Bétaïne et réponse immunitaire des sportifs Une supplémentation en bétaïne améliorerait la réponse immunitaire associée aux stress physique de la saison de compétitions chez de jeunes footballeurs professionnels. Elle pourrait faire partie de la stratégie nutritionnelle de prévention du surentraînement non fonctionnel. Le football est un sport qui demande des efforts importants intermittents. Les jeunes footballeurs couvrent en moyenne 6 à 8 km par match, avec des sprints pratiquement toutes les 90 s, 81 accélérations et 82 décélérations. Surveiller la charge d’entraînement, la récupération et les changements dans le statut psychologique fournit aux coaches des informations utiles pour gérer les variations d’intensité et individualiser l’entraînement et diminuer le risque de lésions ou de surentrainement non fonctionnel (NFOR). Lorsque le volume des entraînements et des compétitions augmente en conjonction avec une récupération insuffisante, les joueurs peuvent souffrir de NFOR qui se traduit par une baisse des performances et des blessures et des maladies plus fréquentes dues à la fatigue accumulée au cours de la saison.En raison de l’intensité du stress lié à l’entraînement, aux compétitions et aux matchs, les footballeurs expérimentent des changements hémostatiques, biochimiques et hématologiques après chaque match et tout au long de la saison des compétitions. C’est notamment le cas des réponses inflammatoires et immunologiques immédiates et jusqu’à 72 heures après un match. La bétaïne est naturellement présente dans les betteraves à sucre, les épinards ou le blé complet. La consommation quotidienne moyenne de bétaïne est de 100 à 400 mg. Plusieurs études suggèrent qu’une supplémentation avec 2 à 2,5 g par jour de bétaïne pourrait constituer une aide ergogène. Une telle supplémentation régulière pourrait renforcer la récupération entre les sessions d’entrainement. Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo a évalué l’effet d’une supplémentation en bétaïne sur les marqueurs de l’inflammation et la numération de la formule sanguine de jeunes footballeurs professionnels. Vingt-neuf joueurs, âgés en moyenne de 15 ans, ont pris part à cette étude. Pendant les 14 semaines d’une période d’entraînement, ils ont reçu quotidiennement 2 g de bétaïne ou un placebo.Les résultats montrent que la supplémentation en bétaïne a prévenu l’augmentation des cytokines pro-inflammatoires et du nombre de globules blancs, associée au stress de la saison des compétitions. Ces changements dans les marqueurs de l’inflammation associés à des modifications de paramètres hématologiques soulignent l’existence d’une connexion entre le NFOR et une récupération incomplète et/ou l’accumulation de fatigue. Nobari H et al., Effects of 14-weeks betaine supplementation on pro-inflammatory cytokines and hematology status in professional youth soccer players during a competition season : a double-blind, randomized, placebo-controlled trial. Journal of the International Society of Sport Nutrition, 2021; 18 : 42.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 14 juin 2021