Infolettre 256 – 12 aout : Canneberge et maladies cardiovasculaires • Saccharomyces boulardii, SOD et obésité • Flavonoïdes et diabète CannebergeLes recommandations nutritionnelles faites dans l’objectif de réduire les risques cardiovasculaires mettent l’accent sur l’importance d’une alimentation faisant une large place aux aliments d’origine végétale, riches en composés bioactifs. Les canneberges ont un profil phytochimique unique et constituent une source particulièrement intéressante de proanthocyanines, d’anthocyanines, de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... et d’acides phénoliques. Des études in vitro montrent que les polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... des canneberges ont de solides propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Malheureusement, elles ne se traduisent pas toujours directement en effets cliniques significatifs. Des recherches sont donc nécessaires pour identifier quels facteurs de risque cardiovasculaire le jus de canneberge pourrait modifier. De chercheurs ont émis l’hypothèse que le jus de canneberge pourrait améliorer de façon significative le fonctionnement vasculaire et celui du HDL tout en réduisant les lipoprotéines athérogènes. Pour la vérifier, ils ont conçu une étude randomisée, croisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle pour évaluer les effets de la consommation de jus de canneberge chez des adultes, âgés en moyenne de 47 ans, et présentant une pression artérielle brachiale élevée. Pendant 8 semaines, les participants ont consommé quotidiennement 500 ml de jus de canneberge ou une boisson placebo. Les résultats ne montrent pas d’effet du jus de canneberge sur la pression systolique centrale. Par contre, la pression sanguine diastolique ambulatoire, par rapport au placebo, a été abaissée. La différence entre les deux traitements était visible plutôt au cours de la journée que pendant la nuit. L’examen d’un sous-groupe indique que l’efficacité du jus de canneberge à augmenter l’efflux global du HDL était plus importante chez les individus en surpoids que chez les personnes obèses ou de poids normal. Par ailleurs, une analyse des effets de la CRP au début de l’étude suggère que le statut inflammatoire pourrait avoir une incidence sur l’efficacité de la consommation de jus de canneberge. Ses effets bénéfiques sur le fonctionnement vasculaire et les lipides athérogènes pourraient être plus importants chez des personnes ayant un plus faible niveau inflammatoire. D’autres études sont nécessaires pour confirmer, notamment, l’influence du statut inflammatoire sur l’efficacité du jus de canneberge. Richter C.K. et al., Effects of cranberry juice supplementation on cardiovascular disease risk factors in adults with elevated blood pressure : a randomized controlled trial. Nutrients, 2021 ; 13 : 2618. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Saccharomyces boulardii, SODL’obésité est le résultat d’une vaste association entre la consommation énergétique et le mode de vie. A côté de cela, l’inflammation et un microbiote intestinal perturbé pourraient avoir également un rôle non négligeable. Plus spécifiquement, en cas d’adiposité importante ou de diabète de type II, le microbiote intestinal peut avoir une interaction significative avec l’hôte et entrainer le développement de troubles métaboliques associés. Il a récemment été établi que Saccharomyces boulardii exerce une influence bénéfique sur la santé intestinale d’adultes et d’enfants. Mais son rôle potentiel en cas d’obésité, de troubles hépatiques et d’inflammation métabolique est encore inconnu. En cas d’obésité, l’inflammation est soutenue par une perméabilité accrue de la muqueuse intestinale qui favorise le passage dans la circulation sanguine d’endotoxines bactériennes qui déclenchent la libération de cytokines pro-inflammatoires. Par ailleurs, les macrophages activés laissent sortir des radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il ... oxygénés qui vont compromettre la fonction barrière de la muqueuse intestinale et favoriser le passage d’autres endotoxines. D’autre part, une augmentation des espèces oxygénées réactives est associée à l’obésité et induite par les cytokines inflammatoires produites par le tissu adipeux. La superoxyde dismutase, la SOD, est l’une des enzymes antioxydantes nécessaire pour combattre le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Lorsque le tissu adipeux augmente, l’activité de la SOD diminue. En conséquence, on peut supposer que l’administration de SOD pourrait aider à combattre l’inflammation. Une étude a évalué l’efficacité d’une supplémentation en SOD et en Saccharomyces boulardii sur le statut de personnes obèses. Trente-cinq adultes obèses ont participé à cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo. Pendant 60 jours, ils ont pris quotidiennement 250 mg de Saccharomyces boulardii + 500 UI de SOD ou un placebo. Les résultats montrent que l’association de Saccharomyces boulardii et de la SOD a produit une réduction significative du poids corporel et de l’indice de masse corporelle. De plus, elle a diminué la masse grasse. Par ailleurs,la baisse de l’indice HOMA indique une réduction de l’insulino-résistance et des niveaux d’insuline. La supplémentation a également augmenté les concentrations de vitamine D. enfin, les niveaux d’acide uriqueL’acide urique provient de la dégradation des purines. Chez un Homme en bonne santé, il est norm... ont été réduits. Rondanelli M et al., Effect of 60-day Saccharomyces boulardii and superoxide dismutase supplementation on body composition, hunger sensation, pro/antioxidant ratio, inflammation and hormonal lipop-metabolic biomarkers in obese adults : a double-blind, placebo-controlled trial. Nutrients 2021 ; 13 : 2512. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez FlavonoïdesUne consommation plus élevée de fruits et légumes tend à être associée à une plus faible incidence de diabète de type II. Certains fruits montrent un lien plus fort que d’autres qui ne peut pas être attribué à leur indice glycémique. Les flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit..., des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... présents en abondance dans les fruits et légumes et dans d’autres aliments et boissons issues de végétaux, ont été proposés comme susceptibles de modérer le risque de diabète de type II. Les mécanismes par lesquels ils pourraient exercer ces effets sont nombreux. Ils incluent notamment la stimulation de la sécrétion d’insuline, la réduction de l’insulinorésistance et probablement la diminution de l’apoptose des cellules bêta du pancréas et la stimulation de leur prolifération ainsi que la réduction de l’inflammation et du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Une méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét... incluant sept études prospectives de cohortes indique que les personnes consommant le plus de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... par rapport à celles en absorbant le moins avaient un risque de diabète de type II, 11 % plus faible. Par ailleurs, au cours d’un suivi de 24 ans, une association inverse entre la consommation de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... et les gains de poids et de masse grasse pourrait expliquer, au moins en partie, son lien avec l’incidence du diabète. Une étude a examiné le lien pouvant exister entre la consommation de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... totaux et de sous-classes de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... et la graisse corporelle et l’incidence du diabète dans la cohorte danoise alimentation, cancer et santé. Parmi les 54 787 participants, âgés en moyenne de 56 ans, 6700 personnes ont été diagnostiquées avec un diabète. Les participants qui consommaient les quantités les plus importantes de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... (1.202 mg jour) avaient une masse grasse plus faible de 1,52 Kg et un risque de diabète 19 % moins important que ceux qui en mangeaient le moins (174 mg par jour). Parmi les sous-classes de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit..., une consommation modérée à élevée de flavanols, de flavonols et d’anthocyanines était significativement associée à un plus faible risque de diabète. Bondonno N et al., Higher habitual flavonoid intakes are associated with a lower incidence of diabtes. The Journal of Nutrition, 2021, July 30. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 16 août 2021