Ail, syndrome métabolique et SOPK Chez des femmes présentant un SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), l’ail pourrait améliorer de façon significative des composantes du syndrome métabolique et des manifestations de la maladie. Une prévalence plus importante du syndrome métabolique Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie hormonale caractérisée par une production excessive d’androgènes par les ovaires. Le SOPK est le trouble endocrinien le plus fréquent et la première cause d’infertilité chez la femme. Il est associé à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’infertilité et de cancer de l’endomètre. Le syndrome métabolique a une prévalence plus importante chez les femmes présentant un SOPK que dans la population générale. L’intérêt de l’ail L’ail (Allium sativum), riche en composants organosulfurés et en flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit..., possède de multiples propriétés bénéfiques pour la santé, incluant des effets hypolipémiants, hypoglycémiants, hypotenseurs et antithrombotiques. Quels effets en cas de SOPK ? Une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle, a évalué les effets d’une supplémentation en ail sur les principales composantes du syndrome métabolique chez des femmes souffrant de SOPK. Pendant 8 semaines, 97 femmes présentant un SOPK et un syndrome métabolique ont pris quotidiennement 1 g d’ail (4 à 6 mg d’allicine) ou un placebo. Les résultats montrent, par rapport au placebo, dans le groupe ayant pris l’ail, une réduction significative de la glycémie à jeun, des triglycérides, du cholestérol-LDL, du cholestérol total et du taux de CRP (protéine C-réactive), ainsi qu’une augmentation de la SHBG (sex hormon-binding globulin), la protéine de transport des androgènes qui régule leur activité. Les pressions sanguines systolique et diastolique ont également été diminuées. L’indice de masse grasse et le poids ont été significativement réduits. Cependant, le rapport taille/hanche n’a pas été affecté. Enfin des améliorations ont été constatées dans différentes manifestations du SOPK incluant notamment l’hirsutisme, l’acné, l’infertilité et les troubles émotionnels et menstruels, de même que dans le fonctionnement sexuel. Ces résultats doivent être interprétés comme préliminaires et des recherches sur un plus grand nombre de personnes et avec un suivi de plus longue durée devront être entreprises. Hesari N G et al., Efficacy of garlic (Allium sativum) on metabolic syndrome components in women with polycystic ovary syndrome: randomized controlled trial. Journal of Health, Population and Nutrition 2025; 44: 282. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 20 octobre 2025