Une supplémentation en vitamine K2, ménaquinone-7, pourrait aider à prévenir la perte de densité minérale osseuse qui se produit chez les femmes ménopausées.

L’ostéoporose est caractérisée par une réduction de la masse osseuse, une détérioration des microstructures des os, une augmentation de la fragilité osseuse avec une plus grande vulnérabilité aux fractures. Elle est quatre fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.

Le capital osseux se constitue dès les premières années de la vie et atteint son apogée à la fin de l’adolescence. La masse osseuse diminue de 3 à 5 % tous les dix ans, à partir de 25 ou 30 ans. Chez les femmes, à la ménopause, cette perte osseuse s’accélère pendant une période transitoire de 5 à 10 ans. Une femme sur trois est alors touchée par l’ostéoporose qui s’accompagne d’une fragilité des os augmentant le risque de fractures.

L’os est un tissu vivant en constant remodelage. Les os anciens sont résorbés par les ostéoclastes. La cavité résorbée est ensuite comblée par l’os nouvellement formé par les ostéoblastes. L’ostéoporose est le résultat d’un déséquilibre entre la résorption et la formation osseuse.

Les ostéoblastes secrètent une protéine, l’ostéocalcine, dont le rôle est de permettre au calcium de se fixer sur la matrice osseuse et de participer à la construction d’os en bonne santé. La présence de vitamine D en concentration suffisante est nécessaire à la sécrétion de cette protéine. Pour qu’elle soit activée et puisse remplir sa mission, celle de la vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio... est indispensable.

Cela veut dire que sans vitamine D, il n’y a pas d’ostéocalcine. Sans vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio..., l’ostéocalcine reste inactivée et le calcium est alors incapable de se lier à la matrice osseuse.

Plusieurs études ont examiné l’effet d’une supplémentation en vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio..., certaines en vitamine K2, sur la santé osseuse de femmes ménopausées.

Une première étude indique qu’une supplémentation en vitamine D3 et en vitamine K2, chez des femmes ménopausées depuis plus de 5 ans, augmente la densité minérale osseuse de la colonne vertébrale .

Une autre étude montre qu’une supplémentation en vitamine D3 et en vitamine K2, chez des femmes ménopausées depuis peu, diminue la concentration d’ostéocalcine non activée .

La supplémentation quotidienne avec 180 µg de MK-7, la forme la plus active de vitamine K2, pendant trois ans, montre qu’elle pourrait aider à prévenir la perte osseuse qui se produit avec le vieillissement chez des femmes ménopausées.

La prise de 375 µg de MK-7 pendant douze mois a prévenu la détérioration de la microarchitecture du tibia chez des femmes ménopausées .

Ces études suggèrent qu’une supplémentation en vitamine K2 (ménaquinone-7) pourrait aider à contrebalancer la perte de densité minérale osseuse qui se produit avec le vieillissement et plus particulièrement chez les femmes au moment de la ménopause.

Les apports en vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio...
Sous le terme vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio..., on trouve un groupe de substances apparentées, solubles dans les graisses (liposolubles) : la vitamine K1 ou phylloquinone, connue pour son rôle dans la coagulation et la vitamine K2 qui englobe un ensemble de molécules appelées ménaquinones (MK4 à 14). La numéro 7 semble être la ménaquinone dont la biodisponibilitéLa biodisponibilité d’un nutriment est la quantité qui peut être effectivement utilisée par l... et l’activité sont les plus élevées.

L’alimentation, même lorsqu’elle est diversifiée et équilibrée, ne semble pas couvrir les besoins de l’organisme en vitamine KC’est un groupe de substances qui inclut • La vitamine K1 ou phylloquinone. Dans l’alimentatio.... En fait, depuis les années cinquante, sa consommation semble avoir graduellement diminué.

Les principales sources de vitamine K1 sont les légumes à feuilles vertes comme les épinards, les brocolis, les asperges. Ils apportent en moyenne 100 µg de vitamine K1 pour 100 grammes. On trouve de la vitamine K2 dans les produits laitiers, les œufs, l’anguille et les poissons plats et, principalement dans le natto, un plat typiquement japonais à base de soja fermenté. Dans l’intestin, lorsque le microbiote est en équilibre, des bactéries produisent également de petites quantités de vitamine K2. Les populations occidentales ont généralement de faibles apports en vitamine K2.

Iwamoto J et al., Effect of combined administration of vitamin D3 and vitamin K on bone mineal density of the lumbar spine in postmenopausal women with osteoporosis.
Yasui T et al., Effect of vitamin K2 treatment on carboxylation of osteocalcin in early postmenopausal women. Gynecol Endocrinol 2006 Aug 22 ; 22(8) : 455-9.
Knapen MH et al., Three-year low-dose menaquinone-7 supplementation helps decrease bone loss in healthy postmenopausal women. Osteoporos Int 2013 Sept ; 24(9) : 2499-507
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29 juin 2018