Infolettre 255 – 28 Juillet : Ail et endométriose • Caféine et performances sportives • DHA, rentrainement en résistance et ménopause AilL’endométriose est une maladie chronique dans laquelle l’inflammation et le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... ont une place importante. Elle est caractérisée par la présence anormale de cellules de l’endomètre, le tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus, en dehors de la cavité utérine. Cette maladie gynécologique touche près d’une femme sur dix. Elle se manifeste par des douleurs pelviennes, en particuliers, au moment des règles mais pas seulement. Enfin, elle est œstrogéno-dépendante. L’ail est riche en principes actifs antioxydants incluant des composés organosoufrés et des flavonoïdes capables de piéger les radicaux libres. Il contient du sélénium, indispensable à la glutathion peroxydase, une enzyme antioxydante, ainsi que de la N-acétylcystéine qui a des effets antiprolifération sur les cellules d’origine épithéliale.Des recherches ont montré que l’ail a des effets immunomodulateurs et anti-inflammatoire et qu’il aurait également une action bénéfique sur la douleur. Des études en laboratoire suggèrent qu’il pourrait, notamment avoir un impact positif sur les symptômes de l’endométriose.Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo a évalué les effets d’un extrait d’ail sur les symptômes de l’endométriose. Cent-vingt femmes présentant une endométriose y ont pris part. Elles ont reçu pendant douze semaines 400 mg d’ail ou un placebo.Les résultats indiquent que la prise de l’extrait d’ail a significativement réduit les douleurs pelviennes et dorsales de même que la dysménorrhée et la dyspareunie, suggérant une baisse de l’inflammation. Dans le même temps, dans le groupe placebo la sévérité des douleurs a graduellement augmenté. Plusieurs mécanismes peuvent expliquer les effets de l’extrait d’ail : la baisse du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica..., la réduction de la production de prostaglandines, le ralentissement de la prolifération des cellules endométriales et une augmentation de l’élimination des œstrogènes. D’autres études devront venir confirmer ces premiers résultats prometteurs. Amirsalari S et al., The effect of garlic tablets on the endometriosis-related pains : a randomized placebo-controlled clinical trial. Evidence-based Complementary and Alternative Medicine, 2021 July 21, Art ID5547058.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez CaféineLa caféine a de nombreux effets physiologiques positifs liés à l’augmentation des performances aérobies et anaérobies. Les mécanismes sous-jacents ne sont pas encore définitivement identifiés même si plusieurs hypothèses ont été émises.On a montré que la caféine augmente des catécholaminesLes principales catécholamines sont la dopamine, l’adrénaline et la noradrénaline. Leur synthè... telles que l’épinéphrine, conduisant ainsi à une stimulation accrue du système nerveux central susceptible d’améliorer les performances. Une supplémentation en caféine augmenterait également la température corporelle, ce qui influe sur la contractibilité musculaire. Par ailleurs, la caféine serait un inhibiteur non sélectif de l’adénosine, un neurotransmetteurLes neurotransmetteurs sont des messagers chimiques qui permettent aux neurones, qui les produisent,... agissant sur le système nerveux central comme un dépresseur. Par ce biais, elle émousse également la perception de la douleur, ce qui est susceptible d’augmenter la force contractile. La caféine renforce par ailleurs, la vigilance, diminue le temps de réaction et améliore probablement le raisonnement logique, des effets qui pourraient, eux aussi, aider à faire de meilleures performances. Un grand nombre d’études ont examiné les effets de la caféine sur les exercices d’endurance, conduisant à la conclusion générale qu’elle renforce les performances des activités aérobies. Néanmoins, peu d’entre elles ont évalué ses effets sur la force et la puissance d’athlètes féminines. Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo a évalué l’effet d’une dose unique de 6 mg/kg de poids de caféine sur les performances au saut et la force maximale des membres inférieurs chez des athlètes universitaires féminines. Onze volleyeuses universitaires ont consommé la dose de 6 mg /kg de poids de caféine anhydre ou un placebo 60 mn avant un test physique. L’ingestion de la caféine a eu un effet modeste mais significatif sur les performances des athlètes au saut. Par rapport au placebo, elle a élevé la pression sanguine systolique de manière significative. Par contre, aucun impact n’a pu être décelé sur la force maximale. D’autres études devront s’intéresser aux effets de la caféine sur les performances au saut et la force maximale sur un plus vaste échantillon d’athlètes féminines. Burke BL et al., The effects of caffeine on jumping performance and maximal strength in female collegiate athletes. Nutrients, 2021 ; 13 : 2496.0 PartagesPartagezTweetezPartagez DHA, entrainement en résistanceAu cours de la ménopause, une redistribution de la masse grasse vers la cavité viscérale se produit en même temps qu’une perte de masses osseuses et musculaires. C’est également une période favorable à l’émergence de conditions métaboliques défavorables pouvant inclure la résistance à l’insuline, un profil lipidique déséquilibré, un métabolisme anormal du glucose et une diminution du rythme métabolique. Tous ces éléments augmentent le risque de développer une obésité sarcopénique, un syndrome métabolique, un diabète de type II, une maladie cardiovasculaire ou une ostéoporose, des maladies plus fréquentes chez les femmes âgées que chez les hommes. Bien que les interdépendances entre l’obésité, la ménopause et le vieillissement ne soient pas encore clairement établies, plusieurs interventions ont été développées dans le but d’améliorer le bien-être et la santé des populations âgées et obèses. L’entrainement physique contre résistance est une approche pour augmenter la masse et la force musculaire qui permet d’améliorer le profil métabolique et le fonctionnement physique tout en prévenant, chez des personnes âgées, fragilité et handicap. Concernant les interventions nutritionnelles, les acides gras oméga-3 ont récemment montré qu’ils jouent un rôle dans la synthèse des protéines musculaires. Une étude a évalué si une supplémentation en huile de poisson riche en DHA et un programme progressif d’entrainement en résistance, seuls ou combinés, pendant seize semaines, pouvait avoir des effets bénéfiques sur différents paramètres.Cent-vingt quatre femmes ménopausées, obèses ou en surpoids ont été enrôlées dans cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo. Elles ont été réparties en quatre groupes, et ont reçu un placebo ou de l’huile poisson riche en DHA (1650 mg de DHA + 150 mg d’EPA par jour) seuls ou combinés à un programme d’exercices de seize semaines.Le poids corporel et la masse grasse ont légèrement diminué dans tous les groupes. Mais dans ceux suivant le programme d’exercices physiques, le contenu minéral osseux s’est maintenu, la masse musculaire des membres supérieurs a augmenté, la masse grasse des membres inférieurs a diminué et la force musculaire a été accrue par rapport aux groupes non-entraînés.La supplémentation en huile poisson riche en DHA a abaissé la pression sanguine systolique et les triglycérides circulants et augmenté la qualité des muscles des membres inférieurs.Aucun effet synergique n’a été constaté avec la combinaison des deux.Felix-Soriano E et al., Effects of DHA-rich n-3 fatty acid supplementation and/or resistance training on body coposition and cardiometabolic biomarkers in overweight and obese post-menopausal women. Nutrients, 2021 : 2465.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 3 août 2021