Infolettre 181 – 8 février: Mangues et intestin • Probiotiques et SII • Flavanols et maladie d’Alzheimer Flavanols et maladie d’AlzheimerUne étude suggère que la consommation de flavanols, des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... que l’on trouve dans de nombreux fruits et légumes, pourrait diminuer le risque de développer une maladie d’Alzheimer. Plus de 5000 composant bioactifs présents dans tout un éventail de fruits et légumes appartiennent aux flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit..., une classe de polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v.... Différentes classes de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... y compris les flavonols sont connus pour avoir des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Deux précédentes études ont rapporté qu’une consommation élevée de flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... était associée à un plus faible risque de démence de type Alzheimer. Jusqu’à présent aucune étude n’a évalué les effets de la sous-classe des flavanols chez l’homme bien qu’ils soient les flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... les plus abondant dans les aliments. Des études animales ont démontré que les flavanols alimentaires améliorent la mémoire et les facultés d’apprentissage et qu’ils diminuent la sévérité de la maladie d’Alzheimer. Une étude a examiné la relation entre la consommation de quatre flavonols, le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’isorhamnétine et le développement de la maladie d’Alzheimer dans une vaste communauté. On trouve du kaempférol principalement dans les choux, les haricots et les brocolis, la myricétine, dans le thé, le vin, les choux, les oranges et les tomates, l’isorhamnétine, dans les poires, l’huile d’olive, le vin et la sauce tomate et la quercétine dans les tomates, les choux, les poires et le thé. Les chercheurs ont suivi 921 personnes dépourvues de démence au moment de l’entrée dans l’étude qui participaient au Rush Memory and Aging Project, une cohorte prospective d’une communauté de personnes âgées en moyenne de 80 ans. Au cours d’un suivi qui a duré en moyenne 6,1 ans, 220 personnes ont développé une démence de type Alzheimer. Les personnes qui consommaient le plus de flavanols étaient également celles qui avaient le niveau d’éducation le plus élevé et qui participaient le plus aux activités physiques et cognitives. Après ajustement avec différents paramètres, les résultats montrent que par rapport à celles qui en consommaient le moins les personnes absorbaient le plus de flavanols (5,3 mg contre 15,3 mg par jour) avaient un risque 48 % plus faible de développer une démence de type Alzheimer. Holland TM et al., Dietary flavanols and risk of Alzheimer dementia. Neurology, 2020 April 21, 94(16) : 1-8. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez Probiotiques et SIIChez des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII), la prise d’une souche probiotique, L. acidophilus DDS-1 ou B. Lactis UABla-12 a diminué la sévérité de leurs douleurs abdominales. ¨Le syndrome de l’intestin irritable (SII), un trouble fonctionnel du système gastro-intestinal est caractérisé par des douleurs abdominales chroniques ou récurrentes et une altération du transit intestinal. Les mécanismes sous-jacents incluent une hypersensibilité viscérale, une motilité intestinale perturbée, des anomalies dans la barrière épithéliale ou une perméabilité intestinale, une activation immunitaire, un déséquilibre dans les neurotransmetteurs, infections et dysbiose du microbiote intestinal. Des revues systématiques de la littérature ont montré un effet limité mais significatif de la prise de probiotiques sur les symptômes du SII. La souche L. acidophilus DDS-1, seule ou associée à la souche B. Lactis UABla-12 a déjà montré qu’elle normalise des habitudes intestinales en cas de constipation fonctionnelle, apporte un soulagement des symptômes abdominaux en cas d’intolérance au lactose et renforce l’immunité spécifique. Une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, multicentrique a été réalisée pour explorer l’efficacité et la tolérabilité des souches L. acidophilus DDS-1 et B. lactis UABla-12 par rapport à la sévérité des douleurs abdominales, des symptômes liés au SII et aux habitudes intestinales de personnes présentant un SII. Trois cents trente personnes adultes, âgées de 18 à 70 ans avec un SII ont reçu quotidiennement pendant six semaines un placebo ou l’une des deux souches de probiotique. Les résultats montrent, au cours de l’intervention, une amélioration significative de la sévérité des douleurs abdominales dans les deux groupes ayant pris une souche probiotique par rapport à celui sous placebo. De même, des améliorations significatives ont été observée dans l’échelle de la sévérité des symptômes du SII incluant des sous-scores liés aux douleurs abdominales, à la distension abdominale, aux habitudes intestinales et à la qualité de vie. De plus, avec le temps, une normalisation de la consistance des selles est intervenue dans les deux groupes des souches probiotiques. Ces douches probiotiques ont donc amélioré les douleurs abdominales, la sévérité des symptômes et s’est accompagné d’une normalisation des habitudes intestinales chez des personnes souffrant de SII. Martoni CJ et al., Lactobacillus acidophilus DDS-1 and Bifidobacterium lactis UABla-12 improve abdominal pain severity and symptomatology in irritable bowel syndrome : randomized controlled trial. Nutrients 2020, 12, 363. Mangues et intestinAjouter des mangues à leur alimentation pourrait avoir des effets bénéfiques, en complément de leur traitement conventionnel, pour des personnes souffrant de maladies inflammatoires de l’intestin. Les maladies inflammatoires de l’intestin sont caractérisées par la présence d’une inflammation chronique de zones de la paroi intestinale ainsi que par une dysbiose du microbiote intestinal. Des travaux ont montré que des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... présents dans la mangue (Mangifera indica L.) comme les gallotannins et l’acide gallique atténueraient l’inflammation intestinale et moduleraient la composition du microbiote intestinal. Les gallotannins sont de grandes molécules que certaines bactéries intestinales sont capables de scinder en petites molécules bioactives absorbables. Des chercheurs ont voulu vérifier l’hypothèse que les polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... de la mangue possédaient des propriétés anti-inflammatoires et modulatrices du microbiome. Ils voulaient vérifier si, administrés en complément d’un traitement conventionnel, ils réduiraient les biomarqueurs de l’inflammation et moduleraient le microbiome intestinal de patients présentant une maladie inflammatoire de l’intestin légère à modérée. Ils ont enrôlé dix personnes dans une étude pilote. Les participants ont reçu quotidiennement une dose de 200 à 400 mg de pulpe de mangue pendant 8 semaines. Les résultats indiquent que la consommation de pulpe de mangue a été associée à une amélioration significative du SCCAI (l’index simple d’activité clinique de la colite). Ils montrent également une diminution des cytokines pro-inflammatoires plasmatiques (IL-8, GRO, GM-CSF) tous étant des facteurs liés à l’inflammation induite par les neutrophiles. La consommation de mangue a également altéré de façon positive la composition du microbiote intestinal. Elle a, en effet, augmenté de façon significative l’abondance de Lactobacillus spp., Lactobacillus plantarum, Lactobacillus reuteri et Lactobacillus lactis. Cette augmentation s’est accompagnée d’un accroissement de la production fécale d’acide butyrique. Or, l’acide butyrique favorise, dans le colon, le maintien de la barrière mucosale, corrigeant ainsi sa perméabilité. Ces résultats prometteurs demandent à être confirmés sur un plus vaste échantillon de personnes et dans le cadre d’une étude contrôlée contre placebo. Précisons que cette étude a été sponsorisé par un organisme américain, le National mango board, dont la mission est d’augmenter aux Etats-Unis la consommation de mangues fraîches. Hyemee K et al., Mango (Mangifera indica L.) polyphenols reduce IL-8, GRP, and GM-SCF plasma levels and increase Lactobacillus species in inflammatory bowel disease. Nutrition research 2020 Jan 10.0 PartagesPartagezTweetezPartagez 13 février 2020