Suivre un régime méditerranéen tout comme avoir des activités physiques a des effets bénéfiques sur la santé des poumons.

Le régime méditerranéen est caractérisé par une consommation abondante de fruits et légumes, de fruits à coque, d’huile d’olive et une consommation modérée de poisson et de fruits de mer, de volaille, de produits laitiers fermentés et de vin rouge ainsi par une faible consommation de boissons sucrées, de viande rouge et de plat préparés.

Au cours des dix dernières années, un lien a été établi entre le suivi du régime méditerranéen et la fonction pulmonaire. De plus en plus de données montrent les effets bénéfiques d’un régime méditerranéen sur des personnes souffrant d’asthme, de bronchopneumopathie chronique, de mucoviscidose, fumant … suggérant que l’alimentation jouerait un rôle important en modulant l’inflammation. Cependant, il n’existe pas de données sur des populations en bonne santé sans problème pulmonaire.

Par ailleurs, les effets potentiellement bénéfiques de l’activité physique sur le fonctionnement et la force des muscles respiratoires ont été rapportés chez des personnes souffrant de mucoviscidose, de bronchopneumopathie chronique, d’obésité ainsi que chez des adultes en bonne santé.

Néanmoins, l’impact synergique du régime méditerranéen et de l’activité physique n’avait pas encore été évalué.

Une étude a évalué l’association entre le suivi d’un régime méditerranéen et la pratique d’une activité physique sur la fonction pulmonaire d’une vaste population d’âge moyen avec un risque cardiovasculaire faible à modéré.

Trois mille vingt sujets ont été enrôlés dans cette étude. Les femmes étaient âgées de 50 à 70 ans et les hommes de 45 à 65 ans. Tous avaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire tel qu’une hypertension, une dyslipidémie, une obésité ou le fait de fuer.

Leur adhésion au régime méditerranée et leur pratique d’activités physiques ont été évaluées au moyen de questionnaires. Leur fonction respiratoire a été mesurée en utilisant la spirométrie forcée.

Les résultats montrent que par rapport à ceux montrant une faible adhésion au régime méditerranéen, la capacité vitale forcée (CVF) et le volume expiratoire maximal seconde (VEMS) de ceux qui le suivaient pleinement étaient plus importants.

Par contre, aucun effet associé sur la fonction pulmonaire n’a été observé entre l’adhésion au régime méditerranéen et la pratique d’une activité physique. Par contre, une faible adhésion au régime méditerranéen et une faible activité physique étaient toutes deux mais de façon indépendante associées à des troubles pulmonaires.

Gutierrez-Carrasquilla L et al., Effects of mediterranean diet and physical activity on pulmonary function : a Cross-sectional analysis in the ILERVAS project. Nutrients 2019, 11, 329.

14 février 2019