Infolettre 121 – 14 décembre 2018 : Vitamines B et santé du cerveau • Ail et syndrome métabolique • Magnésium, IMC et glycémie Vitamines BUne alimentation riche en vitamines et autres micronutriments est essentielle au fonctionnement optimal de l’organisme et, en particulier du cerveau. Les vitamines du groupes B sont impliquées dans de multiples processus. Elles interviennent ainsi notamment dans la régulation de l’homocystéineL’homocystéine est un acide aminé soufré produit naturellement par le métabolisme par cataboli.... Des concentrations élevées de cette dernière sont associées, entre autres, à l’inflammation corticale, au stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... et, par suite, à des lésions sur les brins d’ADNL’acide désoxyribonucléique ou ADN est une molécule présente dans chaque cellule. C’est le s... et sur les mitochondriesLes mitochondries sont les usines qui produisent énergie dont les cellules ont besoin pour fonction.... Par ailleurs, des déficiences en une ou plusieurs vitamines du groupe B sont associées à différents problèmes de santé incluant, notamment, des maladies neurodégénératives et des troubles psychiatriques. D’autre part, une supplémentation en multivitamines et, surtout, avec des doses élevées de vitamines du groupe B, semble améliorer la cognition et l’humeur. Une étude a investigué l’effet d’une supplémentation avec des doses élevées d’un mélange de vitamines B sur différents marqueurs indicateurs de la santé cérébrale chez des adultes en bonne santé. Cette étude a duré 6 mois et a porté sur 32 personnes, hommes et femmes, âgées de 30 à 65 ans. Les résultats confirment que la supplémentation a efficacement augmenté les concentrations de vitamines B6 et B12. Par contre, celles de la vitamine B9 ou acide folique, sont restées inchangées. Elle a également réduit les concentration d’homocystéineL’homocystéine est un acide aminé soufré produit naturellement par le métabolisme par cataboli.... Les chercheurs ont également observé une relation significative entre la vitamine B6 et la N-acétylaspartate (NAA), la choline et la créatine. Il en a été de même pour la vitamine B12 et la créatine. La NAA est un marqueur de la densité et de la viabilité des neurones. Elle joue, en effet, un rôle important dans les métabolismes oxydatifs et de myélinisation. La choline, quant à elle, est impliquée dans le métabolisme des membranes cellulaires. Enfin, la créatine est cruciale notamment pour le stockage de l’énergie cellulaire. La supplémentation avec des doses élevées d’un mélange de vitamines du groupe B, par son action sur ces trois marqueurs, réduit le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... et l’inflammation dans le cerveau. Elle pourrait également favoriser la myélinisation, le métabolisme cellulaire ainsi que le stockage de l’énergie. Ces résultats soulignent l’importance des vitamines du groupe B pour l’entretien de la santé du cerveau. Ils suggèrent également qu’elles ont une forte implication dans la prévention de certains troubles et maladies. Ford T.C. et al., The effect of a hight-dose vitamin B multivitamin supplement on the relationship between brain metabolism and blood biomarkers of oxidative stress: A randomized control trial. Nutrients 2018, 10, 1860 0 PartagesPartagezTweetezPartagez AilLa présence d’un syndrome métabolique, chez un adulte, représente un facteur de risque important de maladies cardiovasculaires et de diabète de type II. La définition du syndrome métabolique fait encore débat. Il est cependant généralement diagnostiqué lorsque trois des critères suivants sont présents : Un tour de taille supérieur à 80 cm pour les femmes et à 94 cm pour les hommes, l’augmentation du tour de taille étant la conséquence de l’accumulation de graisse abdominale. Une tension artérielle supérieure à 130/85. Une glycémie élevée mesurée à jeun et supérieure à 1 gramme par litre. Un taux de triglycérides sanguins supérieur à 1,5 gramme par litre. Un taux de HDL cholestérol inférieur à 0,4 g / L chez les hommes et à 0,5 g/L chez les femmes. L’ail est riche en principes actifs antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... incluant des composés organosoufrés et des flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... capables de piéger les radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il .... Il contient également du sélénium, indispensable à la glutathion peroxydaseLa glutathion peroxydase est une enzyme clé du système de défense antioxydant de l’organisme., une enzyme antioxydante. Une étude a évalué l’effet de la consommation d’ail frais écrasé sur les composantes du syndrome métabolique. Quarante personnes présentant ce syndrome ont été enrôlées dans cette étude. Elles étaient âgées de 30 à 70 ans. Toutes ont consommé deux fois par jour pendant 4 semaines 100 mg/kg de poids corporal d’ail frais écrasé avec leur alimentation habituelle. Les résultats montrent que la consommation d’ail a réduit certaines composantes du syndrome métabolique et notamment le tour de taille, la pression sanguine systolique et diastolique les triglycérides la glycémie à jeun Elle a également augmenté les concentrations sériques du cholestérol-HDL, le “bon” cholestérol. Par contre, la consommation d’ail cru écrasé ne semble pas avoir eu d’incidence sur l’indice de masse corporelle. Ces résultats suggèrent donc que la consommation d’ail cru écrasé pourrait être recommandée en prévention du syndrome métabolique ou en complément de son traitement. L’intérêt de cette étude est cependant limitée par la petite taille de l’échantillon, l’absence de groupe témoin et sa courte durée. D’autres essais devront donc être réalisés pour confirmer ces résultats. Choudhary PR et al., Effect of raw crushed garlic (Allium sativum) on components of metabolic syndrome. Journal of dietary supplements, 2017. Magnésium,A Mexico, en 2016, la prévalence du surpoids et de l’obésité était estimée à 72,5 %. Cette estimation montrait également, depuis l’année 2000 une augmentation de 56 % de cette prévalence. De plus, des données non publiées datant de 2012 indiquaient que 22 % de la population adulte mexicaine étaient intolérantes au glucose. Elles montraient également que 13 % des femmes et 14 % des hommes présentaient un diabète de type II. L’accumulation de tissus adipeux favorise la présence d’une stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... systémique. Celui-ci peut alors être le déclencheur d’altération du métabolisme du glucose. Des données suggèrent que ce mécanisme peut également jouer en sens inverse. En d’autres termes, le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... favoriserait aussi l’accumulation de tissu adipeux ainsi que le développement d’une insulinorésistance. Différents nutriments antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... et, entre autres, les vitamines A, C, E ou le magnésium, aident à neutraliser les dommages créés par le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Or des données issues d’une étude de 2012 indiquent des apports insuffisants en ces nutriments antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro... dans la population mexicaine. Une étude a évalué l’association existant entre la consommation habituelle de nutriments antioxydantsUn antioxydant est une substance qui s’oppose à l’action délétère des radicaux libres et pro..., plus spécifiquement de vitamines A, C, E et de magnésium, et l’indice de masse corporelle 5IMC), le tour de taille et la glycémie. Cette évaluation a été faite sur un échantillon représentatif de la population adulte mexicaine. Cet échantillon incluait 1573 personnes âgées de 20 à 65 ans sans diagnostic connu de diabète de type II. Les résultats montrent que la consommation la plus élevée de magnésium était associée à de plus faibles marqueurs d’adiposité. Ainsi, une augmentation de 10 mg de magnésium par 1000 kcal/jour était en lien avec une diminution de 0,72 % de l’IMC et de 0,49 cm du tour de taille. De plus, chez les femmes présentant une glycémie normale, une augmentation de la consommation de magnésium était reliée à une diminution moyenne de 0,50 % du glucose sérique. D’autres études sont nécessaires pour élucider la nature de cette association. Castellanos-Gutierrez A et al., Higher dietary magnesium intake is associated with lower body mass index, waist circumference and serum glucose in Mexican adults. Nutrition Journal, 2018, 17, 114. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 21 décembre 2018