Myrtilles et risque de démence Chez des personnes d’âge moyen, présentant une résistance à l’insuline et un risque élevé de démence à venir, la consommation de myrtilles aurait des effets neurocognitifs bénéfiques. Des changements peuvent débuter à la cinquantaineLes changements neurodégénératifs associés à l’apparition de démence à un âge avancé commencent de nombreuses années avant celle du déclin fonctionnel. Cette période pré-clinique, qui peut commencer à la cinquantaine, représente une opportunité d’intervention précoce. Cela permettrait d’éviter ou de traiter les problèmes de santé qui en augmentent les risques. En particuliers, les troubles métaboliques qui s’accélèrent eux aussi avec le passage des années constituent un facteur de risque de démence important.Les bénéfices des myrtillesLes myrtilles renferment des anthocyanines et des proanthocyanidines, des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... avec de solides propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Des effets bénéfiques sur la cognition d’une supplémentation avec des myrtilles ont été observés sur des animaux et chez l’homme. Cela a notamment été montré chez de jeunes individus sans trouble cognitif, soumis à des tâches difficiles. Cela suggère que la consommation de myrtilles pourrait corriger un déficit ou un déclin cognitif lié à l’âge. Elle pourrait également maintenir le fonctionnement cognitif en conditions de stress.Des études préliminaires ont ainsi indiqué qu’une supplémentation avec des myrtilles peut améliorer les performances cognitives, influer sur le métabolisme et sur le fonctionnement cérébral.Quels effets à la cinquantaine ?Un essai clinique randomisé, en double aveugle et contrôlé contre placebo a évalué les effets d’une supplémentation en myrtilles sur les performances cognitives chez des hommes et des femmes d’âge moyen, en surpoids, présentant un déclin cognitif subjectif. Vingt-sept personnes, âgées de 50 à 65 ans, avec une insulino-résistance, ont participé à cet essai. Pendant douze semaines, elles ont consommé quotidiennement 95 grammes de poudre de myrtilles ou un placebo.Les résultats indiquent que la consommation de myrtilles a amélioré les performances sur un test d’accès lexical, la capacité à retrouver des mots en mémoire. Elle a également réduit les interférences des informations externes sur la mémoire. Ce renforcement des performances cognitives peut être compris comme une amélioration du contrôle exécutif. La consommation de myrtilles a par ailleurs produit une diminution de la glycémie à jeun. Elle semble également avoir eu des effets bénéfiques sur le fonctionnement des mitochondriesLes mitochondries sont les usines qui produisent énergie dont les cellules ont besoin pour fonction..., les usines de production d’énergie des cellules.D’autres études, de plus longue durée et sur un plus grand nombre de personnes sont nécessaires pour valider ces résultats et décrypter les mécanismes des bénéfices neurocognitifs des myrtilles.Krikorian R et al., Blueberry supplementation in midlife for dementia risk reduction. Nutrients 2022 ; 14 : 1619.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 20 avril 2022