Le lycopène, un caroténoïde abondamment présent dans les tomates, en raison de ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires pourrait exercer un effet protecteur contre le développement et la progression de lésions hépatiques.

Les maladies du foie

La maladie du foie gras non alcoolique est parmi les maladies chroniques du foie les plus fréquentes en Occident et est en constante progression. C’est une maladie inflammatoire et fibrosante qui présente un risque faible mais certain d’évolution fibreuse vers la cirrhose et le carcinome hépatique.

Plusieurs études ont montré l’implication du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... et de l’inflammation chronique dans l’initiation et la progression de la maladie. Deux étapes peuvent être identifiées : la première est l’accumulation de triglycérides dans les hépatocytes et la seconde, un stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... qui a pour conséquences la peroxydation des lipides, un dysfonctionnement des mitochondriesLes mitochondries sont les usines qui produisent énergie dont les cellules ont besoin pour fonction... et une inflammation. 

L’intérêt du lycopène

Des études ont rapporté des effets bénéfiques d’antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... provenant de fruits et légumes sur les marqueurs de lésions hépatiques. Le lycopène a plus particulièrement retenu l’attention des chercheurs. Il se trouve en abondances dans les fruits et légumes rouges tels que les tomates, les papayes, les pamplemousses rose, les carottes ou la pastèque auxquels il donne leur coloration. Le lycopène est liposoluble et montre de puissants effets antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... et anti-inflammatoires.

Les effets protecteurs du lycopène

Une étude a évalué les potentiels effets du lycopène issu de l’alimentation dans la NUTRIHEP, une cohorte du sud de l’Italie. Celle-ci incluait 969 personnes qui ont été réparties en deux groupes en fonction de l’état de santé de leur foie.

Les résultats de l’analyse des données indiquent un effet protecteur significatif de la consommation de lycopène contre les maladies du foie. Ils montrent que la dose de 9,5 à 10 mg par jour de lycopène était la plus efficace à réduire le risque de stéatose hépatique. Incorporer des aliments riches en lycopène dans le régime de personnes à risque de maladies hépatique pourrait devenir une stratégie bénéfique. Des études randomisées contrôlées sont cependant nécessaires pour confirmer l’effet protecteur du lycopène et ses implications cliniques. 

Donghia R et al., Protective rôle of lycopene in subjects with liver disease : NUTRIHEP study. Nutrients 2024 ; 16 : 562.

La consommation de miel de manuka, associée à une alimentation adaptée et à un traitement, aurait des effets bénéfiques chez des personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien.

Le reflux gastro-œsophagien (RGO)

Les premiers symptômes d’un RGO se manifestent par des brûlures d’estomac et des régurgitations acides. L’incidence du RGO a systématiquement augmenté au cours de ces dernières années. 

Pendant la digestion, les muscles de l’estomac poussent normalement le contenu acide partiellement digéré vers l’intestin grêle où la digestion doit se poursuivre. Dans le cas de reflux, le contenu liquide acide de l’estomac remonte de façon intermittente et arrive dans l’œsophage où il entraine inflammation et lésions. 

Les traitements conjuguent généralement médicaments et mesures non médicamenteuses. Les mesures non médicamenteuses incluent des modifications de l’alimentation et une perte poids en cas de surcharge pondérale. Les médicaments les plus prescrit ont pour objectif de diminuer le contenu acide de l’estomac. Chez la plupart des gens, les symptômes disparaissent après sept à huit semaines de traitement. Cependant, dans un grand nombre de cas, ils ont tendance à devenir récurrents.

L’intérêt du miel de manuka

Le miel est une source importante d’ingrédients possédant des effets antibactériens, antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... et anti-inflammatoires. Des données récentes indiquent que le miel de manuka aurait concentration plus élevée en polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... et une capacité antioxydante relativement plus forte que les autres miels. Il est notamment utilisé pour aider à réduire l’inflammation de la muqueuse gastro-intestinale.

Quels effets sur le RGO

Une étude a évalué les effets de la consommation de miel de manuka sur les symptômes de RGO. Trente personnes ont été enrôlées dans cette étude pilote. Pendant quatre semaines, elles ont consommé trois fois par jour 5 g de miel de manuka ou un placebo.

Après la consommation de miel de manuka pendant quatre semaines, le taux d’amélioration des symptômes atteignait 100 % contre seulement 40 % dans le groupe placebo. L’évaluation subjective des participants a été confirmée par un examen histopathologique et endoscopique. Ces résultats prometteurs devront être confirmé par d’autres études.

Goslinski M et al., Application of manuka honey in treatment of patients with GERD. Food Sci Nutr2024 ; 12 : 172-179.

Chez des personnes présentant une dysbiose, la prise d’un extrait breveté de nopal améliorerait la composition du microbiote intestinal et serait ainsi bénéfique pour la santé.

La dysbiose intestinale

Elle est caractérisée par un déséquilibre dans la composition du microbiote intestinal associé à une surcroissance des pathobiontes ou à une diminution des espèces bactériennes bénéfiques. Elle peut être causée par des facteurs spécifiques tels que génétiques, l’état de santé, des facteurs environnementaux et de style de vie ou des xénobiotiques. 

Sur le plan clinique elle peut se manifester par tout un éventail de symptômes légers à sévères. Les plus courant incluent des problèmes digestifs, une fatigue, des manifestations cutanées, des modifications de l’humeur ou du poids.

Les fibres prébiotiques

Les prébiotiques sont des composés non-digestibles que l’on trouve dans certains aliments. Ils contribuent à la restauration de l’équilibre du microbiote intestinal en favorisant la croissance et l’activité des bactéries probiotiques, la santé du système digestif, le système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... et le métabolisme. Ces dernières années, des études se sont concentrées sur l’utilisation de végétaux comme source de fibres.

L’intérêt du nopal

Le nopal (Opuntia ficus-indica) plus connu sous le nom de figuier de Barbarie, est largement utilisé dans la cuisine mexicaine. Ses fruits renferment des anthocyanes. Ses feuilles ou cladodes contiennent des quantités importantes d’eau comme celles de tous les cactus, et sont également riches en protéines, en fibres alimentaires, en vitamines et minéraux et en polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v....  Il existe encore peu de données sur les activités prébiotiques des cladodes du nopal.

Quels effets sur la dysbiose ?

Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo a évalué les effets d’un extrait standardisé de cladodes de nopal (Odilia™) sur le microbiote intestinal et la santé de 80 personnes présentant une dysbiose. Pendant huit semaines, les participants ont pris quotidiennement 200 mg de l’extrait ou un placebo.

Les résultats montrent que l’extrait de nopal, par rapport au placebo, a induit des modifications bénéfiques dans la composition du microbiote des personnes souffrant de dysbiose. En particulier, il a augmenté l’abondance des bactéries bénéfiques et diminué celle des bactéries inflammatoires. 

Mellai M et al., A randomized, double-blind, placebo-controlled trial : efficacy of Opuntia ficus-indica prebiotic supplementation in subject with gut dysbiosis. Nutrients 2024 ; 16 : 586.