Oméga-3 et maladie de Charcot Une alimentation riche en acides gras oméga-3 ralentirait le déclin physique de personnes présentant une maladie de Charcot. La maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neuromusculaire progressive dans laquelle les neurones moteurs, qui commandent notamment la marche, la parole, la déglutition et la respiration, meurent peu à peu. La disparition de ces neurones entraine une atrophie musculaire puis, petit à petit, la paralysie. Un lien avec l’alimentationUne alimentation riche en acides gras polyinsaturésLes acides gras polyinsaturés (AGPI) appartiennent à la catégorie des lipides. Ils ont de nombreu..., en particulier en acide alpha-linolénique, a été associée dans de vastes études épidémiologiques de cohorte à un plus faible risque de maladie de Charcot. Il semblait donc intéressant d’examiner si une telle alimentation pouvait également être reliée à un ralentissement de la progression de la maladie chez des personnes déjà diagnostiquées avec une maladie de Charcot.L’intérêt de l’acide alpha-linoléniqueUne équipe de chercheurs a recruté 449 personnes âgées en moyenne de 58 ans et souffrant de la maladie de Charcot. Elles ont été suivies pendant 18 mois. Au cours de cette période 126 d’entre elles sont décédées.Les scientifiques ont examiné les niveaux d’acides gras oméga-3 dans le sang de chaque participant. Ils ont également attribué à chacun des scores portant sur 12 fonctions physiques incluant la déglutition, la mastication et la parole. Ces scores allaient de zéro à 48, le plus élevé correspondant au meilleur fonctionnement. Ils ont constaté que les participants avec la plus grande quantité d’acide alpha-linolénique dans le sang avaient au début de l’étude un score moyen de 38,3. Ceux qui en avaient la plus faible quantité avaient un score de 37,6. Ces données suggèrent que cet acide gras serait associé à un ralentissement du déclin physique.D’autre part, l’acide oméga-3, EPA, et l’acide oméga-6, l’acide linoléique, ont été associés à un plus faible risque de décès au cours de la période de suivi. Des essais cliniques randomisés sont donc nécessaires pour établir si une supplémentation en acides gras oméga-3 pourrait être bénéfique chez des personnes souffrant de la maladie de Charcot.Bjornevik K et al., Association of polyunsaturated fatty acids and clinical progression in patients with ALS : Post Hoc analysis of EMPOWER trial. Neurology 2023 June 21. Doi.org/10.1212WNL.00000000007485.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 13 juillet 2023