Probiotiques et ostéoporose Chez des personnes âgées, la consommation de probiotiques, aurait un effet protecteur sur la perte osseuse. L’ostéoporose est caractérisée par une réduction de la masse osseuse, une détérioration des microstructures des os, une augmentation de la fragilité osseuse avec une plus grande vulnérabilité aux fractures. Elle est quatre fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Le capital osseux se constitue dès les premières années de la vie et atteint son apogée à la fin de l’adolescence. La masse osseuse diminue de 3 à 5 % tous les dix ans, à partir de 25 ou 30 ans. Chez les femmes, à la ménopause, cette perte osseuse s’accélère pendant une période transitoire de 5 à 10 ans. Une femme sur trois est alors touchée par l’ostéoporose qui s’accompagne d’une fragilité des os augmentant le risque de fractures. La recherche avait montré, chez des souris, que des bactéries de l’intestin jouent un rôle sur le squelette. Mais, c’est la première fois qu’une étude évalue les effets de la prise de probiotiques sur la santé des os chez des personnes âgées. Quatre-vingt -dix femmes âgées en moyenne de 76 ans ont été enrôlées dans cette étude. Elles ont été réparties de façon aléatoire en deux groupes et ont reçu, pendant un an, quotidiennement, une poudre contenant un probiotique ou un placebo. La souche bactérienne utilisée était le Lactobacillus reuteri 6475 qui est naturellement présent dans le système gastro-intestinal de l’homme. Cette souche est également connue pour avoir de multiples effets bénéfiques pour la santé. Après un an de supplémentation, la perte osseuse des femmes a été mesurée sur une de leur jambe et comparée aux mesures effectuées avant le début de l’étude. Les résultats de ces mesures montrent que les femmes qui ont consommé le probiotique pendant un an ont perdu moitié moins de densité osseuse que celles ayant pris le placebo. Nisson AG et al. Lactobacillus reuteri reduces bone loss in older women with low mineral density – A randomized, placebo-controlled, double-blind, clinical trial. Journal of Internal medicine, 2018, DOI : 10.111/joim.12805. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 29 juin 2018