Nigelle et SOPK Chez des adolescentes présentant un SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), la prise de nigelle réduirait le volume des ovaires et améliorerait l’équilibre hormonal et les irrégularités menstruelles. Le syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK st un trouble endocrinien fréquent que l’on rencontre chez les femmes en âge de procréer. C’est également une des causes d’infertilité les plus fréquentes, due à une anovulation.Les adolescentes sont également touchéesUne méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét..., publiée en 2019, et réalisée sur une population d’adolescentes habitant à Rotterdam, montre que le SOPK concernait plus de 11 % d’entre elles. Un diagnostic et un traitement précoces de ces adolescentes peuvent permettre d’éviter les conséquences à long terme émotionnelles, cardiométaboliques et reproductrices associées à ce syndrome.Le SOPK peut en effet provoquer la cessation des cycles menstruels ou une aménorrhée primaire ou secondaire et une infertilité. Chez les adolescentes, le SOPK est également associé à un risque de dépression, d’anxiété et de troubles obsessionnels compulsifs.L’intérêt de la nigelleLa nigelle, Nigella sativa, est traditionnellement utilisée en Inde, dans les pays arabes, en Europe et en Iran comme plante médicinale. Elle renferme de nombreux composants incluant de l’estrone, des saponines, des composés phénoliques, des alcaloïdes, des acides gras et des huiles volatiles. Des études ont évalué ses effets chez des femmes adultes présentant un SOPK. Les propriétés antioxydantes de la nigelle et sa capacité à diminuer la résistance à l’insuline peuvent avoir leur intérêt dans la prise en charge du SOPK.Quels effets chez des adolescentes ?Cent quatorze adolescentes avec un SOPK ont été enrôlées dans une étude randomisée contrôlée. Pendant 16 semaines, la moitié d’entre elles ont pris quotidiennement 1000 mg d’extrait de nigelle. Les autres ont reçu dix jours par mois à partir du 14e jour de leur cycle 10 mg de médroxyprogestérone.Les résultats montrent que, par rapport à la médroxyprogestérone, l’extrait de nigelle a entraîné une réduction significativement plus importante du volume des ovaires, de l’épaisseur de l’endomètre, de la testostérone et de la LH sériques, ainsi que de certains troubles menstruels. D’autres études de plus longue durée devront venir confirmer ces premiers résultats prometteurs.Mahmoudian A et al., The possible short-term of Nigella sativa-L in the management of adolescent polycystic ovarian syndrome : results of a randomized controlled trial. Journal of Ovarian Research 17, 144 (2024).0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 29 juillet 2024