Huile de poisson et pollution atmosphérique Une supplémentation en huile poisson atténuerait la réponse inflammatoire induite par l’exposition aux particules fines. Elle exercerait ces effets en modulant le métabolisme des acides gras. La pollution de l’air aux particules fines est impliquée dans tout un éventail de problèmes de santé. Ceux-ci inclus notamment des maladies respiratoires et cardiovasculaires, des perturbations de la fonction cognitive et, aussi, une diminution de l’espérance de vie et une augmentation de la mortalité.L’impact des PM2.5Ce sont des particules inférieures à 2,5 microns, donc des particules fines. Inhalées, elles vont atteindre les alvéoles pulmonaires et induire une réponse locale et générale qui va avoir un impact sur le fonctionnement des poumons et du cœur.Le rôle protecteur des huiles de poissonRiches en acides gras oméga-3, les huiles de poisson ont montré qu’elles pouvaient exercer une action protectrice contre certains effets délétères de la pollution aux particules fines. En particuliers, elles atténueraient les changements induits dans les marqueurs de l’inflammation systémique, de la coagulation, du dysfonctionnement endothélial ou du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Cependant, les mécanismes précis de leurs interventions ne sont pas encore totalement élucidés.Les mécanismes d’actionUne étude randomisée contrôlée et en double aveugle a été conduite parmi des étudiants de Shanghai en bonne santé. Soixante-dix étudiants âgés de 18 ans et plus y ont pris part. Pendant quatre mois, ils ont consommé quotidiennement 2,5 g d’huile de poisson ou d’huile de tournesol. L’huile de poisson était composée à 36 % d’EPA et à 24 % de DHA. Les résultats confirment les effets bénéfiques de la supplémentation en huile de poisson.Une analyse métabolomique non ciblée a été réalisée en utilisant les échantillons de sang prélevés lors de l’étude précédente. L’objectif était de comparer les effets des particules fines sur le profil métabolique de l’huile de poisson et de l’huile de tournesol.Les résultats de l’analyse montrent que la concentration ambiante en particules fines était davantage associée, dans le groupe placebo (l’huile de tournesol) que dans celui ayant pris l’huile de poisson, au métabolisme des acides gras polyinsaturésLes acides gras polyinsaturés (AGPI) appartiennent à la catégorie des lipides. Ils ont de nombreu... et à l’inflammation. Par ailleurs, la supplémentation en huile de poisson semble atténuer ou même inverser les effets des particules fines sur les métabolites pro-inflammatoires. Ils apportent ainsi des données biologiques pour soutenir les effets potentiellement bénéfiques d’une supplémentation en huile de poisson en cas d’exposition aux particules fines.Zhou L et al., Mechanistic insights into the health benefits of fish-oil supplementation against fine particulate matter air pollution : a randomized controlled trial. Environmental Health, 2022 ; 21 : 104.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 9 décembre 2022