Iode et fécondité Chez les femmes en âge de procréer, il est particulièrement important de surveiller les apports nutritionnels en iode. Celui-ci joue en effet un rôle dans la fertilité et ses besoins sont également augmentés au cours de la grossesse. L’iode est un oligo-élément indispensable à la production des hormones thyroïdiennes et au fonctionnement normal de la thyroïde. Celle-ci joue un rôle fondamental dans le développement cérébral du fœtus ainsi que dans les processus métaboliques de l’organisme tout au long de la vie. Un impact sur la fertilitéUn apport insuffisant en iode peut conduire à une hypothyroïdie. Celle-ci a un impact négatif sur la folliculogenèse, l’ovulation, la maturation du corpus luteum et donc sur la fertilité. Cependant on connait peu de choses sur l’incidence d’une légère déficience en iode sur le système de reproduction, en particulier, sur la fertilité.Des besoins accrus pendant la grossesseAu cours de la grossesse, les besoins en iode sont plus importants d’abord à cause d’une augmentation de son élimination par les reins et sont évalués à 200 µg par 24 heures. Jusqu’à la 14e ou la 18e semaine, le développement et la maturation du cerveau dépendent totalement du bon transfert des hormones thyroïdiennes de la mère en attendant que la thyroïde du fœtus soit en état de fonctionner. Ensuite, au-delà de 18-20 semaines de grossesse, un pôle iodé intra-thyroïdien se constitue. Des déficiences observées chez la femme enceinte peuvent compromettre le bon fonctionnement de la thyroïde avec pour conséquences possibles un transfert insuffisant d’hormones thyroïdiennes vers le fœtus et des anomalies dans le développement neurologique et psychomoteur du nouveau-né. Une incidence sur le délai nécessaire pour concevoirUne étude a exploré l’association entre une déficience en iode et la santé reproductive de la femme. Un total de 1653 femmes enceintes a pris part à cette étude de population. L’analyse des données montre que le pourcentage de femmes ayant attendu plus de 13 mois avant de tomber enceinte était significativement plus élevé parmi celles présentant une déficience en iode que chez celles dont les apports étaient suffisants. Une baisse significative de la fécondité a également été observée chez les femmes déficientes en iode.Relativement peu de sources alimentairesEn dehors de ceux issus de la mer, les aliments contiennent relativement peu d’iode. Le lait, les produits laitiers et les œufs sont devenus, dans les pays industrialisés, des sources d’iode en raison de l’utilisation notamment de fertilisants riches en iode sur les sols destinés au fourrage des vaches laitières et de l’usage de médicaments vétérinaires contenant de l’iode. Enfin, le sel de table est enrichi en iode dans de nombreux pays pour lutter contre les carences. Mais les recommandations de limiter les apports sodés pour lutter contre l’hypertension risquent de lui faire perdre son utilité.Cependant, les apports en iode doivent être faits de façon raisonnée, car en excès, ils sont également néfastes au cours de la grossesse.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 8 octobre 2021