L’importance des acides gras essentiels oméga-3 pour le fonctionnement du cerveau, notamment, chez les personnes âgées, fait l’objet de nombreuses recherches. De précédents travaux ont ainsi montré qu’une supplémentation en acides gras polyinsaturésLes acides gras polyinsaturés (AGPI) appartiennent à la catégorie des lipides. Ils ont de nombreu..., plus spécifiquement, avec une huile de poisson riche en DHA (acide docosahexaénoïque) avait des effets bénéfiques significatifs sur l’humeur et la cognition de personnes âgées souffrant de troubles cognitifs légers.

Des chercheurs ont émis l’hypothèse que ces effets bénéfiques pourraient être dus, au moins en partie, à une amélioration de la circulation sanguine dans le cerveau. Il leur semble plausible que les changements relativement rapides observés dans le fonctionnement cérébral après une supplémentation en acides gras oméga-3 puissent résulter d’effets sur l’endothélium micro-vasculaire plutôt que d’une action sur la structure et le fonctionnement des neurones.

Cette hypothèse leur permet de supposer que des personnes présentant des troubles de la circulation sanguine comme par exemple les personnes hypertendues, diabétiques voire même des personnes âgées et/ou obèses pourraient avoir un risque plus élevé de déficits cognitifs et de troubles de l’humeur. Elles auraient également plus de chance de répondre à une supplémentation en acides gras oméga-3 ou en d’autres nutriments agissant également sur la circulation sanguine.

Les chercheurs ont ensuite exploré leur hypothèse chez des adultes souffrant de diabète de type II et chez des femmes ménopausées. Ils ont ainsi pu observer une corrélation inverse entre les performances cognitives, des marqueurs du fonctionnement cérébrovasculaire et la réactivité de vasodilatation. De plus, ils ont montré qu’une supplémentation avec différents suppléments et aliments incluant notamment le resvératrol avait le potentiel pour améliorer la réactivité cérébrovasculaire et les performances cognitives.

Ils ont ensuite réalisé une étude pilote pour évaluer les effets d’une supplémentation avec une huile de poisson riche en DHA chez des personnes légèrement hypertendues ou à la limite des valeurs de l’hypertension.

Trente-huit personnes, âgées de 40 à 85 ans ont terminé cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo qui a duré 20 semaines. Pendant cette période, elles ont consommé quotidiennement un supplément contenant 1600 mg de DHA et 400 mg d’EPA ou un placebo.

Les résultats indiquent que la consommation d’acide gras oméga-3 a amélioré le fonctionnement de la micro-vascularisation cérébrale. Cette amélioration s’est accompagnée, chez les femmes uniquement, d’une diminution de la rigidité des artères cérébrales. Ils montrent également qu’elle stimule la circulation sanguine cérébrale en réponse à des stimuli cognitifs.

Howe PRC et al., Effects of long chain omega-3 polyunsaturated fatty acids on brain function in mildly hypertensive older adults. Nutrients 2018, 10, 1413.

L’une des caractéristiques du diabète est l’hyperglycémie, un niveau élevé de sucre dans le sang. L’hyperglycémie favorise l’installation d’un stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... en perturbant l’équilibre naturel qui protège les tissus de l’organisme des effets dévastateurs des radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il .... Le diabète de type II est aussi un facteur de risque reconnu de maladie cardiovasculaire et est associé à une perturbation du métabolisme des lipides et des lipoprotéines, leurs transporteurs.

Plusieurs études ont été conduites pour améliorer les indicateurs du contrôle de la glycémie. Elles ont utilisé différents types de supplémentation incluant notamment la vitamine D, la vitamine C et des fibres alimentaires. Toutes se sont montrées efficaces comme modificateurs potentiels du risque de diabète. Par ailleurs, il a été suggéré que des suppléments de magnésium pourraient représenter une thérapie adjuvante pour la prévention et la gestion du diabète.

La faible concentration intracellulaire en magnésium et l’augmentation du calcium libre intracellulaire que l’on observe chez des diabétiques pourraient être responsables de l’insulinorésistance. A l’inverse, des niveaux plus élevés de magnésium sont associés à une plus grande sensibilité à l’insuline.

L’importance du magnésium pour la sensibilité à l’insuline a été suggérée dès le début des années 1980. Certaines études ont montré qu’une supplémentation en magnésium avait des effets bénéfiques sur le contrôle métabolique chez des personnes diabétiques. Mais d’autres études n’ont, par contre, observé aucun effet positif.

Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée a examiné les effets de l’ajout de magnésium à l’alimentation quotidienne normale de sujets diabétiques. Quarante-deux personnes souffrant d’un diabète de type II ont été enrôlées dans cette étude. Pendant trois mois, la moitié d’entre elles a consommé chaque jour 250 mg de magnésium tandis que l’autre moitié ne changeait rien à ses apports nutritionnels.

Les résultats indiquent que la prise de magnésium a eu plusieurs effets bénéfiques chez les sujets diabétiques : Elle a diminué les niveaux d’hémoglobine glyquée, indiquant un meilleur contrôle de la glycémie à long terme. Elle a également abaissé le niveau d’insuline et celui d’HOMA, un marqueur de la résistance à l’insuline. Les concentrations de calcium sérique ont été réduites tandis que celles du magnésium étaient augmentées.

Elderawi WA et al., The effect of oral magnesium supplémentation on glycemic response among type 2 diabetes patients. Nutrients, 2018, 11, 44.