Probiotique et stress La consommation d’une souche probiotique de Bifidobaterium longum semble améliorer la capacité à répondre au stress et à le surmonter. L’existence d’une communication à double sens entre le cerveau et l’intestin est établie depuis longtemps. Récemment, des travaux ont suggéré que les bactéries commensales de l’intestin jouaient un rôle important dans la modulation de l’axe intestin/cerveau, probablement par des voies immunitaires, endocrines et neurales. Cela a augmenté l’intérêt de moduler le microbiote intestinal pour améliorer le bien-être et plus spécifiquement le stress, l’humeur, la cognition et l’anxiété. Les probiotiques constituent un moyen sûr et efficace de cibler le fonctionnement du système nerveux central. Un grand nombre d’études précliniques ont effectivement montré que les probiotiques agissent sur l’axe cerveau/intestin et qu’ils peuvent affecter le développement, le fonctionnement et le comportement du cerveau. Une souche de probiotique, Bifidobacterium longum 1714, a montré dans des études pré-cliniques qu’elle améliorait les réponses au stress et le fonctionnement cognitif chez des sujets volontaires en bonne santé. Quarante volontaires en bonne santé ont été enrôlés dans une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo, dont l’objectif était d’évaluer l’effet de cette souche probiotique sur la réponse neuronale à un stress social induit par un cyber jeu de balle. Les participants ont consommé quotidiennement pendant quatre semaines 1 x 109 CFU de B longum 1714 ou un placebo. Les participants ont été exposé à un stress social avant et après la période de quatre semaines de supplémentation. Avant l’introduction du stress, la souche probiotique semblait altérer l’activité du cerveau et a été associée à une augmentation de la vitalité et à une réduction de la fatigue mentale. Elle a ensuite modulé la réponse neuronale au stress social, suggérant que cette souche probiotique pourrait aider à réguler les effets des émotions négatives. D’autres études sont nécessaires pour comprendre pleinement les effets de B. longum 1714 sur le fonctionnement cérébral et le comportement humain. Wand H et al., Bifidobacteriul longum1714 strain modulates brain activity of healthy volunteers during social stress. Am J Gastroenterol 2019, 00 : 1-11.0 PartagesPartagezTweetezPartagez 30 mai 2019