Probiotiques et microbiote vaginal Une supplémentation orale avec la souche probiotique Lactobacillus gasseri CECT 30648 favoriserait un environnement vaginal équilibré chez des femmes en bonne santé. La santé vaginale est étroitement liée à son microbiote. Un écosystème vaginal sain est habituellement dominé par une ou plusieurs espèces de lactobacilles indispensables au maintien de l’homéostasieCe terme a été introduit pour la première fois par le médecin et physiologiste français, Claude... vaginale. Différents types de microbiotes Le microbiote vaginal est réparti en différents sous-types (Community state types-CST) selon le groupe bactérien dominant. Quatre d’entre eux sont dominé par un lactobacille : Lactobacillus crispatus, Lactobacillus gasseri, Lactobacillus jensenii ou lactobacillus iners. Le cinquième renferme une flore plus diversifiée. Les trois premiers lactobacilles sont généralement associés à un microbiote sain et stable. Ces espèces de lactobacilles protègent l’hôte en produisant des composés antimicrobiens, en régulant le pH, en entrant en compétition avec des agents pathogènes et en modulant la réponse immunitaire. Un déséquilibre de la flore Une perturbation de l’écosystème vaginal est caractérisée par une réduction du nombre de lactobacilles et une augmentation de la diversité dans la composition du microbiote. Une dysbiose vaginale a été associée à une augmentation du risque d’infections vaginales telles que les vaginoses bactériennes, les candidoses ou les vaginites aérobies, ainsi qu’à des difficultés de reproduction. Quels effets sur la santé vaginale ? Des probiotiques pourraient restaurer l’équilibre du microbiote vaginal, mais peu de données indiquent une colonisation vaginale après une supplémentation orale. Des chercheurs ont sélectionné deux souches bactériennes ayant montré le meilleur potentiel à améliorer la santé vaginale : Lactobacillus gasseri CECT 30648 (Lg) et Lactobacillus crispatus CECT 30647 (Lc). Ils ont réalisé une étude clinique randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle pour évaluer la capacité de ces deux souches à coloniser le microbiote vaginal de femmes en bonne santé. Ils ont enrôlé 48 femmes, âgées de 18 à 45 ans. Pendant 18 jours, elles ont consommé quotidiennement une gélule contenant Lg (103 CFU) ou Lg + Lc (1,5 x 103 CFU) ou un placebo. Au cours de l’étude, les participantes ont effectué tous les trois jours un prélèvement vaginal. Les résultats montrent que le Lg – mais pas le Lc – a été détecté dans les prélèvements de 55,9 % des femmes ayant ingéré les souches probiotiques. Celles-ci ont également réduit l’abondance des genres non lactobacilles, favorisant ainsi une transition vers un microbiote vaginal dominé par les lactobacilles. Ces résultats suggèrent que la souche Lg présente le potentiel de favoriser la santé du microbiote vaginal. Perez M et al., Lactobacillus gasseri CECT 30648 shows probiotic characteristics and colonizes the vagina of healthy women after oral administration. Microbiology Spectrum. 2025, 17(9). 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 12 septembre 2025