Infolettre 66 – 24 novembre : Lutéine, zéaxanthine et cognition • Antioxydants et diabète • Noix, omnivores, végétariens et véganes Lutéine,La lutéine et la zéaxanthine appartiennent à la grande famille des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ..., des pigments antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... que l’on trouve en abondance dans les fruits et les légumes auxquels ils donnent leurs couleurs de jaune-orangé à rouge-violet. Dans les légumes vert sombre (brocolis ou épinards) et, d’une façon générale, dans les feuilles vertes des plantes, la couleur des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... est souvent masquée par les chlorophylles. Elle apparaît lorsque les chlorophylles se dégradent ; c’est, par exemple, le cas des feuillages d’automne. Comme tous les caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ..., la lutéine et la zéaxanthine sont de puissants antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... capables de neutraliser les radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il .... La lutéine et la zéaxanthine se concentrent dans les tissus neuraux et, en particulier, dans le centre de la rétine où ils constituent le pigment maculaire. La densité de ce dernier peut être mesurée par des moyens non invasifs. Un certain nombre d’études ont ainsi pu montrer qu’une supplémentation en lutéine et zéaxanthine est associée à une augmentation de ces deux caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... dans la rétine ainsi qu’à des modifications de comportements principalement induits par le cerveau. Une étude[1] a été réalisée pour évaluer l’effet d’une supplémentation en lutéine et zéaxanthine sur différents aspects du fonctionnement cognitif chez des jeunes adultes en bonne santé. Cinquante et un jeunes étudiants, en bonne santé et bien nourris, âgés de 18 à 30 ans, ont été recrutés dans cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo. Ils ont pris quotidiennement pendant un an 10 mg de lutéine + 2 mg de zéaxanthine ou un placebo. Les résultats montrent que la supplémentation pendant un an avec de la lutéine et de la zéaxanthine a augmenté la densité du pigment maculaire des étudiants. Cette augmentation a entraîné une amélioration significative de la mémoire spatiale, de la capacité de raisonnement et de l’attention. L’effet bénéfique le plus significatif a été l’amélioration de la mémoire visuelle. [1] Renzi-Hammond LM et al., Effects of a lutein and zéaxanthine intervention on cognitive function : a randomized, double-masked, placebo-controlled trial of younger healthy adults. Nutrients 2017,9,1246. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez AntioxydantsUne alimentation riche en fruits et légumes, sources d’antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro..., a déjà été associée à un risque plus faible de certains cancers et maladies cardiovasculaires. Une équipe de l’Inserm (Equipe génération et santé, Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Villejuif) montre qu’elle est également associée à une diminution du risque de diabète de type II. Des études ont précédemment montré que certains antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... tels que les vitamines E et C, des caroténoïdesLes caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé ... comme, notamment, le lycopène, ou, encore, des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... étaient associés à une réduction du risque de diabète de type II. Ces travaux portaient sur des nutriments pris isolément et non sur la capacité antioxydante totale de l’alimentation. Les chercheurs[1] Inserm ont voulu vérifier si l’alimentation dans son ensemble, selon son pouvoir antioxydant, était associée au risque de diabète. Pour cela, ils ont utilisé les données provenant de la cohorte E3N, composée de femmes françaises recrutées à partir de 1990. A ce moment, elles étaient âgées de 40 à 65 ans. Ils ont suivi, entre 1993 et 2008, 64 223 d’entre elles, toutes indemnes de diabète et de maladie cardiovasculaire au moment de leur entrée dans l’étude. Chacune d’elles avaient rempli, au début de l’étude, un questionnaire alimentaire qui documentait leurs habitudes de consommation avec des informations détaillées sur plus de deux cents aliments. Pour chaque participante, les chercheurs ont calculé un score de « capacité antioxydante » à l’aide d’une base de données italienne indiquant le pouvoir antioxydant de très nombreux aliments. Ils ont ensuite analysé les liens entre ces scores et le risque de survenue d’un diabète au cours de la période de suivi. Les résultats montrent que le risque de diabète diminue avec le niveau de consommation d’antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... jusqu’à un seuil de 15 mmol/jour. Cela correspond, par exemple, à une alimentation riche en chocolat noir, thé, noix, pruneaux, myrtilles, fraises, noisettes … Au-delà de ce seuil, le risque ne diminue plus. Les femmes qui présentaient les scores antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... les plus élevés avaient un risque de diabète 27 % plus faible que celles ayant les scores les plus faibles. Francesca Romana Mancini, première auteure de ces travaux, précise que ce lien persiste après que les principaux facteurs de risque de diabète de type II aient été pris en compte : tabagisme, niveau d’éducation, hypertension, hypercholestérolémie, antécédents familiaux de diabète et l’indice de masse corporel. Les fruits, les légumes, le thé, le vin rouge (consommé avec modération) étaient les premiers contributeurs d’un score antioxydant élevé. Les auteurs ont par contre exclu de leur analyse le café, un concentré d’antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro..., pour ne pas risquer de masquer l’effet des antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... apportés par le reste de l’alimentation. Pour Guy Fagherazzi, chercheur en charge du programme de recherche sur le diabète dans l’étude E3N, ces travaux viennent compléter les connaissances actuelles sur les aliments ou les nutriments pris isolément, puisqu’ils apportent une vue globale de la relation alimentation – diabète de type II. Les chercheurs viennent donc de montrer qu’un apport élevé en antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... pourrait contribuer à réduire le risque de diabète. Il reste à comprendre pourquoi. Francesca Romana Mancini conclut : Nous savons que ces molécules empêchent la formation de radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il ... délétères pour les cellules et limitent leurs effets néfastes quand ils sont présents mais il y a probablement une action plus spécifique comme un effet sur la sensibilité des cellules à l’insuline. Cela reste à confirmer dans d’autres études. Source : Service de presse Inserm. [1] Mancini FR et al., Dietary antioxidant capacity and risk of type II diabetes in the large prospective E3N-EPIC cohort study. Diabetologia 2017 Nov. Doi.org/10.1007/s00125-017-4489-7. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Noix,Les noix sont une riche source d’acide gras insaturés, de fibres, de vitamines, de minéraux et d’un grand nombre de substances bioactives. La consommation régulière de noix est associée à la réduction de la mortalité de toute cause et, en particulier, de maladie cardiovasculaire. Quelques recherches ont également montré qu’elle est inversement associée à l’incidence de cancer et de diabète bien que ces données soient moins consistantes. La plupart des études portant sur les effets de la consommation régulière de noix ne prennent pas en compte les modifications de ses effets que les habitudes alimentaires peuvent avoir. L’étude[1] de cohorte de femmes du Royaume uni (UKWCS) offre une bonne opportunité d’examiner les liens pouvant exister entre la consommation de noix et les facteurs de risque de maladies chroniques sur un vaste échantillon de femmes avec diverses habitudes alimentaires. La consommation de noix et de nutriments a été évaluée chez 34 831 femmes en utilisant un questionnaire de fréquence alimentaire parmi des femmes qui se sont identifiées comme omnivores, végétariennes ou véganes. Dans cette analyse transversale, la plus forte consommation de noix était associée à un plus faible poids corporel, un plus faible index de masse corporelle et un plus petit tour de taille. Elle était également associée à une réduction de la prévalence d’un taux de cholestérol et d’une pression sanguine élevés. Dans l’ensemble, ces effets bénéfiques d’une consommation régulière de noix étaient plus importants chez les omnivores que chez les végétariens ou les véganes. Ces données soutiennent la littérature existante concernant les effets bénéfiques de la consommation de noix et suggèrent qu’ils pourraient être plus importants chez les omnivores. [1] Brown RC et al., Assiations between nut consumption and health vary between omnivores, vegetarian and vegans. Nutrients 2017, 9, 1219 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 30 novembre 2017