Tocotriénols et maladie rénale chronique Chez des personnes présentant une maladie rénale chronique, une supplémentation en tocotriénols atténuerait l’inflammation et la dyslipidémie, deux facteurs impliqués dans l’augmentation de leurs risques cardiovasculaires. L’implication de l’inflammationLa maladie rénale chronique est caractérisée par une perte progressive et continue du fonctionnement des reins. Elle est définie par une baisse du débit de filtration glomérulaire en dessous de 60 ml/min/1,73 m2 et/ou la présence d’une atteinte rénale structurelle. La progression de la maladie jusqu’à l’insuffisance rénale chronique terminale conduit à une diminution significative de la qualité de vie et une augmentation significative du risque cardiovasculaire.L’initiation et la progression de la maladie impliquent des processus inflammatoires complexes liés au stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Les malades présentent un taux élevé de marqueurs de l’inflammation et de l’oxydation incluant l’interleukine-6, le TNF-alpha, la protéine C-réactive et le malondialdéhyde. Ce taux peut augmenter avec le déclin de la filtration glomérulaire et accroître le risque de maladie cardiovasculaire.Une dyslipidémieLes personnes souffrant de maladie rénale chronique présentent une dyslipidémie caractérisée par des triglycérides élevés, un cholestérol-HDL bas et des niveaux variables de cholestérol-LDL. Cette dyslipidémie contribue à l’augmentation du risque cardiovasculaire.L’intérêt des tocotriénolsLes tocotriénols appartiennent, avec les tocophérols, à la famille des isomères de la vitamine E. Le riz, l’huile de palme et les graines d’annatto en sont les principales sources.Par rapport aux tocophérols, les tocotriénols s’incorporent plus facilement dans les membranes cellulaires. Des études ont montré qu’ils sont capables d’interrompre la peroxydation des lipides et de moduler l’activité d’une enzyme liée au métabolisme des lipides. Ils ont également une activité anti-inflammatoire.Quels effets en cas de maladie rénale ?Une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle, a évalué les effets d’une supplémentation en tocotriénols chez 33 personnes souffrant de maladie rénale chronique. Une partie d’entre elles étaient dyalisées, l’autre non. Pendant trois mois, elles ont reçu quotidiennement 300 mg de tocotriénols ou un placebo.Les résultats montrent que, chez les personnes dyalisées, les tocotriénols ont significativement réduit le cholestérol-LDL et le cholestérol total, améliorant ainsi leur profil lipidique. Chez les personnes non dyalisées, ils ont significativement diminué les concentrations de la protéine C-réactive, indiquant une réduction du statut inflammatoire. Les tocotriénols exercent donc des effets bénéfiques différents selon le traitement suivi par les personnes présentant une maladie rénale chronique. Ces premiers résultats devront être confirmés par une étude portant sur un plus grand nombre de personnes.Trugilho L et al., Effects of tocotrienol on cardiovascular risk markers in patients with chronic kidney disease: a randomized controlled trial. Journal of Nutrition and Metabolism 2025: ID8482883.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 30 janvier 2025