Vitamine D et dermatite atopique et dermatite atopique Les personnes souffrant de dermatite atopique semblent avoir des niveaux de vitamine D significativement plus bas que les autres. Des essais cliniques montrent une amélioration des symptômes avec une supplémentation en vitamine D. Les personnes souffrant de dermatite atopique semblent avoir des niveaux de vitamine D significativement plus bas que les autres. Des essais cliniques montrent une amélioration des symptômes avec une supplémentation en vitamine D. La dermatite atopique est une maladie inflammatoire chronique de la peau dans laquelle la barrière cutanée tient une place importante. Le rôle potentiel d’une déficience en vitamine D dans le développement de la maladie soulève l’intérêt des chercheurs. Des travaux ont d’abord constaté une aggravation de la maladie en hiver, particulièrement dans les régions de haute altitude où les niveaux sériques de 25(OH)D ont tendance à être particulièrement bas en cette saison. Ensuite, des améliorations des symptômes de la maladie ont été observées dans des études de supplémentation en vitamine D. Ensuite, des polymorphismes génétiques incluant ceux du récepteur de la vitamine D et une mutation dans le gène de la filaggrine ont été identifiés comme contribuant au développement de la dermatite atopique. On sait également que la vitamine D joue un rôle dans la fonction barrière de la peau puisqu’elle module les protéines de la couche cornée du derme, régulant les glycocéramides indispensables à la barrière protectrice lipidique qui entretien l’hydratation de la peau. Des chercheurs ont effectué une revue systématique et une méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét... des études portant sur la vitamine D et la dermatite atopique. Leur objectif était d’évaluer les niveaux de vitamine D chez les personnes souffrant de la maladie et l’effet d’une supplémentation sur sa sévérité. Seize études ont été inclues dans cette méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét.... Les résultats montrent que la population souffrant de dermatite atopique a des concentrations plus faibles de 25(OH)D que la population non atteinte. Les concentrations sériques de 25(OH)D étaient plus faibles de 14 nmol/L dans l’ensemble de la population adulte et pédiatrique souffrant de dermatite atopique que chez les personnes n’en souffrant pas. Dans la population pédiatrique seule, cette différence de concentration atteignait 16 nmol/L. Dans les essais d’intervention, la différence minimale cliniquement pertinente qui, dans la dermatite atopique traduit une pertinence clinique, est une réduction de 9 points. Des doses de 1000 à 2000 UI quotidiennes de vitamine D pendant un à deux mois, donnaient dans des essais randomisés, contrôlés contre placebo, une différence significative de 11 points par rapport au placebo. Ces résultats suggèrent clairement une réduction cliniquement significative de la sévérité de la maladie. Précisons que dans tous les essais cliniques, avant la supplémentation, la concentration moyenne en 25(OH)D des participants, était inférieure à 50 nmol/L, ce qui est classifié comme une déficience. Hattangdi-Haridas SR et al., Vitamine D deficiency and effects of vitamin D supplementation on disease severity in patients with atopic dermatitis : a systematic review and meta-analysis in adults and children. Nutrients 2019, 11, 1854.0 PartagesPartagezTweetezPartagez 22 août 2019