Le PEA (palmitoyléthanolamide) réduirait la douleur et la durée des crises de migraine ainsi que le besoin de médicaments.

La migraine est l’un des troubles neurologiques parmi les plus fréquents. Elle est plus présente chez les femmes et chez les adultes jeunes ou d’âge moyen. Elle se manifeste par des maux de tête répétitifs caractérisés par des douleurs de forte intensité accompagnées ou non d’autres symptômes.

L’implication de phénomènes inflammatoires

Des phénomènes inflammatoires seraient impliqués dans les crises migraineuses. La céphalée serait provoquée par une dilatation et une inflammation transitoire des artères de la dure-mère. Les neurones assurant l’innervation de ces artères, libéreraient, au cours de la crise, des neuropeptides (substance P, CGRP, neurokinine A). Ces derniers déclenchent une inflammation de la paroi des artères et leur dilatation qui provoque la douleur.

L’intérêt du PEA

Le palmitoyléthanolamide ou PEA est un dérivé endogène d’acides gras saturés qui présente des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques démontrées dans différentes études. Il régulerait à la baisse différentes voies pro-inflammatoires et nociceptives. Le PEA est fortement lipophile et est synthétisé dans les couches lipidiques. Il est présent dans de nombreux tissus de l’organisme y compris dans le cerveau. Les recherches conduites jusqu’à présent sur les effets prophylactiques du PEA sur les crises migraineuses de différentes populations donnent des résultats prometteurs.

Quels effets au cours d’une crise migraineuse ?

Une étude a évalué l’efficacité de la prise de PEA au cours d’une crise de migraine, sur la douleur, la durée de la crise et le besoin de médicaments. Soixante-quatre personnes en bonne santé ont participé à cette étude randomisée, contrôlée et en double aveugle. Dès le début des symptômes d’une migraine, les participants ont pris 600 mg de PEA ou d’un placebo. Ils ont repris une seconde dose deux heures après la première si la migraine n’avait pas disparu. Au cours de l’étude, un total de 155 crises de migraine ont été enregistrées. 

Les résultats indiquent, par rapport au placebo, que le PEA a soulagé plus de maux de tête 2 à 8 heures après sa prise, diminué la douleur 1h30 à 4 heures après. Il a également diminué le recours aux médicaments davantage que le placebo. 

Briskey D et al ., Effectiveness of Palmitoyethanolamide (Levagen +) compared to a placebo for reducing pain, duration, and medication use during migraines in otherwise healthy participants – a double-blind randomized controlled study. Pharmaceuticals 2024 ; 17 : 145. 

diminuerait le taux d’infections respiratoires de sportifs de combat de haut niveau.

Des périodes éprouvantes répétées d’exercices prolongés pour atteindre un pic de performance ont un impact sur le système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... des athlètes et augmente le risque d’infections respiratoires. 

Sports de combat et perte de poids

Les athlètes de sports de combat doivent généralement, pour les compétitions, entrer dans une catégorie de poids spécifique. Cela nécessite parfois l’utilisation de stratégies de perte de poids rapide.  De précédentes études ont rapporté que les effets cumulés d’un entrainement intensif prolongé et d’une perte de poids rapide ont un impact négatif sur l’immunité des muqueuses. Dans le même temps, les contacts étroits dans l’environnement des entrainements et des compétitions favorisent l’exposition à des agents pathogènes. 

Les défenses immunitaires

Les IgA salivaires du système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... de la muqueuse constituent la première ligne de défense de l’organisme et le protège contre l’agression des virus. Un entrainement intensif peut diminuer la sécrétion des IgA et rendre un athlète plus vulnérable aux infections respiratoires. 

L’oxyde nitrique joue un rôle important dans la défense des muqueuses buccale et des voies respiratoires. Il prévient la croissance des bactéries et augmente la cytotoxicité des macrophages. 

L’intérêt de la L-glutamine

C’est l’acide aminé le plus abondant de la circulation sanguine. C’et un important carburant pour le système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... et il est essentiel à la production de cytokines ainsi qu’à la prolifération et au fonctionnement de cellules immunitaires. Des déficiences en glutamine apparaissent au cours de période prolongées d’exercices de forte intensité. Des niveaux réduits de glutamine sont impliqués dans l’affaiblissement du système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... et l’augmentation du taux d’infections respiratoires chez des athlètes surentrainés. 

Quels sont les effets d’une supplémentation ?

Une étude randomisée croisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo a évalué les effets d’une supplémentation en L-glutamine chez des athlètes de sports de combat. Vingt et un athlètes (8 boxeurs et 13 taekwondos) ont pris part à cette étude. Après leur entrainement et quotidiennement pendant trois semaines, ils ont consommé de la L-glutamine ou un placebo. 

Les résultats montrent une augmentation significative des IgA et de l’oxyde nitrique salivaires. L’incidence des infections respiratoires a été réduite. Concernant le statut hormonal, dans le groupe placebo, les concentrations de testostérone ont diminué et celles du cortisolLe cortisol est secrété pratiquement exclusivement par les glandes surrénales. Il nous maintient ... augmenté. L’inverse s’est produit avec la prise de L-glutamine. Celle-ci a également amélioré l’humeur et le bien-être des athlètes. Ces données suggèrent que la L-glutamine pourrait avoir des effets bénéfiques sur la récupération et les performances des athlètes. 

Lu T-L et al., Supplementation of L-glutamine enhanced mucosal immunity and improves hormonal status of combat-sport athletes. Journal of the International Society of Sport Nutrition 2024 ; 21 (1) : 2300259.

Chez des personnes obèses, la prise de policosanol associée à la pratique d’exercices de forte intensité aurait des effets bénéfiques sur l’hypertension et le profil lipidique.

Le surpoids et l’obésité, fréquemment la conséquence d’un manque d’activité physique, sont associés à de nombreux problèmes de santé incluant hypertension, diabète et dyslipidémies. La sédentarité représente, en effet, un risque de développer un syndrome métabolique ou une maladie cardiovasculaire.

L’intérêt de l’exercice physique

L’activité physique fait partie des recommandations pour diminuer ce risque. Leur efficacité est influencée par la durée et l’intensité de exercices pratiqués. Cependant, la durée optimale d’un programme et l’intensité des exercices nécessaires à entraîner une perte de poids, une baisse de la pression sanguine et une amélioration du profil lipidique ne sont pas clairement identifiés. Ils dépendent de surcroit de l’âge et du sexe. Par ailleurs, il semble que l’exercice seul, ne suffise pas à obtenir des résultats satisfaisants.

L’intérêt du policosanol

Le policosanol est extrait de la matière cireuse de la canne à sucre, de la cire d’abeille, de l’igname ou du son de riz. Celui extrait de la canne à sucre a fait l’objet du plus grand nombre d’études scientifiques, la plupart réalisées à Cuba.

Le policosanol est composé de différents alcools gras à longue chaîne. Il est constitué d’environ 65 % d’octasanol. Il contient également du triacontanol, de l’hexacosanol, du tétracosanol, de l’heptacosanol, du nonacosanol, du dotriacontanol et du tétratriacontanol. Des études indiquent que la prise de policosanol exerce des effets bénéfiques notamment sur le profil lipidique, la circulation sanguine et l’hypertension.

Les effets du policosanol associé à l’exercice physique

Une étude a évalué les effets de la consommation quotidienne pendant 12 semaines de 20 mg de policosanol extrait de canne à sucre par des personnes obèses. Celles-ci ont, en plus, suivi un programme d’exercices physiques quotidiens d’intensité élevée. 

Les résultats montrent de nombreuses améliorations incluant une réduction significative de l’IMC, du tour de taille, de la masse grasse et de la pression sanguine. Le cholestérol total et les triglycérides ont été diminués et le cholestérol-HDL augmenté. De plus, la coQ10 sérique était une à deux fois plus élevée à la fin de l’étude, indiquant que le policosanol agit par un mécanisme différent de celui des statines sur le cholestérol. Les paramètres du fonctionnement hépatique ont également été améliorés. 

Des études randomisées, contrôlées, réalisées sur un plus grand nombre de personnes devront venir confirmer l’intérêt d’associer policosanol et exercices physiques chez des personnes obèses.

Cho K-H et al., Combination therapy of cuban policosanol (Raydel®, 20 mg) and intensive exercice for 12 weeks resulted in improvements in obesity, hypertension and dyslipidemia without a decrease in serum coenzyme Q10 : Enhancement of lipoprotein quality and antioxidant fonctionality in obese participants. Pharmaceuticals 2024 ; 17 : 132.