Améliorer ses habitudes alimentaires et suivre un régime de type méditerranéen a des effets modulateurs sur le microbiote intestinal et favorise un vieillissement en meilleure santé.

Améliorer ses habitudes alimentaires et suivre un régime de type méditerranéen a des effets modulateurs sur le microbiote intestinal et favorise un vieillissement en meilleure santé.

Le vieillissement s’accompagne de la détérioration de multiples fonctions de l’organisme et à une inflammation chronique de bas grade qui conduisent à l’apparition de la fragilité. Cette dernière est associée à des modifications du microbiote intestinal qui sont liées à une diminution de la diversité alimentaire.

Des modifications alimentaires comme de suivre un régime de type méditerranéen pourrait être une stratégie pour lutter contre la fragilité. Le régime de type méditerranéen est caractérisé par une augmentation de la consommation de fruits et légumes, de fruits à coque, d’huile d’olive et de poisson et par une faible consommation de viande rouge, de produits laitiers et de graisses saturées.

Le suivi d’un régime méditerranéen est associé à une réduction de la mortalité, une augmentation de l’activité antioxydante, à une réduction de l’incidence de différentes maladies ainsi qu’à une diminution de l’inflammation. Plusieurs études ont montré qu’une augmentation de l’adhésion à un régime méditerranéen est reliée à une baisse de la fragilité.

Le projet d’intervention alimentaire NU-AGE avait pour objectif d’étudier les effets d’un régime méditerranéen spécifique suivi pendant 12 mois sur une large cohorte de plus de 1200 personnes âgées de 65 à 79 ans. Une association significative a été observée entre une augmentation de l’adhésion à ce régime et une stimulation générale des capacités cognitives et de la mémoire épisodique. De plus cette adhésion au régime méditerranéen a réduit le taux de perte osseuse chez les individus présentant une ostéoporose et a amélioré leur fonction immunitaire innée, leur pression sanguine et leur rigidité artérielle.

Une étude a évalué les effets de ce régime méditerranéen sur la composition du microbiote intestinal d’un sous-groupe de la cohorte NU-AGE. Les chercheurs ont observé au cours de l’étude qu’une adhésion accrue au régime méditerranéen était associée à une atténuation de la perte de diversité de la composition du microbiome. En particulier, elle à conduit à une augmentation de l’abondance de taxa spécifiques qui étaient associée à différents marqueurs d’une fragilité moindre, à une amélioration de la fonction cognitive et négativement reliés à des marqueurs de l’inflammation incluant la protéine réactive-C.

Ghosh TS et al., Mediterranean diet intervention alters the gut microbiole in older people reducing frailty and improving health status : the NU-AGE &-year dietary intervention across five european country. Gut 2020 ; 0 : 1-11.

28 février 2020