Oméga-3 et sévérité des symptômes d'anxiété La consommation d’acides gras oméga-3 pourrait avoir un effet bénéfique sur la sévérité des symptômes d’anxiété. Les troubles anxieux englobent un ensemble de problèmes psychologiques que l’on rencontre plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes. L’anxiété est caractérisée par la peur ou l’inquiétude que quelque chose de négatif se produise. C’est une émotion normale lorsqu’elle apparait en réponse à des situations perturbant notre sensation de sécurité. Elle devient pathologique lorsqu’elle perdure malgré la disparition de la situation perturbante, lorsqu’elle apparait constamment sans raison et qu’elle devient source de détresse. Les acides gras essentiels polyinsaturés oméga-3 comme l’EPA (acide eicosapentaénoïque) et le DHA (acide docosahexaénoïque) ont des effets potentiellement préventifs et thérapeutiques sur des troubles psychiatriques comme l’anxiété et la dépression. Des chercheurs ont examiné les effets anxiolytiques des acides gras oméga-3 sur des sujets avec des symptômes d’anxiété élevée dans des résultats d’essais cliniques. A cet effet, ils ont retenu dix-neuf essais randomisés contrôlés. Ces essais portaient sur un total de 2240 sujets âgés en moyenne de 44 ans. Les sujets ont reçu, en moyenne, des doses quotidiennes de 1600 mg d’acides gras oméga-3. Dans l’ensemble, les résultats montrent que les acides gras oméga-3 exercent de modestes effets anxiolytiques chez des sujets présentant différentes maladies physiques ou neuropsychiatriques. Bien que les participants et les diagnostiques soient extrêmement hétérogène, les chercheurs constatent cependant un résultat majeur : la consommation d’acides gras oméga-3 était associée à une réduction significative des symptômes d’anxiété par rapport à celle d’un placebo. De plus, cet effet était persistant. De surcroit, cette association était significativement plus élevée dans des sous-groupes avec des diagnostics cliniques spécifiques que dans ceux qui n’en avaient pas. Les sujets traités avec des doses quotidiennes de 2000 mg et plus d’acides gras oméga-3 montraient une réduction plus importante des symptômes d’anxiété. Par ailleurs, cette réduction était significative lorsque les suppléments apportaient moins de 60 % d’EPA mais pas quand ils en contenaient plus de 60 %. Les chercheurs concluent en recommandant la réalisation d’études cliniques plus vastes et bien conçues avec des doses élevées d’acides gras oméga-3 pour confirmer ces données. Su KP et al., Association of use of omega-3 polyunsaturated fatty acids with changes in severity of anxiety symptoms. A systematic review and meta-analysis. Jama Network Open 2018 ; 1(5) :e182327. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 4 octobre 2018