Infolettre 150 – 4 juillet : Oméga-3 et TDHA • Curcumine et arthrose • Vitamine K et mobilité des personnes âgées Oméga-3 et TDHAUne étude suggère que, chez des enfants souffrant du trouble du déficit d’attention, avec ou sans hyperactivité, une supplémentation en DHA, un acide gras oméga-3, pourrait représenter une approche thérapeutique complémentaire bénéfique. Le trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité, touche entre 4 et 8 % des enfants et environ 60 % d’entre eux présenteront encore des symptômes à l’âge adulte. Un diagnostic précoce est un atout important pour mettre en place des stratégies efficaces. Un enfant présentant un trouble du déficit de l’attention est incapable d’aller au bout d’une tâche, il oublie et perd fréquemment ses affaires, il est distrait et évite ou refuse ce qui demande une attention soutenue. S’il est hyperactif, l’enfant déploie une activité désordonnée et inefficace. À l’école, il ne peut rester assis pendant la classe, se lève souvent, s’agite en permanence de façon joyeuse. L’enfant semble vivre en permanence dans la précipitation, dans l’impatience de parler et d’agir. Il a besoin de toucher à tout, de faire du bruit et est incapable d’attendre son tour. Les traitements médicamenteux les plus utilisés sont principalement des psychostimulants comme le méthylphénidate (Ritaline) qui agit sur les symptômes et non sur les causes. Les acides gras essentiels jouent un rôle important dans le tissu nerveux et des données suggèrent que les acides gras oméga-3 pourraient être bénéfiques dans le TDHA. Le DHA et l’EPA, deux d’entre eux, ont en effet une place importante dans le développement et le fonctionnement du cerveau. Par ailleurs, de plus faibles concentrations d’oméga-3 dans le sang et les globules rouges ainsi qu’un rapport oméga-6/oméga-3 plus élevé ont été reliés à la sévérité du TDHA. D’autre part, une augmentation des niveaux de DHA et d’EPA dans la membrane des érythrocytes obtenue par une supplémentation semble en améliorer les symptômes. Cependant les méta-analyseC’est une technique statistique qui consiste à réunir les données provenant de différentes ét... et revues systématiques d’essais cliniques contrôlés randomisés évaluant l’effet d’une supplémentation en oméga-3 donnent des résultats contradictoires. De façon surprenante, ces études de supplémentation utilisaient, pour la plupart, de faibles doses d’une combinaison d’EPA et de DHA. Or, on sait que le DHA est un nutriment physiologiquement essentiel dans le cerveau où des concentrations élevées sont requises pour permettre un fonctionnement neuronal optimal. L’EPA n’est lui présent dans le cerveau qu’en quantités proches de traces et contribue de façon mineure à son fonctionnement. Une étude a été conçue dans l’objectif d’évaluer si une supplémentation avec une dose élevée de DHA pouvaient améliorer les symptômes de TDHA. Soixante-six personnes souffrant de cette maladie, âgées de 6 à 18 ans, ont été enrôlées dans cette étude. Elles ont reçu quotidiennement pendant six mois 1 000 mg de DHA + 90 mg d’EPA + 150 mg d’acide docosapentaénoïque ou un placebo. Les tests cognitifs n’ont pas montré de différence entre les deux groupes. Par contre, la supplémentation en DHA a eu des effets bénéfiques sur les mesures comportementales et ces effets sont apparu après seulement trois mois de traitement. D’autres recherches sont nécessaires pour explorer les effets bénéfiques d’une supplémentation en acides gras oméga-3. Rodriguez C. et al., Supplementation with high-content docosahexaenoic acid triglyceride in attention-deficit hyperactivity disorder : a randomized double-blind placebo-controlled trial. Neuropsychiatric Disease and Treatment 2019 : 15 : 1193-1209.0 PartagesPartagezTweetezPartagez Curcumine et arthroseChez des personnes présentant une arthrose du genou, la prise de curcumine a eu des effets comparables à ceux d’un anti-inflammatoire non stéroïdien sur les douleurs liées à la maladie. L’arthrose est une affection chronique dégénérative des articulations. C’est la maladie rhumatismale la plus fréquente. C’est une maladie inflammatoire et c’est l’inflammation chronique qui détruit progressivement le cartilage et toutes les structures de l’articulation incluant notamment l’os et le tissu synovial. La douleur est l’un des principaux symptômes qui conduit à consulter un médecin et, surtout, qui contribue à limiter la mobilité et réduit la qualité de vie. Le traitement pharmacologique de première intention est constitué par les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS. Il soulage temporairement les symptômes mais son usage sur le long terme est associé à de sérieux effets secondaires surtout chez les personnes âgées. Le diclofénac est un AINS avec des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Le curcuma est utilisé depuis de longues années par les médecines traditionnelles, notamment en Inde, pour traiter toute une variété d’indispositions incluant problèmes gastro-intestinaux, inflammation, maux de tête, infections et rhumes. Le curcuma contient plus d’une douzaine de composés phénoliques appelés curcuminoïdes qui sont de puissants antioxydants avec des propriétés anti-inflammatoires. La curcumine étant le plus connu d’entre eux et le plus étudié. Une étude a comparé l’efficacité et la sécurité de la curcumine à celles du diclofénac chez des personnes souffrant d’arthrose du genou. Ils ont également examiné leurs effets sur la gestion du poids corporel. Cent- trente-neuf personnes avec une arthrose du genou ont été enrôlées dans cette étude randomisée, parallèle et ouverte. Elles ont été réparties de façon aléatoire en deux groupes. Elles ont ensuite reçu pendant 28 jours, 500 mg de curcumine (BCM-95) trois fois par jour ou 50 mg de diclofénac deux fois par jour. Les participants ont été évalués au début de l’étude, puis après 14 et 28 jours de traitement. Les résultats montrent que la sévérité de la douleur, les lésions du genou, et les scores de devenir et de handicap de l’arthrose du genou (KOOS) ont été améliorés de façon similaire dans les deux groupes à 14 et 28 jours. Après 7 jours de traitement, les personnes prenant la curcumine ont connu une réduction significativement plus importante d’épisodes de flatulence que ceux sous diclofénac. Après 28 jours de traitement, des effets anti-ulcère et de baisse du poids ont été observés dans le groupe prenant de la curcumine. Aucun patient sous curcumine n’a dû recourir à des H2-bloquants (contre les douleurs gastriques) contre 28 % dans le groupe diclofénac. Shep D et al., Safety and efficacy of curcumin versus diclofenac in knee osteoarthritis ; a randomized, open-label parallel-arm study. Trial 2019 ;20 : 214. Vitamine K et mobilité des personnes âgéesDe faibles concentrations de vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... circulante sont associées à un risque plus élevé de perte de mobilité et de handicap chez des personnes âgées. La vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... est un groupe de deux substances apparentées solubles dans les graisses (liposolubles) : La vitamine K1 ou phylloquinone, connue pour son rôle dans la coagulation et la vitamine K2, qui englobe un ensemble de substances appelées ménaquinones (MK4 à 14). La vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... joue un rôle important dans l’organisme en activant différentes protéines. Dix-neuf protéines dépendantes de la vitamine K ont déjà été identifiées. Elles sont entre autres impliquées dans la coagulation sanguine, l’activité des plaquettes, l’équilibre du calcium dans le corps ou la biologie vasculaire. Ces protéines sont, à l’origine, produites par l’organisme sous une forme inactive. Pour être efficaces et remplir la mission pour laquelle elles ont été créées, une conversion doit être réalisée, un processus complexe qui nécessite la présence de la vitamine K en quantité suffisante. Un faible statut en vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... est associé à l’apparition de maladies chroniques conduisant à des handicaps. Mais la recherche menée pour essayer de comprendre la connexion entre vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... et handicap est encore balbutiante. De précédentes études ont cependant associé de faibles niveaux de vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... circulante avec une vitesse de marche plus lente et un risque plus élevé d’ostéoporose. Une nouvelle étude a examiné deux biomarqueurs : les niveaux de vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... (phylloquinone) circulants qui reflètent la quantité de vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... apportée par l’alimentation et une mesure fonctionnelle de la vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio..., ucMGP qui évalue les protéines dépendantes de la vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... non activées. Cette étude a utilisé les données provenant de 635 hommes et 688 femmes âgés de 70 à 79 ans participants à la Health ABC. Dans cet essai, la mobilité des participants a été évaluée tous les six mois pendant dix ans. Les résultats de l’analyse des données indiquent que les personnes âgées qui avaient de faibles niveaux de vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... circulante avaient pratiquement 1,5 fois plus de risque de voir leur mobilité limitée et presque deux fois plus de développer un handicap de mobilité par rapport à ceux dont les niveaux étaient suffisants. Les principales sources de vitamine K1 sont les légumes à feuilles vertes comme les épinards, les brocolis ou les asperges. Ils apportent en moyenne 100 µg de vitamine K1 pour 100 grammes. On trouve de la vitamine K2 dans les produits laitiers, les œufs, l’anguille et les poissons plats mais, surtout, dans le natto, un plat typiquement japonais fait de soja fermenté. Dans l’intestin, des bactéries produisent également de petites quantités de vitamine K2. D’autres études sont cependant nécessaires pour bien comprendre les mécanismes des biomarqueurs et de la vitamine K ainsi que leurs rôles dans la mobilité. Shea MK et al., Vitamin K status and mobility limitation and disability in older adults : the health aging and body composition study. The Journals of Gerontology, Serie A, 2019.0 PartagesPartagezTweetezPartagez 11 juillet 2019