Régime méditerranéen et MICI Des modifications des habitudes alimentaires et suivre un régime de type méditerranéen pourraient améliorer des marqueurs de l’inflammation et l’activité de la maladie chez des personnes souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragiques, sont caractérisées par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, liée à une hyperactivité du système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... digestif. Elles évoluent par poussées inflammatoires de durée et de fréquence très variables selon les patients. L’alimentation joue un rôle important. En effet, une alimentation déséquilibrée peut contribuer à perturber l’équilibre du microbiote intestinal avec de multiples conséquences. Une dysbiose peut induire et entretenir une inflammation intestinale et directement et indirectement favoriser le développement de tissus adipeux qui constituent une source importante de cytokines pro-inflammatoires. De plus, la dysbiose et l’obésité entretiennent l’accumulation de graisse dans le foie et augmentent la perméabilité intestinale. Par ailleurs, la circulation de composants bactériens comme les lipopolysaccharides favorise la fibrose et l’inflammation du foie. L’inflammation induite par le dysfonctionnement hépatique et l’altération des acides biliaires pourraient également entretenir l’inflammation intestinale à travers la dysbiose. Globalement, ces données suggèrent que des troubles systémiques englobant le tissu adipeux, le foie et le microbiote intestinal pourraient constituer des facteurs d’auto-entretien de mécanismes pro-inflammatoires intervenant dans les MICI. Le régime méditerranéen a été associé à une réduction de l’inflammation. Une étude a évalué son impact sur le statut nutritionnel de personnes souffrant de MICI, la présence et la sévérité de stéatose hépatique, la réponse aux traitements et la qualité de vie. Cent quarante-deux de personnes présentant une MICI (84, une rectocolite hémorragique et 58, une maladie de Crohn) ont suivi pendant six mois un régime méditerranéen. Les résultats montrent, chez les personnes ayant adhéré au régime méditerranéen, une amélioration des variables anthropométriques associées au développement du syndrome métabolique, une réduction de la stéatose hépatique et de l’index d’activité qu’elles souffrent de rectocolite hémorragique ou d’une maladie de Crohn. D’autres études sur une plus large cohorte de personnes sont nécessaires pour approfondir les connaissances sur la relation entre l’alimentation et les MICI. Chicco F et al., Multidimensional impact of Mediterranean diet on IBD patients. Inflam. Bowel Dis., 20200 PartagesPartagezTweetezPartagez 26 juin 2020