Le régime méditerranéen aurait des effets bénéfiques chez les personnes obèses ayant de faibles concentrations de vitamine D.

Il est bien établi que les concentrations de vitamine D sont près de 20 % plus faibles chez les personnes obèses que chez celles de poids normal.

Différents mécanismes ont été suggérés pour expliquer le lien entre hypovitaminose et obésité et, notamment, une plus faible consommation de vitamine D alimentaire, une moindre exposition au soleil en raison d’une activité physique réduite en extérieur, une absorption intestinale diminuée ou une accumulation de la vitamine D dans les tissus adipeux.

Par ailleurs, plusieurs études ont constaté une forte association négative entre l’hypovitaminose et des maladies reliées à l’obésité telles que le diabète de type II, des maladies cardiovasculaires, des troubles du sommeil ou des maladies neurologiques, suggérant qu’une déficience en vitamine D pourrait jouer un rôle dans leur apparition. D’un autre côté, des données indiquent que l’obésité est associée à l’hypovitaminose D suggérant que de faibles niveaux de cette vitamine impacterait les risques de santé en cas d’obésité.

Les récepteursCe sont des sites sur la membrane d’une cellule auxquels peuvent s’attacher des molécules messa... de la vitamine D et les enzymes qui interviennent dans sa métabolisation sont exprimés dans les adipocytesLes adipocytes ou cellules adipeuses sont des cellules des tissus adipeux. Leur rôle est de stocker... ainsi que dans les cellules inflammatoires infiltrées dans les dépôts de tissus adipeux. Leur présence suggère qu’en plus d’une action anti-adipogène, la vitamine D joue un rôle important dans la régulation des voies de l’inflammation.

L’alimentation joue bien sûr un rôle clé dans l’obésité et différentes stratégies alimentaires, y compris le régime méditerranéen, peuvent aider à réduire le poids. Les effets antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... et anti-inflammatoires du régime méditerranéen sont par ailleurs bien connus.

Une étude croisée a examiné une possible association dépendante du genre entre le régime méditerranéen et les concentrations de vitamine D dans un échantillon de population adulte incluant différentes catégories d’IMC. Cet échantillon comprenait 617 participants, hommes et femmes. Un questionnaire a été utilisé pour évaluer leur adhésion au régime méditerranéen.

Les résultats confirment l’existence d’une association positive entre l’adhésion au régime méditerranéen et les niveaux de vitamine D. Cette association est indépendante de l’IMC. Des différences ont été observées selon les genres entre l’adhésion au régime méditerranéen et les concentrations de vitamine D. En particuliers, bien que les niveaux de vitamine D soient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, ils étaient insuffisants chez 69,7 % d’entre eux. Par contre, les femmes présentaient une plus forte adhésion au régime méditerranéen et malgré de plus faibles niveaux, un plus fort pourcentage de concentrations suffisantes en vitamine D. La répartition différente de la masse grasse chez les hommes et chez les femmes pourrait, en partie, expliquer ces différences.

Barrea L et al., Influence of the mediterranen diet on 25-hydroxyvitamin D levels in adults. Nutrients, 2020, 12, 1439.

19 juin 2020