par jour de vitamine E.

Les résultats montrent que, par rapport au placebo, l’acide alpha-lipoïque a entrainé une baisse significative du score HOMA-IR, un indicateur de l’insulino-résistance, et des niveaux sériques de l’insuline et de la fétuine A. Il a également significativement amélioré la stéatose hépatique. Cependant, aucun changement significatif n’a été observé dans les paramètres anthropométriques, les marqueurs de l’inflammation ni sur la glycémie à jeun. D’autres études de plus longue durée devront venir confirmer ces premiers résultats.

Ebrahimi-Mameghani M et al., Assessing the clinical and biochemical efficacy of alpha-lipoic acid in patients with non-alcoholic fatty liver disease : a randomized placebo-controlled clinical trial. Journal of Functional Foods. 2024 ; 114 : 106050.

Chez des personnes présentant un prédiabète lié à une obésité, ajouter de la cannelle à leur alimentation pourrait améliorer le contrôle de la glycémie.
 

L’intérêt de ma cannelle

La cannelle, une substance aromatique provenant de l’écorce interne du cannelier, est utilisée depuis des millénaires par les médecines chinoise et ayurvédique. Elle contient des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... auxquels sont attribués une grande partie de ses effets bénéfiques pour la santé.  

La recherche a en effet montré que ces polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v..., des antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro..., agissent sur le métabolisme du glucose et régulent l’expression de gènes impliqués dans l’activation des récepteursCe sont des sites sur la membrane d’une cellule auxquels peuvent s’attacher des molécules messa... de l’insuline. Des études cellulaires et sur animaux montrent qu’ils auraient une action mimétique de celle de l’insuline.

Des résultats divergents

Des études indiquent que la cannelle, chez des personnes avec un diabète ou un prédiabètes ou en bonne santé, abaisserait la glycémie et la concentration des lipides sanguins. Cependant, d’autres essais cliniques n’arrivent pas à ces résultats. Des revues et méta-analyses suggèrent qu’une supplémentation en cannelle ou extrait de cannelle pourrait abaisser la glycémie. Cependant, l’hétérogénéité des résultats obtenus dans les différentes études nécessite de réaliser d’autres recherches.

Quels effets en cas de prédiabète ?

Une étude croisée, randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo a évalué les effets de la cannelle sur les modifications de la glycémie au cours de la journée chez des personnes obèses présentant un prédiabète. Pendant quatre semaines, 18 personnes ont consommé quotidiennement 4 g par jour de cannelle ou un placebo. Après deux semaines d’interruption, les rôles ont été inversés pendant quatre semaines supplémentaires.

Les résultats du monitoring de 24 heures indiquent que, par rapport au placebo, la glycémie était plus basse avec la prise de cannelles. De même, le pic glycémique était plus bas avec la cannelle qu’avec le placebo. Enfin, la cannelle a diminué les triglycérides. Ces résultats suggèrent qu’ajouter de la cannelle à l’alimentation de personnes prédiabétiques aurait des effets bénéfiques sur le contrôle leur glycémie.

Zelicha H et al., Effect of cinnamon spice on continuously monitored glycemic response in adults with prediabetes : a 4-week randomized controlled crossover trial. The American Journal of Clinical Nutrition, 2024 January. 

La prise par voie orale d’un mélange de souches probiotiques spécifiques favoriserait la restauration de l’équilibre du microbiote vaginal de femmes ménopausées.

La transition vers la ménopause

La décroissance de la production d’œstrogènes qui se produit avec la ménopause peut entraîner différents troubles neurovégétatifs et psychoaffectifs. Une augmentation de la fréquences des problèmes génito-urinaires peut également se manifester pendant la période de transition vers la ménopause. 

Des études sur des femmes ménopausées montrent également que de faibles niveaux d’œstrogènes peuvent conduire à des altérations anatomiques significatives tels que des changements dans les régions génitales et vaginales avec pour conséquence une augmentation des symptômes d’irritation génitale. De plus, la déficience en œstrogènes provoque aussi un amincissement de la muqueuse vaginale et une réduction de la vascularisation qui induisent une perte d’hydratation et d’élasticité.

Enfin, la conjugaison de ces facteurs conduit à des modifications du microbiote vaginal avec une diminution des lactobacilles et une augmentation des espèces pathogènes et du pH vaginal.

L’intérêt des probiotiques

Des bactéries lactiques et, en particulier les lactobacilles, peuvent favoriser le rétablissement de l’homéostasieCe terme a été introduit pour la première fois par le médecin et physiologiste français, Claude... vaginale. Elles agissent à travers différents mécanismes. Elles renforcent le fonctionnement de la barrière épithéliale, colonisent l’épithélium vaginal, inhibent la capacité d’adhérence des pathogènes, réduisent le pH vaginal, produisent des substances antimicrobiennes et, surtout, renforcent l’immunité mucosale et le bien-être vaginal.

Quels effets bénéfiques chez des femmes ménopausées ?

Un essai clinique prospectif observationnel a évalué les effets potentiellement bénéfiques de probiotiques sur la composition du microbiote vaginal et le bien-être vaginal de 50 femmes ménopausées âgées de 45 à 65 ans. Elles ont consommé quotidiennement pendant 28 jours un probiotique constitué de Lactoplantibacillus plantarum PBS067, de Bifidobacterium animalis Subsp ; lactis BL050 et de Lacticaseibacillus rhamnosus LRH020 (3B CFU/J).

Les résultats montrent une diminution des symptômes de la ménopause, une augmentation de 50 % du score de l’indice d’évaluation de la santé vaginale et une réduction substantielle du niveau des cytokines inflammatoires. De plus, la prise de probiotiques a favorisé la restauration du microbiote vaginal avec une augmentation des lactobacilles. D’autres études, contrôlées contre placebo, devront venir confirmer ces résultats prometteurs.

Vicarlotto F et al., Efficacy of Lactiplantibacillus plantarum PBS067, Bifidobacterium animalis subsp lactis BL050 et Lacticaseibacillus rhamnosus LRH020 in amelioration of vaginal microbiota in post-menopausal women : a prospective observational clinical trial. Nutrients 2024 ; 16 : 402.