Infolettre 441 - 27 septembre 2025 : Flavanols et maladie d’Alzheimer • Oméga-3 et maladie d’Alzheimer • Ergothionéine et troubles de la mémoire Flavanols et maladie d’Alzheimer Une étude suggère que la consommation de flavanols, des flavonoïdes que l’on trouve dans de nombreux fruits et légumes, pourrait diminuer le risque de développer une maladie d’Alzheimer. Plus de 5000 composant bioactifs présents dans tout un éventail de fruits et légumes appartiennent aux flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit..., une classe de polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v.... Différentes classes de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... y compris les flavonols sont connus pour avoir des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Deux précédentes études ont rapporté qu’une consommation élevée de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... était associée à un plus faible risque de démence de type Alzheimer. Jusqu’à présent aucune étude n’a évalué les effets de la sous-classe des flavanols chez l’homme bien qu’ils soient les flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... les plus abondant dans les aliments. Des études animales ont démontré que les flavanols alimentaires améliorent la mémoire et les facultés d’apprentissage et qu’ils diminuent la sévérité de la maladie d’Alzheimer. Une étude a examiné la relation entre la consommation de quatre flavonols, le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’isorhamnétine et le développement de la maladie d’Alzheimer dans une vaste communauté. On trouve du kaempférol principalement dans les choux, les haricots et les brocolis, la myricétine, dans le thé, le vin, les choux, les oranges et les tomates, l’isorhamnétine, dans les poires, l’huile d’olive, le vin et la sauce tomate et la quercétine dans les tomates, les choux, les poires et le thé. Les chercheurs ont suivi 921 personnes dépourvues de démence au moment de l’entrée dans l’étude qui participaient au Rush Memory and Aging Project, une cohorte prospective d’une communauté de personnes âgées en moyenne de 80 ans. Au cours d’un suivi qui a duré en moyenne 6,1 ans, 220 personnes ont développé une démence de type Alzheimer. Les personnes qui consommaient le plus de flavanols étaient également celles qui avaient le niveau d’éducation le plus élevé et qui participaient le plus aux activités physiques et cognitives. Après ajustement avec différents paramètres, les résultats montrent que par rapport à celles qui en consommaient le moins les personnes absorbaient le plus de flavanols (5,3 mg contre 15,3 mg par jour) avaient un risque 48 % plus faible de développer une démence de type Alzheimer. Holland TM et al., Dietary flavanols and risk of Alzheimer dementia. Neurology, 2020 April 21, 94(16) : 1-8. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Oméga-3 et maladie d’Alzheimer Dans une étude[1], l’imagerie cérébrale montre une circulation sanguine accrue dans les régions du cerveau associées à l’apprentissage et à la mémoire chez des personnes avec un niveau élevé d’acides gras oméga-3. Face à l’augmentation de l’incidence de la maladie d’Alzheimer attendue pour les années à venir, l’intérêt pour des approches diététiques de prévention ne cesse de grandir. Les acides gras essentiels oméga-3 ont montré, dans le cerveau d’animaux, des effets anti-inflammatoires, anti-amyloïdes et anti-tau[2]. La tomographie par émission monophonique (TEMP) peut mesurer la perfusion cérébraleElle reflète la circulation capillaire au niveau du tissu cérébral. Elle apporte des substrats é... qui reflète la circulation du sang dans les capillaires au niveau du tissu cérébral. La circulation apporte des substrats énergétiques (oxygène et glucose) en fonction des besoins métaboliques de chaque région cérébrale. Les images obtenues de personnes réalisant différentes activités cognitives montrent une circulation sanguine plus importante dans certaines régions du cerveau. Lorsque ces images ont été comparées à l’index des oméga-3, une mesure de la concentration dans le sang de deux oméga-3, l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA), les investigateurs ont constaté une corrélation statistiquement significative entre le flux sanguin le plus important et l’index des oméga-3 le plus élevé. Ils ont évalué, en utilisant une batterie de tests standardisés, les fonctions neuropsychologiques des sujets et également observé que les niveaux d’oméga-3 étaient également corrélés à différentes sensations neuropsychologiques. L’étude a porté sur 166 patients qui étaient suivis dans une clinique psychiatrique et qui avaient été scindés en deux groupes selon qu’ils avaient ou non une concentration sanguine importante en acides gras oméga-3. Pour les chercheurs, ces résultats sont importants car ils montrent une corrélation entre de faibles niveaux d’acides gras oméga-3 et une circulation sanguine réduite dans des régions du cerveau importantes pour l’apprentissage, la mémoire, la dépression et la démence. [1] Daniel G. Amen, William S. Harris, Parris M. Kidd, Somayeh Meysami, and Cyrus A. Raji. Quantitative Erythrocyte Omega-3 EPA Plus DHA Levels Are Related to Higher Regional Cerebral Blood Flow on Brain SPECT. Journal of Alzheimer’s Disease, May 2017 DOI: 10.3233/JAD-17028 [2] Dans les cerveaux des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer, la bêta-amyloïde est une protéine insoluble dont les débris constituent les plaques séniles et la protéine tau forme les paires hélicoïdales de filaments qui constituent les dégénérescences neurofibrillaires. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Ergothionéine et troubles de la mémoire Chez des personnes âgées en bonne santé se plaignant de leur mémoire, la prise d’ergothionéine entraînerait de légers effets bénéfiques. Le déclin cognitif lié au vieillissement est une préoccupation grandissante de santé publique. La détérioration cognitive perturbe la qualité de vie, compromet l’indépendance et augmente les besoins de soins de longue durée. Parmi les facteurs modifiables des habitudes de vie susceptibles de jouer un rôle dans le maintien de la santé cognitive, la nutrition figure en bonne place. Les effets de nombreux micronutriments ont déjà été évalués dans ce domaine avec un succès variable. L’intérêt de l’ergothionéine L’ergothionéine, un acide aminé soufré, est présente dans toutes une variété d’aliments et plus particulièrement dans les champignons. L’organisme de l’homme est incapable de la synthétiser et se la procure dans l’alimentation. C’est un puissant antioxydant avec des propriétés anti-inflammatoires. Elle aurait notamment une affinité particulière pour le cerveau, où elle exercerait des effets bénéfiques. L’ergothionéine voyage dans l’organisme grâce à un transporteur, l’OCTN1, qui est exprimé dans de nombreux tissus et notamment dans les intestins, les globules blancs, les reins, la moelle osseuse, les cellules immunitaires, la peau et le cerveau. Ce transporteur permet à l’ergothionéine de s’accumuler en fortes concentrations dans des organes vulnérables au stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... et à l’inflammation. Des données récentes montrent ainsi qu’elle entre dans les mitochondriesLes mitochondries sont les usines qui produisent énergie dont les cellules ont besoin pour fonction... et améliore leur fonctionnement. Quels effets sur les fonctions cognitives ? Des données émergentes suggèrent que l’ergothionéine possèderait des propriétés neuroprotectrices. Cent-quarante-sept adultes, âgés de 55 à 79 ans, se plaignant de problèmes de mémoire, ont pris part à une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle, qui a évalué les effets de l’ergothionéine. Ils ont pris quotidiennement, pendant 16 semaines, 10 ou 25 mg d’ergothionéine ou un placebo. Les deux doses ont élevé les concentrations plasmatiques d’ergothionéine. Le dose de 25 mg a amélioré la mémoire composite à la 4ème semaine de prise, mais cette amélioration ne s’est pas maintenue. Le temps de réaction a été réduit avec les deux doses. La mémoire subjective prospective et l’endormissement ont été améliorés de façon dose-dépendante. Le fonctionnement du foie a été amélioré. D’autres études de plus longue durée devront venir soutenir ces résultats. Zajac IT et al., The effect of ergothioneine supplementation on cognitive function, memory, and sleep in older adults with subjective memory complaints: a randomized placebo-controlled trial. Nutraceuticals 2025; 5: 15. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 27 septembre 2025