Oméga-3 et santé cardiovasculaire Une nouvelle étude associe un niveau élevé d’acides gras oméga-3 dans les érythrocytes, les globules rouges, à un plus faible risque d’accident cardiovasculaire et de mortalité. Un certain nombre d’études relient un niveau sanguin et/ou un apport plus élevés en acides gras oméga-3 à une longévité plus importante. Une relation inverse a également été observée entre le taux d’usure des télomères, un indicateur du vieillissement cellulaire, et le taux sanguin d’acides gras oméga-3. Par ailleurs, si des études randomisées contrôlées ont montré dans le passé une réduction globale de la mortalité avec la prise d’acides gras oméga-3, des travaux plus récents n’ont pas confirmé cet effet protecteur. Plusieurs raisons pourraient expliquer ces divergences et, notamment, une trop courte période de suivi, de trop faibles doses d’acides gras oméga-3, l’usage de statines … Une nouvelle étude a examiné, au sein de la cohorte de la Framingham Heart Study’s, les relations entre les niveaux d’acides gras oméga-3 dans les érythrocytes, les globules rouges, et la mortalité totale. Elle a également évalué leurs liens avec le décès par maladie cardiovasculaire ou par d’autres causes, ainsi que l’incidence des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux. Cette cohorte comprenait 2500 personnes âgées en moyenne de 66 ans. Les résultats montrent que le niveau d’acides gras oméga-3 dans les érythrocytes des participants, au début de l’étude, était inversement associé à la mortalité globale au cours des sept années suivantes. Le risque d’accident cardiovasculaire était également 39 % plus faible chez les participants dont ce niveau était le plus élevé. Le niveau d’acides gras oméga-3 érythrocytaire était significativement plus bas chez les personnes décédées au cours du suivi que chez les autres. Cette étude d’observation ne permet pas aux chercheurs de conclure qu’augmenter le niveau érythrocytaire d’acides gras oméga-3 aurait des effets bénéfiques sur le cœur et/ou prolongerait la durée de vie. Néanmoins, il est intéressant de regarder quelle quantité d’acides gras oméga-3 il faudrait consommer pour faire bouger le niveau moyen d’acide gras oméga-3 dans les érythrocytes du premier au dernier quintile. Une étude dose-réponse récente suggère qu’il faudrait consommer en moyenne 1300 mg supplémentaires par jour d’acides gras oméga-3 (EPA + DHA). Cette quantité peut être obtenue avec une seule portion quotidienne de saumon ou quatre gélules classiques d’huile de poisson. Harris SW et al., Erythrocyte long-chain omega-3 fatty acid levels are inversely associated with mortality and with incident cardiovascular disease : the Framingham heart study. Journal of clinical lipidology, 2018. Doi.org/10.1016/j.jacl.2018.02.010. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 23 mars 2018