Style de vie méditerranéen et santé cognitive Un ensemble d’éléments du style de vie plutôt qu’un seul pourrait être associé aux performances cognitives. Et, selon une nouvelle étude, plus l'adhésion aux éléments du style de vie méditerranéen est élevée, meilleure est la santé cognitive. Un grand nombre de publications soutiennent l’existence d’une interaction complexe gènes/environnement qui conduirait à la maladie d’Alzheimer et à d’autres démences. Les facteurs modifiables du style de vie constituent une part importante de cette possible influence environnementale, susceptible de modifier le risque génétique inhérent de troubles cognitifs et de démence. Une récente analyse de données de population suggère qu’un tiers des cas de maladie d’Alzheimer, la plus fréquente des démences, pourrait être attribué à des facteurs de risques potentiellement modifiables. La nutrition est l’un de ces facteurs de style de vie modifiables. De plus en plus de données établissent un lien entre la nutrition et la santé cérébrale. Parmi différentes habitudes alimentaires, le régime méditerranéen est le plus étudié. Au moins trois méta-analyses ont été publiées. Elles suggèrent une possible association bénéfique entre une forte adhésion à ce type de régime et le risque de développer des troubles cognitifs légers, une démence ou une maladie d’Alzheimer. On a même récemment suggéré que les effets bénéfiques du régime méditerranéen pourraient être étendus aux habitudes de style de vie. Celles-ci ne sont pas seulement caractérisées par une consommation élevée de produits spécifiques aux populations vivant sur le bassin méditerranéen. Elles englobent d’autres paramètres. C’est notamment le cas de la participation à des activités de loisir, y compris physiques, des interactions sociales ou de la qualité du sommeil. Certains de ces aspects des habitudes de style de vie ont été associés de façon indépendante à la cognition. Ainsi, un niveau élevé, voire même, faible à modéré, d’activité physique a montré un effet protecteur contre le déclin cognitif lié au vieillissement, un plus faible risque de trouble cognitif ou de démence. Les paramètres du sommeil sont également étudiés en relation avec la cognition. Un sommeil de mauvaise qualité a été associé à des troubles de la cognition. Un sommeil insuffisant ou une somnolence diurne ont par ailleurs été identifiés comme des facteurs de risque de démence. Des chercheurs ont voulu évaluer l’influence combinée de facteurs de styles de vie qui ont été récemment incorporés dans les caractéristiques des habitudes de style de vie méditerranéen (alimentation, exercice physique, sommeil, activités de vie quotidiennes) sur les performances cognitives de personnes âgées. Dans cet objectif, ils ont combiné ces différents facteurs en un seul index globale (IGSV) et ont examiné les possibles associations entre cet index et les paramètres de cognition. Les chercheurs ont inclus dans leur analyse les données provenant de 1716 personnes participant à l’investigation hellénique longitudinale sur le vieillissement et l’alimentation. cette population était âgée de 65 ans et plus. Les facteurs de style de vie ont été évalués en utilisant des questionnaires standards validés. L’index de style de vie a été construit. Un IGSV plus élevé était associé à une réduction de 65 % du risque de trouble cognitif léger chez les individus non déments. Il a été associé à une réduction de 43 % du risque de faible cognition générale, une fois les participants souffrant de trouble cognitif léger exclus. Cette réduction de risque correspondait respectivement à 9 et 2,7 années de vieillissement en moins. Anastasiou C.A. et al., Mediterranean lifestyle in relation to cognitive Health : Results from the HELIAD study. Nutrients 2018, 10, 1557. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 25 octobre 2018