Poisson et maladie de Parkinson Selon de nouvelles recherches, consommer davantage de poisson pourrait aider à protéger la santé neurologique à long terme et à prévenir la formation de protéines alpha-synucléines et, ainsi, prévenir ou retarder l’apparition de maladies neurodégénératives. Le poisson est depuis longtemps considéré comme un aliment bénéfique pour la santé et, en particulier pour la santé neurologique à long terme. Mais les raisons de ces effets bénéfiques ne sont pas clairement identifiées. On les attribue souvent à la présence des acides gras polyinsaturésLes acides gras polyinsaturés (AGPI) appartiennent à la catégorie des lipides. Ils ont de nombreu.... Cependant, sur ce point, les recherches aboutissent à des résultats contradictoires. Une équipe de chercheurs montre que la protéine parvalbumine, très couramment présente dans de nombreuses espèces de poisson, pourrait contribuer à ces effets bénéfiques. Dans plusieurs maladies neurodégénératives telles que les maladies d’Alzheimer, de Parkinson, le syndrome d’Huntington ainsi que des maladies à prions infectieuses, on observe la présence de dépôts insolubles de protéines dans les tissus qui provoquent des lésions irréversibles. Ce sont des dépôts de fibrilles amyloïdes généralement liés à un changement de conformation d’une protéine normalement inoffensive. L’alpha-synucléine, une petite phosphoprotéine, est à la fois le précurseur d’un peptide que l’on retrouve dans les plaques séniles de la maladie d’Alzheimer et le composant principal des corps de Lewy caractéristiques de la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont découvert que la parvalbumine peut former des structures amyloïdes qui se lient avec la protéine alpha-synucléine. En fait, la parvalbumine neutralise les protéines alpha-synucléines en les utilisant pour ses propres besoins. Elle les empêche ainsi de former plus tard des amyloïdes potentiellement dangereuses. Cette protéine parvalbumine étant particulièrement abondante dans certains poissons, augmenter la quantité de poisson dans l’alimentation pourrait être un moyen d’aider à prévenir la maladie de Parkinson et, peut-être d’autres maladies neurodégénératives. Le poisson est normalement beaucoup plus nutritif à la fin de l’été quand son activité métabolique est augmentée. Les concentrations en parvalbumine sont plus élevées après que le poisson ait reçu un peu de soleil. Il serait donc plus bénéfique d’augmenter la consommation de poisson, plus particulièrement en automne. Werner T et al., Abundant fish protein inhibits alpha-nuclein amyloid formation. Scientific report. 2018 ; 8 : 5465. 20 PartagesPartagezTweetezPartagez 3 mai 2018