La maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD) est parmi les maladies chroniques hépatiques les plus fréquentes en Occident et est en constante progression. C’est une maladie inflammatoire et fibrosante qui présente un risque faible mais certain d’évolution fibreuse vers la cirrhose et le carcinome hépatique. Elle témoigne aussi de l’existence d’un risque métabolique général lié principalement à la présence d’une résistance à l’insuline et à la leptine. Elle se traduit par une accumulation de graisse dans les cellules du foie, les hépatocytes, qui se combine avec un stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... et d’autres lésions hépatiques.

Des modifications du style de vie et, plus spécifiquement, des modifications alimentaires sont généralement recommandées pour prévenir le risque de la maladie et pour en atténuer la sévérité une fois qu’elle est présente.

Les fruits à coque sont des aliments particulièrement riches en nutriments bénéfiques pour la santé. Ils contiennent notamment, en effet, des protéines végétales, des acides gras insaturés, des fibres, des minéraux, des vitamines, des phytostérols et des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v.... Cependant, chaque type de fruits à coque a une richesse unique en nutriments et, dans les études, différentes quantités consommées ont également différents effets bénéfiques sur la santé.

La consommation de fruits à coque a ainsi été associée à une réduction du risque de syndrome métabolique, de diabète de type II, d’hypertension et d’obésité. Deux cohortes chinoises ont également évoqué un possible effet préventif de la NAFLD.

Une étude a été conçue dans le but d’élucider le rôle de la consommation de fruits à coque sur la prévalence et la sévérité de la NAFLD. Elle a porté sur 4655 personnes. Les données ont été collectées à partir de questionnaires de fréquence de consommation d’aliments. La consommation de fruits à coque a été classée en, moins d’une fois par semaine, une à six fois par semaine, une fois par jour et plus de deux fois par jour.

Les résultats de l’analyse des données indiquent que la consommation de fruits à coque, au moins une fois par jour, était associée à une réduction significative du risque de NAFLD. De plus, la consommation de fruits à coque, quelle qu’en soit la fréquence, était reliée, chez les personnes présentant une NAFLD, à une plus faible prévalence de fibrose avancée. Par ailleurs, ils confirment les résultats d’autres études montrant, chez les consommateurs de fruits à coque, une plus faible prévalence de syndrome métabolique et de maladies cardiovasculaires.

D’autres travaux devront évaluer, chez des personnes présentant une NAFLD, les effets de la consommation de fruits à coque notamment sur le profil lipidique et l’inflammation.

Semmier G. et al., Nut consumption and the prevalence and severity of non-alcoholic fatty liver disease. PLOS ONE, 2020, December 31.

Des effets bénéfiques de la consommation de baies sur le métabolisme postprandial des glucides ont été mis en lumière. Ils sont associés à leur richesse en composés polyphénoliques et, en particulier, à la présence d’anthocyanines dans les baies de couleur sombre.

Les composés polyphénoliques pourraient ralentir l’absorption du sucre dans l’intestin grêle en interagissant avec des enzymes impliquées dans la digestion des glucides et avec des protéines de transport du glucose. De surcroît, ils peuvent réduire le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... et l’inflammation. Le cassis est particulièrement riche en anthocyanines.

Le quinoa est riche en fibres et en protéines et naturellement sans gluten. Quelques études suggèrent que sa consommation pourrait, chez des personnes âgées ou obèses, améliorer légèrement le profil lipidique et le métabolisme du glucose.

Une étude a évalué l’effet d’une portion de 75 g de cassis ainsi que celui de cette même portion incorporée dans un snack à base de quinoa fermenté sur le métabolisme postprandial du glucose induit par la consommation d’une quantité raisonnable de sucre.

Vingt-six adultes en bonne santé, hommes et femmes, âgés de 25 à 65 ans, légèrement en surpoids ou de poids normal, ont pris part à cette étude. Ils ont ingéré quatre produits différents contenant tous 31 g de glucides biodisponibles : 300 ml d’eau, une purée de cassis, une purée de cassis associée à du quinoa fermenté ou du quinoa fermenté sans cassis.

Des échantillons de sang ont été prélevés à 0, 15, 30, 45, 60, 90 120 et 180 minutes après l’ingestion de chaque produit test pour mesurer les concentrations sanguines en glucose, insuline et acides gras libres.

L’ingestion des 300 ml d’eau sucrée a induit une élévation rapide des concentrations de glucose et d’insuline. En raison de l’augmentation rapide de l’insuline, les concentrations du glucose sanguin sont rapidement redescendues en-dessous des concentrations mesurées à jeun, atteignant les plus faibles concentrations en une heure. La réponse hypoglycémique s’est accompagnée d’une élévation compensatrice des concentrations d’acides gras libres.

Par contre, la consommation de cassis, seuls ou associés au quinoa fermenté, au cours des 30 mn qui ont suivi, a réduit l’élévation des concentrations de glucose et d’insuline, a induit au cours de la première heure une baisse plus équilibrée et amélioré le profil glycémique. L’élévation compensatrice des acides gras libres a également été atténuée. Ces effets étaient plus marqués lorsque le cassis était associé au quinoa fermenté. D’autres études devront venir confirmer ces résultats préliminaires.

Lappi J et al., Blackcurrent (Ribes nigrum) lowers sugar-induced postprandial glycaemia independantly and in a product with fermented quinoa : a randomized crossover trial. The British Journal of Nutrition, 2020 ; 1-10. doi:10.1017/S000711452000446