Huile de poisson, pollution et santé cardiovasculaire La consommation d’acides gras oméga-3 pourrait exercer sur le système cardiovasculaire des effets protecteurs contre la pollution de l’air. La pollution ambiante aux particules fines contribue chaque année dans le monde à 3,7 millions de morts prématurées, principalement en raison de ses effets sur le système cardiovasculaire. Les PM2.5, les particules inférieures à 2,5 microns, jouent un rôle essentiel dans la physicochimie de l’atmosphère et sont principalement émises par le trafic routier. Elles sont dites insidémentables parce qu’elles sont incapables de se déposer sur le sol sous l’effet de la gravitation. Cela veut dire qu’elles peuvent parcourir des distances très importantes sous l’influence du vent. Elles sont extrêmement nombreuses et difficiles à quantifier. L’exposition à une atmosphère ambiante concentrée en PM2.5 à des effets physiologiques substantiels sur le rythme cardiaque, la variabilité du rythme cardiaque et sur le nombre de globules blancs. Plusieurs études ont montré que la prise de doses importantes d’acides gras oméga-3 pouvait abaisser le risque de maladie cardiovasculaire en ciblant des facteurs de risque comme des triglycérides élevés ou des dysfonctionnements cardiaques. Un essai clinique randomisé a précédemment montré que chez des personnes âgées vivant dans une ville particulièrement polluée la prise quotidienne pendant 5 mois de 2 g d’huile de poisson a prévenu l’impact négatif que peut avoir l’exposition aux PM2.5 sur la variabilité du rythme cardiaque[1]. Une nouvelle étude a été réalisée à Shangaï. Soixante-cinq collégiens en bonne santé ont été enrôlés dans cet essai randomisé. Ils ont reçu quotidiennement, de septembre 2017 à janvier 2018, 2,5 g d’huile de poisson ou un placebo. Les chercheurs ont mesuré les concentrations en PM2,5 sur le campus ainsi que la pression sanguine et 18 marqueurs biologiques de l’inflammation, de la coagulation, du fonctionnement endothélial, du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica..., de l’activité antioxydante, du métabolisme cardiaque et de la réponse neuroendocrinienne au stress des participants. Pendant la durée de l’étude, dans le groupe placebo, d’une façon générale, la plupart des marqueurs biologiques de la santé cardiovasculaire ont eu tendance à répondre de façon significative et négative aux fluctuations des particules PM2,5. Par contre, dans le groupe prenant de l’huile de poisson, les réponses étaient beaucoup plus faibles et n’étaient pas statistiquement significatives. En particulier, les chercheurs ont observé des effets bénéfiques de la supplémentation en huile de poisson sur cinq marqueurs biologiques : de l’inflammation, de la coagulation, du fonctionnement endothélial, du stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... et de la réponse neuroendocrinienne au stress. Lin Z et al., Cardiovascular benefits of fish-oil supplementation against fine particulate air pollution in China. Journal of the American College of Cardiology, 2019 Apr 30 ; 73(1) : 2076-2085. [1] Romieu I. et al., Omega-3 fatty acid prevents heart rate variability reductions associated with particulate matter. Am J Respir Crit Care Med 2005, 172, 1534-1540.0 PartagesPartagezTweetezPartagez 24 mai 2019