Iode et perte auditive Des adolescents américains dont les niveaux urinaires d’iode étaient les plus bas avaient cinq fois plus de risque d’avoir des pertes auditives associées à des problèmes de compréhension que leurs pairs dont les niveaux étaient les plus élevés. Les hormones thyroïdiennes sont indispensables à la maturation de la cochlée et l’hypothyroïdisme congénital ou acquis est associé à des troubles auditifs. L’iode est nécessaire à la production des hormones thyroïdes. Des études ont montré que des enfants préscolarisés avec des concentrations urinaires d’iode en dessous de 100 µg/L avaient des pertes auditives dans la fréquence de la parole. D’autres travaux constatent une amélioration de l’audition après une supplémentation en iode. Des chercheurs ont examiné l’association entre les niveaux urinaires d’iode et deux types de pertes auditives : sur la fréquence de la parole et sur les hautes fréquences. Leur étude a porté sur un échantillon représentatif de 1198 adolescents âgés de 12 à 19 ans. Ces adolescents avaient participé entre 2007 et 2010 à l’enquête nationale américaine sur la santé et la nutrition (NHANES). Avec une perte auditive sur la fréquence de la parole, une personne peut avoir des difficultés à comprendre les conversations. Plus la perte auditive est importante, plus grande est la difficulté de compréhension. Il leur est, en particulier, difficile d’entendre dans des environnements bruyants comme peuvent l’être certains restaurants. Il en est de même des conversations téléphoniques. Par contre, une personne qui a une perte auditive dans les hautes fréquences va, elle, rencontrer des difficultés pour faire la différence entre des sons comme tin, fin ou thin et pourrait ne pas entendre les oiseaux chanter ni les feuilles bruisser. Les chercheurs ont constaté que globalement, les adolescents avaient un niveau d’iode urinaire moyen de 154 µg / L. Ils étaient inférieurs à 100 µg / L chez 31 % d’entre eux, entre 100 et 199 µg / L chez 30 % d’entre eux et supérieurs à 200 µg / L chez 39 % d’entre eux. La déficience en iode commençant en-dessous de 100 µg / L. 7,7 % de ces adolescents avaient des déficiences auditives dans la fréquence de la parole et 11,2 % des pertes auditives dans les hautes fréquences. Les auteurs de l’étude concluent que compte tenu des implications d’une consommation insuffisante d’iode chez les adolescents d’autres travaux devraient être entrepris. JAMA Otolaryngol Head Neck Surg 2018 June 7. Published online doi/ 10.1001/jamaoto.2018.0651. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 22 juin 2018