Infolettre 218 – 31 Octobre : Kudzu, mandarines et ménopause • Artichaut, obésité, surpoids et glycémie • Amandes et diabète Kudzu,La ménopause est une étape obligée dans la vie des femmes. L’arrêt de la production des hormones ovariennes, les œstrogènes et la progestérone, se traduit par la fin des menstruations. Dans certains cas, l’arrivée de la ménopause s’accompagne de différents symptômes d’intensité variable. Les bouffées de chaleur, les suées nocturnes, la sécheresse vaginale … comptent parmi les manifestations les plus spécifiques. C’est également la période pendant laquelle la perte de densité minérale osseuse s’accélère. Les fleurs du kudzu (Pueraria thomsonii Benth) contiennent de la tectorogénine, de la tectoridine, et de la tectorigénine qui ont, comme les isoflavones de soja mais avec une moindre intensité, des affinités pour les récepteursCe sont des sites sur la membrane d’une cellule auxquels peuvent s’attacher des molécules messa... à œstrogènes. L’écorce sèche de mandarines (Citrus unshiu Markovich) est riche en flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... tels que l’hespéridine, la naringine et la narirutine. Des études sur modèles animaux ont identifié des effets modulateurs de l’écorce de mandarine sur le métabolisme osseux. Elles ont également permis d’observer que, chez des animaux ovariectomisés, l’hespéridine inhibait la perte osseuse. Une étude a évalué les effets d’un mélange d’extraits de fleurs de kudzu et d’écorce de mandarines sur les bouffées de chaleur et la densité minérale osseuse de femme péri-ménopausées ou ménopausées. Quatre-vingt quatre femmes en bonne santé, âgées de 45 à 60 ans, présentant des bouffées de chaleur d’intensité modérée ont pris part à cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo. Pendant douze semaines, elles ont reçu quotidiennement 1150 mg du mélange d’extraits ou un placebo. Les résultats indiquent que par rapport au placebo, le mélange d’extraits a diminué la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur et ces améliorations étaient plus marquées la nuit que dans la journée. Il a également eu des effets bénéfiques sur les marqueurs du renouvellement osseux : une réduction significative de la résorption osseuse et une tendance vers l’augmentation de la formation osseuse ont été constatées. Eon Kim Ji et al., Efficacy and safety of kudzu-flower-mandarin peel on hot flashes and bone markers in women during the menopausal transition : a randomized controlled trial. Nutrients, 2020, 12,3237. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Artichaut,Le diabète de type II ne survient pas brutalement mais est précédé d’une phase de dérèglement glycémique plus ou moins longue. Cette phase est silencieuse et réversible par des mesures hygiéno-diététiques. A ce stade, il est possible de retarder, voire d’éviter et de réduire les risques cardiovasculaires déjà présents. Par rapport à des personnes présentant une glycémie normale, 70 % des hommes et 40 % des femmes, avec un dérèglement glycémique, développeront un diabète de type II dans les dix ans. Différents extraits de plantes, des épices et des huiles essentielles ont montré des effets bénéfiques chez des personnes en phase de dérèglement glycémique. En particulier, l’extrait d’artichaut (Cynara scolymus) a fait l’objet d’une attention particulière pour ses propriétés hypoglycémiantes mises en évidence in vitro et sur des modèles animaux. Elles ont également été évaluées chez l’homme. Ces propriétés sont dues principalement à la présence d’une concentration importante en acides chlorogéniques, des composés polyphénoliques Les effets les plus intéressants ont été observé chez l’homme avec un extrait non pas de feuilles mais de fleurs d’artichaut particulièrement riches en acides chlorogéniques. Une étude a évalué les effets d’un extrait d’artichaut concentré notamment en acides chlorogéniques sur le contrôle de la glycémie, la sensibilité à l’insuline et d’autres paramètres métaboliques chez des personnes obèses ou en surpoids avec un dérèglement glycémique récemment diagnostiqué. Cinquante-quatre personnes, hommes et femmes, âgées de 45 à 55 ans avec un IMC compris entre 25 et 35 ont été enrôlées dans cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo. Pendant huit semaines, ils ont consommé deux fois par jour, avant les deux principaux repas, 500 mg d’extrait d’artichaut ou un placebo. Les résultats montrent, par rapport au placebo, que la prise de l’extrait d’artichaut a notamment réduit de façon statistiquement significative la glycémie à jeun, l’insuline et l’hémoglobine glyquée. Elle a également amélioré le profil lipidique des participants. De plus, elle a diminué différentes mesures anthropométriques dont le tour de taille. D’autres études sur un plus vaste échantillon de personnes avec des caractéristiques différentes devront venir confirmer ces résultats. Rondanelli M et al. The metabolic effects of Cynara supplementation in overweight and obese class I subjects with newly detected impaired fasting glycemia : a double-blind, placebo-controlled, randomized clinical trial. Nutrients, 2020, 12, 3298. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez FlavanolsLa tension artérielle peut être définie comme la pression ou la force qui s’exerce contre les parois artérielles lorsque le sang est transporté à travers le système circulatoire. Une tension artérielle élevée est considérée comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. A ses premiers stades, l’hypertension est souvent asymptomatique et dans de nombreux cas n’est pas diagnostiquée. Les flavanols ou catéchinesLes catéchines ou catéchols appartiennent à la famille des flavonoïdes, de la sous-classe des fl... sont des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... avec de solides propriétés antioxydantes. On les trouve en abondance dans de nombreux aliments et boissons. Leurs effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire ont déjà été mis en évidence. Une nouvelle étude a analysé le régime alimentaire de plus de 25 000 personnes pour déterminer les effets de différents nutriments sur les mesures de la tension artérielle. En particuliers, ils se sont intéressés aux effets des flavanols. Pour cela, ils ont utilisé des biomarqueurs nutritionnels présents dans le sang des participants. Les résultats de l’analyse indiquent qu’une consommation élevée de flavanols était associée à des pressions sanguines systolique et diastolique significativement plus basses. Plus précisément, une différence de pression artérielle de 2 à 4 mmHg a été observée entre les participants ayant les apports en flavanols les plus faibles et ceux ayant les apports les plus importants. Cette différence est comparable à celle obtenue en suivant un régime méditerranéen ou une approche alimentaire pour stopper l’hypertension (DASH). L’analyse a également montré une association inverse entre la consommation de flavanols et les concentrations sanguines en lipides. Enfin, l’analyse des données provenant de sous-groupes indique que les effets bénéfiques d’une alimentation riche en flavanols étaient plus marqués chez des personnes hypertendues que chez des sujets ayant une pression artérielle normale. C’était particulièrement visible sur la pression systolique. Ces résultats soulignent une fois encore l’importance de l’alimentation dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Ottaviani JL. Et al., Biomarker-estimated flavan-3-ol intake is associated with lower blood pressure in cross-sectional analysisi in EPIC-Norfolk. Scientific Reports, 2020 ; 10 : 17964. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 6 novembre 2020