Acides gras oméga-3 et foie gras Non-alcoolique Les acides gras essentiel oméga-3 peuvent avoir des effets bénéfiques chez des sujets présentant un foie gras non-alcoolique. Le foie gras non alcoolique ou stéatopathie hépatique non alcoolique (NASH) est parmi les maladies chroniques du foie les plus fréquentes en Occident. C’est une maladie inflammatoire et fibrosante qui présente un risque faible mais certain d’évolution fibreuse vers la cirrhose et le carcinome hépatique. Elle témoigne aussi de l’existence d’un risque métabolique général lié principalement à la présence d’une résistance à l’insuline et à la leptine. L’obésité, le diabète de type 11, des dyslipidémies et le syndrome métabolique sont au nombre des facteurs de risque de cette maladie. Actuellement, l’efficacité des acides gras oméga-3, des acides gras essentiels polyinsaturés, dans la gestion de patients présentant une NASH fait l’objet de nombreuses investigations. Une méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét... et revue systématique fait le point sur les effets de ces acides gras oméga-3 chez des sujets adultes et pédiatriques présentant une NASH. Elle inclut 18 études contrôlées. Les résultats de cette analyse indiquent que la prise d’acides gras oméga-3 améliore de façon significative le contenu en graisse du foie, la stéatose ainsi que plusieurs facteurs de risque cardiométaboliques. Les chercheurs pensent qu’une supplémentation avec des acides gras oméga-3 devrait être encouragée en association avec une augmentation de l’activité physique et une restriction calorique. Cette association semble freiner efficacement la progression de la maladie. Chez les enfants présentant une NASH, les interventions sur la nutrition et le style de vie sont particulièrement importantes. Cela est d’autant plus vrai que c’est une maladie évolutive. Quelques études indiquent la supplémentation en acides gras oméga-3 d’enfants présentant une NASH réduit le taux sérique d’ALAT (alanine aminotransférase), le score de stéatose, les triglycérides et l’HOMA-IR, un marqueur de l’insulinorésistance. Les doses qui ont montré leur efficacité dans les études analysées semblent être de 250 mg par jour pour les enfants et environ 3 grammes par jour d’EPA + DHA pour les adultes. D’autres études devront être réalisées pour mieux comprendre les acides gras oméga-3 sur les critères d’évaluation histologiques de sujets présentant une NASH. Musa-Veloso Cet al., Systematic review and meta-analysis of controlled intervention studies on the effectiveness of long-chain omega-3 fatty acids in patients with nonalcoholic fatty liver disease. Nutrition Review, 2018 August; 76(8): 581-602. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 30 août 2018