Une supplémentation en rhodiole (Rhodiola rosea) aurait des effets bénéfiques sur les performances de sprint et la perception de la fatigue chez des basketteurs.

Le basket est un sport qui dépend énormément du travail d’équipe. Au cours d’un match, avoir une bonne forme physique est crucial pour que les athlètes réalisent des performances optimales sans se blesser.

Des conditions exigeantes

Les conditions de jeu du basket moderne demandent aux joueurs de posséder des capacités aérobies et anaérobies élevées, l’aptitude à réaliser des sauts répétés, des changements rapides de direction et une récupération efficace pendant les courtes périodes de repos entre les sets de forte intensité.

Une telle demande physique conduit souvent à une accumulation de fatigue et au déclin des performances physiques qui en découlent.

L’intérêt de la rhodiole

La recherche a montré que la rhodiole possède des propriétés antifatigue et anti-hypoxie qui peuvent significativement améliorer l’état physique et mental des athlètes. Cependant, si des données soutiennent que la rhodiole pourrait être un atout anti-fatigue et ergogène pour les sportifs d’endurance, il existe peu de recherches sur ses effets lors de simulations de compétition et son impact sur la perception de la fatigue chez des joueurs de basket.

Quels effets sur les performances ?

Une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle a évalué les effets d’une supplémentation en rhodiole chez 48 basketteurs professionnels. Pendant 25 jours, ils ont pris quotidiennement 2,4 g de rhodiole ou un placebo, en deux prise, 30 mn avant le petit déjeuner et le déjeuner.

La prise de rhodiole a nettement raccourci le temps nécessaire aux joueurs pour terminer la simulation de match. Elle a également ralenti leur rythme cardiaque. Elle a accéléré leur récupération et amélioré la perception de la fatigue après la simulation de match. Elle a également amélioré leurs performances au sprint.

Wang J et al., The effect of short-term rhodiola rosea supplementation on simulated game time, perceived fatigue and performance in basketball players. Nutrients 2025; 17: 3694.

La prise d’hydroxytyrosol, un polyphénol dérivé de l’olive, améliorerait le stress oxydant et l’inflammation de personnes prédiabétiques en surpoids.

L’hydroxytyrosol

Les olives et les feuilles d’olivier renferment un composant polyénique, l’hydroxytyrosol, un puissant antioxydant. Il exerce ce pouvoir directement et indirectement en renforçant l’expression et l’activité d’enzymes antioxydantes endogènes telles que la glutathion peroxydaseLa glutathion peroxydase est une enzyme clé du système de défense antioxydant de l’organisme.. Il a également montré des propriétés anti-inflammatoires.

Des études indiquent que des extraits de feuilles d’olivier riches en polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... ont des effets bénéfiques sur les risques cardiovasculaires. Chez des personnes présentant une hypertension, un diabète ou un surpoids, ils améliorent la pression sanguine, le métabolisme du glucose ou le profil lipidique.

Quels effets en cas de surpoids et de prédiabète ?

Cinquante-deux personnes ont été recrutées pour participer à une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle, qui a évalué les effets de la prise d’hydroxytyrosol. Les participants étaient en surpoids et prédiabétiques et âgés de 40 à 70 ans.

Pendant 16 semaines, les participants ont pris quotidiennement 15 mg d’hydroxytyrosol ou un placebo.

Les résultats indiquent que, par rapport au placebo, la supplémentation a significativement réduit les LDLLes low density lipoproteins ou lipoprotéines de basse densité constituent un groupe de lipoproté... oxydés, un marqueur du risque athérogène, et des indicateurs du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Elle a également prévenu le déclin du statut antioxydant et de l’activité de la glutathion peroxydaseLa glutathion peroxydase est une enzyme clé du système de défense antioxydant de l’organisme.. Un effet anti-inflammatoire a également été observé, qui s’est traduit par une réduction significative de la cytokine pro-inflammatoire IL-6. Il n’y a par contre pas eu d’incidence sur d’autres marqueurs de l’inflammation comme la protéine C-réactive ou le TNF-alpha.

L’hydroxytyrosol pourrait donc jouer un rôle préventif par rapport aux maladies liées au vieillissement.

Moratilla-Rivera I et al., Hydroxytyrosol supplementation improves antioxidant and anti-inflammatory status in individuals with overweight and prediabetes : a randomized, double-blind, placebo-controlled parallel trial. Clinical Nutrition 2025; 52: 17-26.type 2 diabetes mellitus: a randomized controlled trial. Molecular Sciences 2025; 26: 9286.

Une supplémentation en PEA (palmitoyléthanolamide) influerait sur des espèces microbiennes spécifiques du microbiote et diminuerait les concentrations sériques de triglycérides et d’IL-2.

Des études récentes se sont intéressées à l’utilisation de suppléments nutritionnels pour atténuer l’inflammation associée au surpoids et à l’obésité.

L’intérêt du PEA

Le PEA est un acide gras à longue chaîne naturellement présent dans l’organisme. Il est synthétisé à partir des phospholipides des membranes de différents types de cellules et est produit à la demande pour une action locale. Il possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et analgésiques démontrées.

Un lien entre le PEA et les lipopolysaccharides (LPS) a été observé. Il a été supposé que l’inhibition des LPS pourrait être attribuée à des altérations dans le microbiome et à des modulations de la muqueuse intestinale. Le PEA pourrait potentiellement prévenir le passage des LPS à travers la barrière hémato-intestinale.

Quels effets sur le microbiome ?

Une étude a examiné les effets d’une supplémentation en PEA sur le microbiome de personnes en surpoids. Pendant 12 semaines, 58 personnes en surpoids ont consommé quotidiennement 700 mg de PEA ou un placebo, en deux prises, matin et soir.

Les résultats montrent que le PEA, par rapport au placebo, a significativement réduit les niveaux sériques des triglycérides et des IL-2. Bien que la composition globale du microbiote intestinal soit restée stable, des changements fonctionnels spécifiques ont été observés dans le groupe ayant pris le PEA, suggérant une possible modulation des voies métaboliques. Ces changements impliquent l’’existence d’effets potentiellement immunomodulateurs du PEA, susceptibles d’influer sur les processus métaboliques et la réponse immunitaire.

Batacan R et al., Effect of palmitoyethanolamide compared to a placebo on the gut microbiome and biochemistry in an overweight adult population : a randomised, placebo-controlled, double-blind study. Biomedicine 2025 ; 12 : 1620.