En cas de diarrhée aiguë, la prise d’un extrait de boswellie réduirait la durée de la crise, la fréquence des selles, les douleurs abdominales et les nausées.

Une diarrhée aiguë est généralement définie par l’apparition de trois selles liquides ou plus sur une période de 24 heures et pendant moins de 14 jours. Le volume, la fréquence et le contenu en eau des selles sont plus importants dans ce cas. Des douleurs abdominales, de la fièvre, des nausées, des vomissements et de la fatigue peuvent également être présents. Des virus sont le plus fréquemment à l’origine de ces diarrhées aiguë.

Des probiotiques fréquemment utilisés

Des probiotiques sont fréquemment utilisés en cas de diarrhée aiguë. Ils sont en effet supposés avoir une activité anti-pathogènes, stimuler les réponses immunitaires de la muqueuse ainsi que réduire l’inflammation et la perméabilité de la barrière intestinale.  Des données montrent leur utilité et leur efficacité en cas de diarrhée aiguë. Cependant, une récente revue de la littérature suggèrent qu’il n’est pas certain que les probiotiques puissent réellement réduire la durée des diarrhées aiguës infectieuses.

En combinaison avec la boswellie

La possibilité d’utiliser des probiotiques pour la restauration de la flore intestinale en association avec des extraits de plantes telles que la boswellie, susceptibles de cibler les aspects inflammatoires et les dysfonctionnements contractiles de l’intestin fait partie de nouveaux scénarios envisagés.

La boswellie et l’inflammation

La boswellie (Boswellia serrata) est utilisée depuis des siècles par les médecines traditionnelles d’Asie et d’Afrique. L’extrait de boswellie est supposé traiter des maladies chroniques inflammatoires. En particuliers, il est considéré comme un traitement potentiel des maladies inflammatoires de l’intestin incluant la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse. Par ailleurs, des études suggèrent que l’extrait de boswellie pourrait être utile en cas de diarrhée en raison de ses activités anti-inflammatoires, antispasmodiques et antimicrobiennes.

Quels effets sur la diarrhée aiguë ?

Une étude a évalué les effets de la prise d’un extrait de boswellie sur des sujets présentant une diarrhée aiguë. Quarante-neuf personnes ont été enrôlées dans cette étude randomisée, en double aveugle, et contrôlée contre placebo. Elles ont reçu pendant 5 jours 250 mg d’un extrait de boswellie sous forme de phytosomes ou un placebo.

Les résultats montrent des différences significatives entre les deux groupes. Les personnes ayant pris l’extrait de boswellie se sont rétablies plus rapidement que les autres. Le nombre de leurs selles a également été réduit, de même que les douleurs abdominales et les nausées. D’autres études devront venir confirmer ces premiers résultats prometteurs.

Giacosa A et al., Positive effects of lecithin-based delivery form of Boswellia serrata extract in acute diarrhea of adult subjects. Nutrients 2022, 14 : 1858.

Le thé vert, diminuerait la glycémie et améliorerait la santé de l’intestin en agissant sur l’inflammation et la perméabilité intestinales.

Des données émergentes indiquent une étroite association entre le microbiote intestinal et le syndrome métabolique. En fait, un intestin en mauvaise santé, avec en particuliers, une perméabilité et une inflammation importantes, augmente les risques cardio-métaboliques. Un certain nombre de données laissent penser qu’une consommation plus importante de thé vert est associée à des niveaux sains de cholestérol, de glucose et de triglycérides.

Le syndrome métabolique

On parle de syndrome métabolique lorsqu’au moins trois de ces cinq facteurs sont présents :

• Une accumulation de graisse abdominale qui conduit à un tour de taille supérieur à 80 cm pour les femmes et 94 cm pour les hommes,
• Une pression artérielle supérieure à 130/85,
• Une glycémie à jeun supérieure à 1 g/L
• Un taux de HDL-cholestérol inférieur à 0,4 g/L chez les hommes et à 0,5 g/L chez les femmes,
• Un taux de triglycérides supérieur à 1,5 g/L.

Par ailleurs, la présence d’un syndrome métabolique représente un facteur de risque important de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.

Thé vert et inflammation

Le thé vert est constitué par les jeunes feuilles non fermentées et soumises à une dessication rapide à chaud puis séchées. Il contient des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v..., des catéchinesLes catéchines ou catéchols appartiennent à la famille des flavonoïdes, de la sous-classe des fl... comme le gallate d’épigallocatéchine ou EGCG auxquels il doit une grande partie de ses effets bénéfiques pour la santé et, en particulier, sur la santé cardiovasculaire. Mais jusqu’à présent, aucune étude n’avait relié ces effets bénéfiques à l’intestin. Une étude sur animal avait cependant montré que la consommation de thé vert atténuait l’obésité et diminuait différents facteurs de risques à travers une amélioration de la santé de l’intestin.

Thé vert, inflammation de l’intestin et risques cardio-métaboliques

Quarante personnes, 19 en bonne santé et 21 présentant un syndrome métabolique ont été enrôlées dans une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle. Elles ont pris, pendant quatre semaines, 890 mg par jour de catéchinesLes catéchines ou catéchols appartiennent à la famille des flavonoïdes, de la sous-classe des fl... totales ou un placebo. La dose quotidienne d’extrait correspondait à la consommation de cinq tasses de thé vert.

Les résultats montrent, par rapport au placebo, une baisse significative de la glycémie à jeun après la consommation de l’extrait de thé vert. Une diminution de l’inflammation de l’intestin a également été observée à travers une réduction des protéines inflammatoires présentes dans les selles. La perméabilité intestinale a également été améliorée.

Hodges J et al., catechin-rich green tea extract reduced intestinal inflammation and fasting glucose in metabolic syndrome and healthy adults : a randomized, controlled, crossover trial. Current Development in Nutriiton 2022 ; 6 (Supplement_1) : 981.

La consommation d’un extrait de schisandra associé à du soja améliorerait le contrôle de la glycémie de personnes hyperglycémiques.

Les baies de schisandra sont utilisées en Corée, en Chine, au Japon et dans d’autres pays comme remède médicinal. Les médecines traditionnelles chinoise et japonaise les utilisaient pour tonifier les reins, soutenir la fonction hépatique et soigner l’insomnie et la toux chronique. La médecine traditionnelle russe, elle, employait ses effets adaptogènes pour renforcer la résistance au stress physique ou mental.

Des principes actifs bénéfiques

Les baies de schisandra renferment des acides gras tels que les acides palmitiques et stéariques ainsi que des acides organiques incluant la schizandrine, la gomisine ou l’éthamigrenale. Des études animales ont montré que les polysaccharides du schisandra soulagent de façon significative les symptômes de souris diabétiques. En particuliers, ils favoriseraient la synthèse du glycogène hépatique et inhiberait sa dégradation. Ils pourraient également réduire la glycémie à jeun, le cholestérol total, les triglycérides, le LDL-cholestérol ainsi que le malondialdéhyde, un indicateur du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Ils augmenteraient également les niveaux d’insuline, de HDL-cholestérol et l’activité de la SOD, une enzyme antioxydante.

L’intérêt du soja

En raison de sa richesse en acides gras polyinsaturésLes acides gras polyinsaturés (AGPI) appartiennent à la catégorie des lipides. Ils ont de nombreu..., en fibre, en vitamines et minéraux ainsi qu’à son faible contenu en graisse saturée, le soja a des effets bénéfiques pour la santé. Des études ont ainsi montré, chez des femmes, une relation inverse entre la consommation de produits à base de soja et le diabète de type 2.

Schisandra, soja et glycémie

Une étude a évalué les effets de la prise conjointe d’un extrait de baies de schisandra et d’un mélange de soja sur le contrôle de la glycémie. Quatre-vingt personnes âgées de 19 à 70 ans avec une glycémie à jeun comprise entre 100 et 140 mg/dL ont été enrôlées dans cette étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle. Pendant 12 semaines, elles ont pris deux fois par jour une gélule contenant l’extrait de baies de schisandra + le mélange de soja ou une gélule placebo.

Les résultats indiquent que la supplémentation, par rapport au placebo, a significativement abaissé la glycémie à jeun, la glycémie et l’insuline postprandiales.

Kim D-S et al., Efficacy and safety of Omija (Schisandra sinensis) extract mixture on the improvement of hyperglycemia : a randomized, double-blind, and placebo-controlled clinical trial. Nutrients, 2022 ; 14 : 3159.