Probiotiques et SOPK Chez des femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), la prise de probiotiques jouerait un rôle régulateur sur les hormones. Elle aurait également un effet bénéfique sur l’indice de poids corporel. Le SOPK est la maladie endocrinienne la plus fréquente de la femme en âge de procréer. Elle est caractérisée par une surproduction d’androgènes par les ovaires.Le rôle pivot du microbiote intestinalLe microbiote intestinal a été identifié comme l’un des éléments pivots de la régulation endocrinienne de l’organisme. Une dysbiose peut faire le lit de nombreuses anomalies métaboliques et cardiovasculaires. Elle peut également entraîner la diminution de bactéries métabolisant les œstrogènes, avec pour conséquence une baisse des concentrations d’œstrogènes circulants qui peut avoir un sérieux impact sur la santé.L’intérêt des probiotiquesDes modifications de l’alimentation incluent l’introduction de souches probiotiques spécifiques favorisant l’entretien d’une flore intestinale saine, qui pourrait contribuer à réguler l’équilibre hormonal. Les probiotiques et les synbiotiques ont retenu l’attention comme traitement potentiel du SOPK par leurs effets modulateurs du microbiote intestinal.Quels effets en cas de SOPK ?Une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle s’est intéressée aux effets d’un mélange de souches probiotiques sur les concentrations de différentes hormones et l’indice de poids corporel de femmes présentant un SOPK. Cinquante femmes ont été invitées à participer à cette étude. Pendant 12 semaines, elles ont consommé quotidiennement un mélange breveté de souches probiotiques ou un placebo. Le mélange breveté SanProbi® contenait neuf souches bactériennes, des bifidobactéries et des lactobacilles.Les résultats montrent que par rapport au placebo, le mélange probiotique a augmenté les concentrations de la SHBG (la globuline liant les hormones sexuelles) et diminué celles de l’androstènedione et de l’hormone lutéinisante (LH). Une baisse de la TSH a également été observée. Les probiotiques ont de surcroît réduit l’indice de masse corporelle. Les résultats bénéfiques de la prise de probiotiques étaient plus marqués chez les femmes ayant une baisse de la synthèse de la SHBG. Des études de plus longue durée sont nécessaires pour vérifier si ses effets peuvent perdurer sur le long terme.Szydlowska I et al., Changes in hormonal profile and body mass index in women with polycystic ovary syndrome after probiotic intake: a 12-week placebo-controlled and randomized clinical study. Nutrients 2025; 17: 405.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 13 mars 2025