Agrumes et dépression La consommation d’agrumes et les flavonoïdes qu’ils renferment joueraient un rôle protecteur sur l’incidence de la dépression à travers l’influence du microbiote intestinal. La dépression est largement répandue et ses causes encore peu comprises. Les traitements sont souvent inefficaces et 70 % des personnes dépressives ne répondent pas au traitement initial et/ou développent une intolérance aux effets secondaires de ces médicaments.Les effets de l’alimentationL’alimentation pourrait constituer un élément prometteur pour prévenir et gérer la dépression. Les régimes de type méditerranéen ont été associés à une diminution de près de 35 % du risque de dépression. Cependant, on ne sait pas vraiment quels groupes d’aliments composant ce régime participent à ces effets. Néanmoins, les agrumes, incluant les oranges et les pamplemousses, ont été récemment associés à un plus faible risque de dépression. Mais les mécanismes expliquant les liens entre alimentation et dépression restent encore inconnus.Les effets du microbiote intestinalDe nombreuses données suggèrent que les effets de l’alimentation sur la santé de l’être humain pourraient être modulés par le microbiome. Le microbiote intestinal jouerait également un rôle dans le développement de maladies mentales à travers l’axe intestin-cerveau, probablement à travers la production de métabolites qui voyageraient jusqu’au cerveau, la modulation de la production intestinale de neurotransmetteurs et/ou la stimulation du nerf vague.Quels liens avec la consommation d’agrumes ?Pour essayer de comprendre l’interaction entre l’alimentation, le microbiote intestinal et la dépression, des chercheurs ont exploité les données provenant d’une cohorte longitudinale de 32 447 femmes sur l’alimentation et la dépression. Ils ont également utilisé les données métagénomiques et métabolomiques plasmatiques d’une sous-étude de 207 femmes, ainsi que celles d’une cohorte indépendante de 307 hommes.Les résultats indiquent que la consommation d’agrumes et de leurs composants était prospectivement associée à un plus faible risque de dépression et à une altération de l’abondance de 15 espèces microbiennes de l’intestin incluant F. prausnitzii. Ils suggèrent également que l’activité de cette dernière et de ses métabolites pourrait moduler l’influence des agrumes et de leurs flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... sur l’humeur.Samuthpongtorn C et al., F. prausnitzii potentially modulates the association between citrus intake and depression. BMC 2024:12: 237.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 10 mars 2025