Infolettre 25 – 10 février : Resvératrol, diabète et maladie parodontale – Mélatonine et hypertension – Raisin et déclin cognitif RaisinDes données indiquent qu’une consommation d’aliments riches en polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... exerce des effets bénéfiques sur le fonctionnement cérébral et probablement aide à prévenir ou à retarder le développement des maladies neurodégénératives. Le raisin contient des composants comme le resvératrol, des polyphénolsC’est une famille de molécules fortement antioxydantes que l’on trouve en abondance dans les v... connus pour leurs propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Des études ont déjà suggéré que le raisin pourrait jouer un rôle dans le ralentissement du déclin cognitif et d’autres effets du vieillissement. Dix sujets, hommes et femmes, âgés d’un peu plus de 70 ans, présentant un léger déclin cognitif ont été enrôlés dans une étude[1]. Ils ont été répartis de façon aléatoire en deux groupes et ont reçu quotidiennement pendant six mois une préparation correspondant à 72 grammes de raisin ou un placebo. Leurs performances cognitives ont été évaluées au début et à la fin de l’étude par des tests neuropsychologiques. Les changements dans le métabolisme du cerveau ont été observés par des PET[2] scans cérébraux. A la fin de la période de supplémentation, les chercheurs n’ont constaté aucun déclin métabolique significatif dans le cerveau des sujets ayant pris la préparation à base de raisin. Il n’y avait aucune différence entre les tests neuropsychologiques des deux groupes. Par contre, un déclin métabolique a été observé chez les sujets ayant pris un placebo. Ce déclin était situé dans des régions du cerveau connues pour être affectées dans les premiers stades de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs concluent de ces résultats que le raisin pourrait exercer des effets protecteurs contre le déclin métabolique cérébral correspondant aux premiers stades de maladies neurodégénératives. [1] Lee J. et al., Examining the impact of grape consumption on brain metabolism and cognitive function in patients with mild decline in cognition: A double-blinded placebo controlled pilot study. Exp Gerontol. 2017 Jan;87(Pt A):121-128. doi: 10.1016/j.exger.2016.10.004. Epub 2016 Nov 14 [2] Le PET scan, ou TEP en français désigne la Tomographie à émission de Positons, un procédé d’imagerie médicale permettant d’observer l’activité d’un organe. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez MélatonineLa pression sanguine artérielle est la force que le courant sanguin exerce sur les parois des artères. Elle varie au cours de la journée. Elle s’abaisse pendant le sommeil et au repos et s’élève lorsque l’on pratique des activités. Chez l’homme, la mélatonine est sécrétée notamment par la glande pinéale. Sa sécrétion débute lorsque la nuit tombe, atteint un pic vers deux ou trois heures du matin et s’abaisse lorsque le jour se lève. Elle diminue également avec les années. La mélatonine détermine les rythmes journaliers et saisonniers des grandes fonctions biologiques. La nuit, le rythme des battements du cœur est plus lent, la pression sanguine plus basse et le taux de cholestérol dans le sang plus faible. Plusieurs études ont montré que la prise d’un milligramme par jour de mélatonine abaisse la pression sanguine de jeunes femmes ainsi que de femmes ménopausées suivant un traitement hormonal substitutif. Une petite étude pilote[1], a été menée par une équipe de chercheurs de l’Université Thomas Jefferson à Philadelphie, aux Etats-Unis, sur 23 personnes. Son objectif était d’observer l’effet de la mélatonine sur des sujets jeunes et des sujets âgés dont la pression sanguine était située dans une plage de valeurs normales à pré-hypertendues. Une moitié des sujets a reçu pendant six semaines 9 mg par jour de mélatonine à libération prolongée, l’autre moitié servant de témoin. Les résultats ont montré une baisse importante de la pression sanguine chez les sujets jeunes et chez les sujets âgés après six semaines de prise de mélatonine. Attention Ce n’est qu’une étude pilote de très petite taille et ses résultats doivent être validés par d’autres études portant sur un plus grand nombre de sujets. La mélatonine est déconseillée en cas de prise de certains médicaments hypotenseurs comme la nifédipine. La mélatonine ne doit pas être prise sur le long terme sans surveillance médicale. [1] Cheng C. et al., Blood Pressure Lowering Effect of Melatonin in a Mixed Cohort of Younger and Older Non-Hypertensive Adults. Presented at AHA Hypertension Scientific Sessions, Sept. 14-17, 2016, Orlando, FL Resvératrol, diabèteLa maladie parodontale touche les tissus buccodentaires et on distingue deux stades : La gingivite, une inflammation de la gencive causée par la plaque dentaire. La gencive est gonflée et saigne facilement. A ce stade la maladie est réversible. La parodontite, le stade avancé de la gingivite. Elle est caractérisée par un déchaussement et une mobilité anormale des dents. Elle s’accompagne d’une hypersensibilité et de douleurs dentaires. On sait depuis plusieurs années qu’une personne diabétique a plus de risque de développer une maladie parodontale, surtout si la maladie est mal équilibrée. Une glycémie élevée accroit en effet la vulnérabilité aux infections. Les parodontites sont plus fréquentes, plus sévères et se développent plus rapidement chez des sujets diabétiques, provoquant aussi davantage de pertes dentaires. Les études de ces dernières années ont montré l’existence d’une relation à double sens entre diabète et maladie parodontale. La présence d’une parodontite peut rendre l’équilibre du diabète plus difficile à obtenir et celle d’un diabète peut minorer l’efficacité du traitement de la maladie parodontale. Le resvératrol est un composé polyphénolique de la classe des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit..., connus pour leur activité antioxydante que l’on trouve notamment dans les pépins et la peau des grains de raisin. Le resvératrol a donc de puissantes propriétés antioxydantes mais, aussi, anti-inflammatoires et antimicrobiennes. Une équipe de chercheurs iraniens a enrôlé 50 patients présentant un diabète de type II et une maladie parodontale dans un essai[1] clinique randomisé, en double aveugle et contrôlé contre placebo. Ils ont été répartis de façon aléatoire en deux groupes et ont reçu pendant quatre semaines 400 mg par jour de resvératrol ou un placebo. Les résultats ont montré une réduction significative de la profondeur de la poche parodontale dans le groupe supplémenté en resvératrol par rapport au groupe sous placebo. Les niveaux plasmatiques d’insuline à jeun et l’insulinorésistance étaient également significativement plus faibles. Par contre, aucune différence n’a été observée entre les deux groupes concernant la glycémie à jeun et les triglycérides. Les chercheurs concluent qu’en complément d’un traitement non chirurgical de la maladie parodontale, une supplémentation en resvératrol pourrait avoir des effets bénéfiques chez des sujets diabétiques souffrant de maladie parodontale. [1] Zare A et al., The impact of resveratrol supplementation on blood glucose, insulin, insulin resistane, triglyceride, and peridontal markers in type II diabetic patients with chronic periodontitis. Phytotherapy Research, 2017 January, 31(1) : 108-114.0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 17 février 2017