Framboises et système immunitaire La consommation quotidienne de framboises par des personnes à risque de syndrome métabolique a eu un impact sur l’expression de gènes impliqués dans le fonctionnement immunitaire et sur le métabolisme des phospholipides. Des études épidémiologiques et cliniques soulignent la contribution au maintien voire, à l’amélioration de l’équilibre métabolique, apportée par une alimentation riche en aliments d’origine végétale. Cette contribution est principalement due à leur contenu en fibres et en composés phytochimiques. A l’inverse, suivre une alimentation pauvre en ces éléments sur une longue durée constitue le principal facteur prédisposant à une dérégulation de l’équilibre métabolique. Une dérégulation métabolique peut être regardée comme un vaste éventail de phénotypes intermédiaires qui convergent tous avec le temps vers un syndrome métabolique, un ensemble d’anomalies immunitaires et métaboliques interreliées qui augmentent le risque de développer un diabète de type II ou une maladie athéromateuse. Les efforts faits pour augmenter la consommation de légumes et de fruits des populations ne sont pas totalement efficaces. Par ailleurs, il est difficile changer durablement les habitudes alimentaires. Cela souligne l’importance qu’il y a à identifier des interventions nutritionnelles simples susceptibles d’augmenter le contenu en fibre et en composés phytochimiques de l’alimentation. Par ailleurs, des données de plus en plus importantes suggèrent que les baies pourraient jouer un rôle dans la prévention et la gestion des troubles métaboliques. Les framboises sont parmi les plus couramment consommées. Elles sont pauvres en sucre et particulièrement riches en fibres et en composés phénoliques, essentiellement des anthocyanines et des tannins ellagiques. Des recherches réalisées avec des extraits de framboises ou des composants purifiés ont montré des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et métaboliques. Elles suggèrent que des composants de la framboise pourraient aider à améliorer ou traiter certaines anomalies immuno- métaboliques. Une étude a évalué les effets de la consommation de framboises sur les caractéristiques immuno- métaboliques de personnes à risque de développer un syndrome métabolique. Son objectif était également d’identifier les mécanismes soutenant ces effets. Cinquante neuf personnes obèses ou en surpoids avec, en plus, une légère hyper-insulinémie ou hypertriglycéridémie ont été enrôlées dans cette étude en bras parallèles, randomisée et contrôlée. Pendant huit semaines, la moitié d’entre elles a consommé chaque jour 280 g de framboises surgelées. Les résultats indiquent que la consommation de framboises n’a pas significativement affecté les concentrations plasmatiques de marqueurs de l’inflammation, de l’insuline ou du sucre pas plus que la pression sanguine. Par contre, elle a modifié l’expression de 43 gènes et plusieurs voies fonctionnelles ont été enrichies. Une majeure partie d’entre eux étaient impliqués dans la régulation de la cytotoxicité, la circulation des cellules immunitaires, des protéines de transduction ou la production d’interleukines. De plus, dix métabolites sériques ont été altérés et parmi eux des lipides bioactifs, la bêta-alanine, et l’oxyde de triméthylamine. Franck M et al., Effects of daily raspberry consumption on immune-metabolic health in subject at risk of metabolic syndrome : a randomized controlled trial. Nutrients 2020,12,3858. 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 28 décembre 2020