Légumes crucifères et santé cardiovasculaire Selon une étude, la consommation de légumes verts et, plus particulièrement, de légumes crucifères, serait bénéfique pour la santé cardiovasculaire de femmes âgées. Une consommation élevée en légumes est associée à un risque réduit de maladies cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux. Une des causes sous-jacentes des maladies cardiovasculaires est l’athérosclérose. C’est une perturbation complexe et multifactorielle des artères qui trouve son origine notamment dans un dysfonctionnement endothélial, l’inflammation et une dyslipidémie. Les mesures sub-cliniques de l’athérosclérose incluent l’épaisseur de l’intima-media et les plaques d’athérome dans les carotides. On a montré qu’une alimentation riche en légumes comme le régime méditerranéen ou le régime végétarien était associée à une plus faible épaisseur de l’intima-media et à un retard de la progression de la plaque d’athérome. Les légumes contiennent de nombreux nutriments et composants bioactifs dont certains pourraient freiner la progression de l’athérosclérose. Ainsi, par exemple, les légumes crucifères comme les choux, les brocolis, les choux de Bruxelles, les choux fleurs mais aussi les légumes de la famille des alliacées tels que les oignons, l’ail ou les poireaux sont riches en composés organo-sulfurés supposés avoir des effets bénéfiques pour la santé cardiovasculaire. Une étude a examiné les associations existant entre la consommation globale de légumes ou de légumes spécifiques regroupés selon leurs constituants phytochimiques et l’épaisseur de l’intima-media et sévérité de la plaque d’athérome. Elle a porté sur une cohorte de femmes âgées. Les participantes à cette étude d’observation ont été initialement enrôlées en 1998 dans la Caifos, une étude qui, au départ, étudiait les effets d’une supplémentation en calcium sur la prévention des fractures liées à l’ostéoporose. L’analyse des données indique que dans cette cohorte de plus de 1000 femmes âgées, la consommation globale de légumes ainsi que celle de légumes crucifères étaient inversement associées à l’épaisseur de l’intima-media. Ces associations étaient indépendantes du style de vie, des facteurs de risques cardiovasculaires ainsi que des autres apports nutritionnels. Par contre, la sévérité de la plaque dans les carotides n’était pas associée à la consommation de légumes. Blekkenhorst LC et al., Cruciferous and total vegetable intakes are inversely associated with subclinical atherosclerosis in older adult women. Journal of American Heart association, 2018 ; 7 :e008391. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 13 avril 2018