Infolettre 230 – 29 Janvier : Aliments antioxydants et musculation • Régime méditerranéen et maladie de parkinson • Oméga-3 et lésions musculaires Aliments antioxydantsL’entrainement contre résistance ou musculation a pour objectifs d’améliorer les performances sportives et de prévenir la sarcopénie. Un des principaux effets de l’exercice contre résistance est d’accroître la force musculaire. Généralement, la conduction et la transmission des impulsions nerveuses sont activées principalement au cours de la première période de l’entraînement. Cela contribue à la contraction des fibres musculaires. Avec le temps, un entrainement continue contre résistance provoque une hypertrophie des fibres musculaires qui entraîne un accroissement de la force musculaire. Une fonction majeure des muscles squelettiques est la dépense énergétique. Les muscles consomment des substrats énergétiques et produisent de grandes quantités d’ATP qui sont utilisées pour la contraction musculaire. La synthèse et le catabolismeC’est l’ensemble des réactions qui ont pour objectif de libérer de l’énergie en dégradant ... des protéines se produisent de façon continue dans l’organisme. Favoriser la synthèse des protéines et prévenir leur catabolismeC’est l’ensemble des réactions qui ont pour objectif de libérer de l’énergie en dégradant ... conduit à l’hypertrophie musculaire. L’exercice contre résistance est bien connu pour être le moyen le plus efficace de stimuler l’anabolismeC’est l’ensemble des réactions dont l’objectif de synthétiser des molécules complexes à pa... des protéines. De plus, une régulation nutritionnelle adaptée accélère l’amélioration de la masse et de la force musculaires au cours d’exercices contre résistance. Un apport suffisant en protéines est généralement nécessaire pour fournir les acides aminés indispensables à la synthèse des protéines dans les cellules des muscles squelettiques. Une consommation de glucides combinés à des protéines est également efficace pour augmenter l’anabolismeC’est l’ensemble des réactions dont l’objectif de synthétiser des molécules complexes à pa... des protéines en stimulant la sécrétion d’insuline. Des études ont également montré, in vitro et in vivo, que certains micronutriments favorisent la synthèse des protéines et le métabolisme des muscles squelettiques. Chez l’homme, l’administration d’astaxanthine, un caroténoïde a montré, qu’elle améliore l’adaptation de la force musculaire au cours d’exercices contre résistance. Des études sur animaux suggèrent également que le bêta-carotène et le resvératrol, à petites doses, joueraient également un rôle. Une étude a évalué les effets anaboliques de la consommation d’aliments riches en bêta-carotène, astaxanthine et resvératrol. Vingt-six hommes en bonne santé ont participé à cet essai randomisé et contrôlé. Ils ont tous été soumis, deux fois par semaine pendant dix semaines à un programme d’exercices contre résistance. La moitié d’entre eux a reçu du saumon contenant 1 mg d’astaxanthine pour 100 g, du jus de légumes renfermant 4,5 mg de bêta-carotène pour 100 ml et de la confiture de d’airelles rouges apportant 0,45 mg de resvératrol. En plus, on leur a recommandé de consommer davantage de légumes verts et jaunes ainsi que du saumon et des crevettes. Les résultats indiquent que l’augmentation de la force maximale volontaire après dix semaines d’entrainement contre résistance a été plus importante dans le groupe consommant les aliments riches en bêta-carotène, astaxanthine et resvératrol. La consommation d’oxygène au repos a augmenté uniquement dans ce groupe. La fatigue subjective et les lésions oxydatives ont également été minorées par la consommation de ces aliments. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez AlimentationLe régime MIND, Mediterranean-DASH intervention for neurodegenerative delay, a été conçu après une étude sur un large panel de patients qui a duré près de 5 ans. Il a été associé à une réduction de l’incidence de la maladie d’Alzheimer pouvant atteindre jusqu’à 54 %. Il a également montré une plus grande efficacité sur la santé cognitive que le régime méditerranéen. Malgré ces résultats plus que prometteurs, peu de recherches ont évalué les effets de ce régime sur d’autres maladies neurodégénératives.Le régime MIND, conjugue les avantages du régime méditerranéen et du régime DASH. Ce dernier, pour prévenir l’hypertension et favoriser la perte de poids, supprime les produits transformés de l’alimentation et réduit la consommation de sel. Le régime MIND, en apportant des nutriments protecteurs et en évitant ceux qui pourraient être néfaste doit permettre de stimuler les fonctions cérébrales, d’améliorer la concentration et le tonus cérébral.Une étude croisée a examiné la relation entre l’adhésion au régime MIND et l’âge du début de la maladie de Parkinson sur une cohorte canadienne. Elle a également comparé les effets du régime MIND à ceux du régime méditerranéen.Les chercheurs ont constaté qu’un suivi rigoureux de ces deux régimes, caractérisés par une alimentation avec peu de viande et riche en fruits, légumes, bonnes graisses et céréales complètes, retardait l’apparition de la maladie de Parkinson. Elle débutait en moyenne 17,4 années plus tard chez les femmes et 8,4 ans plus tard chez les hommes. Le régime MIND avait un plus fort impact chez les femmes et celui du régime méditerranéen était plus marqué chez les hommes. Les différences entre ces deux régimes sont certes légères mais elles pourraient servir d’indices de l’impact que pourraient avoir sur le cerveau des micronutriments et aliments spécifiques.Ces résultats devront être reproduit sur un plus vaste échantillon de population. Les études à venir devront également examiner les effets des régimes alimentaires sur différents points incluant notamment, la dysbiose du microbiote intestinal, le fonctionnement cognitif, la constipation ou la progression de la maladie.Metcalfe-Roach A et al., MIND and Mediterranean diets associated with later onset of Parkinson’s disease. Movement Disorders, 2021. DOI : 10.1002/mds.28464.0 PartagesPartagezTweetezPartagez Oméga-3La récupération après des performances athlétiques énergiques concerne différents groupes de populations, des athlètes de haut niveau jusqu’aux sportifs du dimanche. Des exercices d’intensité élevée peuvent provoquer des dommages musculaires. Les symptômes incluent alors notamment douleur, gonflement, perte de puissance et de force musculaires, réduction de mobilité, douleurs musculaires d’apparition retardée, récupération perturbée … avec pour conséquences des performances, elles aussi, perturbées. La force musculaire peut ainsi être réduite de 20 à 50 % et prendre 2 à 7 jours pour revenir à son niveau initial. Les dommages musculaires induits par l’exercice s’accompagnent d’une réponse inflammatoire impliquant différents médiateurs de l’inflammation. Des données de plus en plus nombreuses suggèrent que les acides gras oméga-3 perturbent la production d’espèces réactives de l’oxygène et des cytokines pro-inflammatoire. Ils pourraient donc montrer une relation directe entre la récupération d’exercices intenses et les marqueurs de l’inflammation. Une étude a été mise en place pour vérifier l’hypothèse qu’une supplémentation en acides gras oméga-3 pourrait atténuer l’inflammation des muscles après des dommages musculaires induits par l’exercice et, donc, diminuer la durée de récupération et améliorer les performances. Quatorze hommes en bonne santé ont été recrutés. Pendant quatre semaines ils ont pris quotidiennement 3g d’acides gras oméga-3 ou un placebo. A la fin de la période de supplémentation, ils ont fait une course de 60 mn à, 65 % de VO2max. Les résultats ne montrent pas de différences significatives entre les deux groupes. Néanmoins, une réponse inflammatoire atténuée a été observée immédiatement après des exercices excentriques. Par ailleurs, une activité réduite des cytokines a également été constatée 24 heures après l’exercice ayant endommagé les muscles. La prise des oméga-3 n’a eu d’autre part qu’un impact limité sur le fonctionnement musculaire et les performances ultérieures. Kyriakidou Y et al., The effect of omega-3 polyunsaturated fatty acid supplementation on exercise-induced muscle damage. Journal of The International Society of Sport Nutrition, 2021, 18 :9. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 4 février 2021