Ail, SOPK et syndrome métabolique Chez des femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une supplémentation en ail améliorerait des composantes du syndrome métabolique et certaines manifestations du SOPK. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est le trouble endocrinien le plus fréquent chez la femme en âge de procréer et la première cause d’infertilité. Il est caractérisé par une production excessive d’androgènes. Un syndrome métabolique fréquent Le syndrome métabolique a une prévalence plus élevée chez les femmes souffrant de SOPK que dans la population générale. Il est présent chez 60 à 70 % des femmes touchées par la maladie. Il est accompagné d’une insulinorésistance considérée comme un facteur aggravant du déséquilibre hormonal. L’intérêt de l’ail L’ail (Allium sativum) est particulièrement riche en flavonoïdesLes flavonoïdes donnent leur couleur brune, rouge, jaune, violette ou bleue aux fleurs et aux fruit... et en composants organosulfurés. Il possède des propriétés bénéfiques pour la santé et exerce notamment des effets hypolipémiants, hypotenseurs, hypoglycémiants et antithrombotiques. Par ailleurs, l’ail vieilli a montré qu’il pouvait réduire les concentrations sanguines d’homocystéineL’homocystéine est un acide aminé soufré produit naturellement par le métabolisme par cataboli... jusqu’à 30 %. Or, chez des femmes souffrant de SOPK, l’hyperandrogénie a été corrélée à des niveaux élevés d’homocystéineL’homocystéine est un acide aminé soufré produit naturellement par le métabolisme par cataboli.... Quels effets sur les composantes du syndrome métabolique ? Une étude randomisée contrôlée contre placebo et en double aveugle a évalué les effets d’une supplémentation en ail sur l’insulinorésistance, le profil lipidique et la pression sanguine de femmes souffrant de SOPK. Quatre-vingt-dix-sept femmes ont été enrôlées dans cette étude. Pendant huit semaines, elles ont consommé quotidiennement 500 mg d’ail ou un placebo. L’extrait d’ail était standardisé pour contenir 2 à 3 mg d’allicine. Les résultats indiquent que, par rapport au placebo, l’extrait d’ail a induit une baisse de 10,5 % du LDL-cholestérol, de 12,6% du cholestérol total et de 24,7 % de la protéine C réactive. Les pressions sanguines systolique et diastolique ont baissé respectivement de 5,2 % et 6,1 %. La glycémie à jeun a également diminué. Par ailleurs, les concentrations de la SHBG (Sex Hormone-Binding Globulin), la protéine de transport des androgènes qui régule leur activité, ont augmenté. Ces résultats préliminaires suggèrent qu’une supplémentation en extrait d’ail pourrait avoir des effets bénéfiques chez des femmes présentant un SOPK. Efficacy of garlic (Allium sativum) on metabolic syndrome components in women with polycystic ovary syndrome: randomized controlled trial. Journal of Health, Population and Nutrition 2025; 44: 282. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 21 août 2025